Les forces d’occupation israéliennes poursuivent leurs attaques meurtrières contre la bande de Ghaza pour le 410e jour consécutif, intensifiant les frappes aériennes et les bombardements à l’artillerie, alors que la situation humanitaire continue de se détériorer en raison du siège et des déplacements massifs de populations. Selon le bureau gouvernemental de Ghaza, de nombreux déplacés souffrent de l’infiltration des eaux de pluie dans leurs tentes après les intempéries de la nuit dernière. Dans un communiqué, le bureau a appelé les institutions internationales à « coordonner avec les forces d’occupation pour aider des centaines de milliers de familles », mais a déploré le manque de réponse du monde international. Le communiqué a aussi souligné qu’il n’est pas exclu que « l’occupation israélienne installe des colonies dans le nord de la bande de Ghaza ». L’occupation israélienne maintient son siège du nord de Ghaza pour le 46e jour consécutif, avec des bombardements incessants, une coupure totale du gouvernorat nord et un isolement complet de la région de Ghaza. Ce matin, plusieurs martyrs et blessés ont été rapportés, notamment à la suite d’un bombardement israélien sur les environs de la mosquée Al-Imane, dans le quartier Al-Sabra au sud de la ville de Ghaza. Dans le centre de Ghaza, un bébé a perdu la vie après un tir d’artillerie israélienne sur une maison dans le camp de réfugiés de Al-Nusairat, au nord-ouest de la ville. En outre, l’artillerie israélienne a intensifié ses tirs sur les zones est de Rafah et Khan Younès, dans le sud de Ghaza. Le nombre total de martyrs dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression israélienne, le 7 octobre 2023, s’élève désormais à 43 972, dont une majorité d’enfants et de femmes, tandis que 104 008 personnes ont été blessées, selon des sources médicales locales. Les chiffres de victimes continuent de croître, alors que des milliers d’autres restent sous les décombres. Les organisations humanitaires locales ont également averti, lundi, de l’effondrement imminent du système d’aide humanitaire à Ghaza en raison des restrictions israéliennes sur les fournitures essentielles. Des dizaines de boulangeries et de cuisines communautaires ont dû fermer, aggravant ainsi la crise alimentaire dans la région. L’accès humanitaire reste bloqué, et la population, principalement composée de déplacés, vit dans des conditions précaires dans des tentes dégradées, exposées aux intempéries et aux conditions climatiques difficiles. Les organisations appellent à une intervention urgente de l’ONU pour déclarer Ghaza comme une zone de famine, soulignant que l’occupation israélienne est responsable de cette situation désastreuse et que la communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour protéger la population civile et répondre aux besoins humanitaires urgents.
La rapporteuse de l’ONU dénonce le génocide israélien à Ghaza
La rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese a affirmé que toutes les enquêtes qu’elle a menées au cours de l’année écoulée confirment de manière « indiscutable » que l’entité sioniste « commet un génocide » à Ghaza. S’exprimant lors d’une session au Parlement espagnol intitulée « Le rôle de l’embargo militaire dans les opérations de consolidation de la paix », Albanese a souligné que cette session faisait partie d’une campagne de l’organisation Rescop pour stopper les ventes d’armes à Israël afin de prévenir un génocide supplémentaire contre le peuple palestinien. Elle a précisé qu’elle avait consacré l’année dernière à « documenter le génocide perpétré par Israël en Palestine », ajoutant qu’il ne faisait aucun doute que l’entité sioniste menait à Ghaza des « opérations de destruction d’une intensité inouïe ». En collaboration avec 30 experts des Nations unies et en se basant sur une décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) rendue en juillet dernier, Albanese a réaffirmé que les enquêtes confirment que l’État israélien commet bien un génocide dans les territoires palestiniens occupés. La rapporteuse de l’ONU a également souligné que ce génocide a causé des « dommages irréparables » à la vie des Palestiniens dans la bande de Ghaza. Elle a insisté sur le fait que le respect des décisions de la CIJ est « obligatoire pour tous les États membres », et a dénoncé le commerce continu des armes avec un pays qui commet de telles atrocités comme une violation flagrante de la Charte des Nations unies. Pour conclure, Francesca Albanese a dénoncé la poursuite des « crimes de guerre et des crimes contre l’humanité » commis par l’occupant israélien dans les territoires palestiniens occupés.
M. Seghilani