L’eurodéputé belge, Marc Botenga, a qualifié l’agression de l’armée d’occupation sioniste contre le peuple palestinien de « nettoyage ethnique», soulignant qu’elle vise à « prendre le contrôle de toute la Palestine ». Ses déclarations surviennent à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères européens.
Dans une interview accordée au journal belge Solidaire, Botenga a dénoncé un génocide en cours à Ghaza, mais aussi l’annexion des terres palestiniennes en Cisjordanie et les destructions de quartiers palestiniens à El-Qods. Il a exprimé sa consternation face à la réalité de l’occupation sioniste : « Ce que l’entité sioniste défend, ce n’est pas son droit à se défendre, mais son droit à voler la terre des autres. Ils chassent des familles de leurs maisons et, lorsqu’elles résistent, ils les tuent », a-t-il déclaré. L’eurodéputé a rappelé que l’occupant sioniste a été condamné pour l’occupation de la Palestine et mène une politique de « génocide et de nettoyage ethnique » en utilisant des pratiques terroristes. Marc Botenga a critiqué le silence de la communauté internationale et la complicité des gouvernements européens, soulignant que les Nations unies et de nombreuses organisations humanitaires qualifient les actions de l’entité sioniste de crimes de guerre. « Des médecins européens ont documenté comment l’entité sioniste cible délibérément des enfants, même avec des drones », a-t-il ajouté. L’eurodéputé a également déploré la politique de terreur instaurée par les autorités sionistes en fournissant des armes aux colons israéliens pour terroriser la population palestinienne. Il a évoqué la situation dans les villages palestiniens, où des colons circulent la nuit, incendiant des voitures, intimidant les habitants et tuant parfois des civils. « L’armée sioniste soutient les colons dans leurs actions terroristes », a-t-il insisté, évoquant la terreur que vivent les enfants palestiniens chaque nuit, se demandant si les agresseurs sont encore des colons ou des soldats israéliens. Marc Botenga a aussi dénoncé les entraves à l’accès des agriculteurs palestiniens à leurs champs et à leurs ressources en eau, soulignant que les colons utilisent des fusées de détresse et des grenades lacrymogènes pour empêcher les Palestiniens de travailler. « Dans certaines zones, les colons se vantent de créer des territoires “libérés des Arabes” », a-t-il précisé. Exprimant son indignation face au soutien européen à l’agression israélienne, Botenga a appelé à une solidarité accrue avec le peuple palestinien, en soulignant leur droit à l’autodétermination. « Nous devons nous battre aux côtés des Palestiniens, comme tous les peuples qui ont lutté pour leur liberté », a-t-il affirmé, en citant des exemples historiques de résistance, notamment en Afrique du Sud et en Algérie. Il a également critiqué l’attitude de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qu’il accuse de vouloir étouffer la discussion sur la complicité de l’Union européenne dans les crimes israéliens. Cependant, il a exprimé sa confiance en la résistance du peuple palestinien et a souligné que le soutien croissant des jeunes européens pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte pour la liberté et la justice en Palestine.
La communauté internationale « responsable » des massacres à Ghaza
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a imputé à la communauté internationale la responsabilité des massacres en cours à Ghaza et des déplacements forcés subis par le peuple palestinien depuis plus d’un an. L’agression israélienne, qui continue de semer la terreur dans la bande de Ghaza, a fait de nombreuses victimes, dont 76 civils tués et 158 blessés au cours des dernières 24 heures. Les forces d’occupation sionistes ont intensifié leurs frappes sur Ghaza, notamment à Beït Lahia, dans le nord du territoire, où des dizaines de Palestiniens ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés dans un bombardement israélien sur un immeuble. Ce bombardement s’inscrit dans une série de raids qui ont ciblé des zones résidentielles à travers la bande de Ghaza. La ville de Ghaza et ses alentours, y compris le camp de réfugiés de Nussaïrat, ont été frappés par des attaques aériennes israéliennes. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a critiqué l’inaction des États membres de la communauté internationale, qui, selon lui, permettent à l’occupation sioniste de poursuivre ses crimes contre les Palestiniens. L’agression israélienne à Ghaza est qualifiée de massacre et de « génocide », une situation exacerbée par la politique à géométrie variable adoptée par certains gouvernements qui ferment les yeux sur les violations systématiques du droit international par l’entité sioniste. Les pertes humaines à Ghaza continuent d’augmenter à un rythme alarmant. Depuis le 7 octobre 2023, la guerre a fait 43 922 morts, dont la majorité sont des enfants et des femmes. Plus de 100 000 blessés ont été recensés, mais ce chiffre est incomplet en raison des difficultés d’accès aux zones sinistrées, des attaques israéliennes continues, et de la destruction des infrastructures de communication et de santé. Des milliers de victimes restent prisonnières sous les décombres, leurs corps introuvables en raison de l’ampleur de la dévastation. Les équipes de secours, notamment les ambulances et les secouristes, ont des difficultés à atteindre les victimes en raison des bombardements incessants, du manque de carburant et de l’état désastreux des infrastructures de la bande de Ghaza. Selon les autorités locales, depuis le début de l’agression, 85 membres des équipes de défense civile ont été tués et 301 blessés. Les forces israéliennes ont également ciblé et détruit de nombreux centres de secours. Cette situation tragique met en lumière l’échec de la communauté internationale à faire respecter le droit international et à intervenir de manière significative pour protéger les civils palestiniens, alors que les massacres continuent dans l’indifférence de certains États. Le ministère palestinien des Affaires étrangères appelle à une action immédiate pour mettre fin à l’agression israélienne et garantir le respect des résolutions de l’ONU.
L’OCI condamne les crimes de guerre sionistes
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a fermement condamné les crimes de guerre et le génocide perpétrés par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, notamment l’attaque contre l’école Abou Assi, gérée par l’UNRWA, samedi dernier. Dans un communiqué publié dimanche, l’OCI a dénoncé l’escalade des violences israéliennes, qualifiant ces actes de violations flagrantes du droit international humanitaire et des résolutions de l’ONU. L’organisation a particulièrement souligné les attaques récentes sur l’école de l’UNRWA dans le camp d’Al-Shati, ainsi que les bombardements aveugles sur les camps d’Al-Nusseïrat et de Beït Lahia, qui ont fait des centaines de martyrs et de blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. L’OCI a réitéré son appel à la communauté internationale, en particulier au Conseil de sécurité de l’ONU, afin qu’elle prenne ses responsabilités pour mettre fin aux massacres et aux crimes de guerre commis par l’occupation sioniste. Elle a insisté sur la nécessité d’assurer une aide humanitaire adéquate et durable à toutes les parties de Ghaza, en particulier dans le nord, qui est sous un blocus sévère. L’OCI a également exigé une protection internationale pour le peuple palestinien.
Des colons sionistes prennent d’assaut la mosquée Al-Aqsa à El-Qods occupée
Des dizaines de colons sionistes ont envahi hier l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, à El-Qods occupée, sous la protection de la police d’occupation sioniste, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Les colons ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée et ont réalisé des rituels talmudiques, poursuivant ainsi les actes de profanation quotidiens de ce site sacré. La mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, est quotidiennement victime de tentatives de judaïsation de la part des colons et des forces de l’occupation sioniste. Ces actes visent à altérer l’identité culturelle d’El-Qods et à imposer une nouvelle réalité sur cette ville sainte, exacerbant les tensions et les violences dans la région.
Des arrestations en masse et affrontements entre la résistance et les forces d’occupation
Les forces d’occupation israéliennes ont procédé à l’arrestation de 15 civils palestiniens dans diverses régions de la Cisjordanie occupée, dont des ex-prisonniers et des enfants, a rapporté la Commission chargée des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers. Selon la Commission et le Club du prisonnier, ces arrestations ont principalement eu lieu dans différentes villes palestiniennes et ont été accompagnées de destructions des maisons des civils. Depuis le début de l’agression israélienne contre le peuple palestinien, plus de 11 700 arrestations ont été recensées en Cisjordanie, y compris à El-Qods. L’occupation continue également ses arrestations à Ghaza, particulièrement dans le nord de la bande de Ghaza, où elle pratique des enfermements forcés et refuse de divulguer les identités et les lieux de détention des prisonniers. Les institutions compétentes, depuis le début de cette guerre de génocide, n’ont pas été en mesure de comptabiliser le nombre exact d’arrestations à Ghaza, qui s’élèveraient à des milliers.
Les détenus palestiniens victimes d’horribles tortures
Les détenus Palestiniens continuent d’être torturés par l’administration pénitentiaire de l’occupation sioniste qui commet des atrocités à leur encontre, en les maltraitant physiquement et psychologiquement et en les privant de traitement et de nourriture, ont dénoncé lundi la commission des Affaires des Prisonniers et Ex-Prisonniers et le Club des Prisonniers Palestinien. Ces deux organisations ont indiqué, dans un communiqué conjoint, repris par l’agence palestinienne de presse, Wafa, que leurs équipes juridiques avaient récemment pu rendre visite à 15 détenus de la bande de Ghaza dans la prison d’Ofer, qui ont déclaré que ces derniers étaient enchaînés 24 heures sur 24 depuis plus de 10 mois, qu’ils étaient privés de produits d’hygiène et n’étaient autorisés à se doucher que tous les 10 jours, pendant trois minutes. Les forces sionistes ne distinguent pas entre les femmes, les enfants, les malades et les personnes âgées, parmi les détenus palestiniens dans leurs actes de torture. Selon les témoignages, l’administration pénitentiaire de l’occupation frappe les détenus menottés avec différents outils, leur entraînant des douleurs insupportables, qu’il soient mineurs, malades ou blessés, ou encore des personnes âgées. Amputé des deux jambes, un des détenus a raconté ses conditions de détention inhumaines malgré son handicap. Il n’a pas été épargné des coups et des blessures causées par les sionistes. Il souffre par conséquent, de douleurs intenses, de contusions et d’enflures, au niveau de ses mains et des membres inférieurs. « Même si mes jambes sont amputées, les gardiens me forcent chaque jour à descendre du banc et à m’allonger sur le sol, quatre fois par jour (..) », a-t-il témoigné, ajoutant que depuis son arrestation le 15 février 2024, il a été constamment enchaîné. Les prisonniers palestiniens ont également témoigné qu’ils sont transportés dans des « cages en fer » pour les « soit disant audiences du tribunal » sioniste, et sont forcés de s’asseoir dans une position inconfortable (sur les genoux ou l’estomac). Le nombre total des arrestations, depuis le 7 octobre 2023, s’est élevé à plus de 11.700 en Cisjordanie, y compris à El-Qods occupée. En août dernier, les détenus palestiniens ont dénoncé « la torture », « de graves abus et de mauvais traitements » et aussi des conditions de détention inhumaines et brutales qui se poursuivent toujours, dans les prisons de l’occupation.
Affrontements à Naplouse : la résistance repousse les attaques israéliennes
Au cours des dernières 24 heures, la résistance palestinienne a mené 12 actions de résistance variées dans le cadre de la bataille de « Tsunami Al-Aqsa ». Selon le rapport quotidien du Centre d’Information de la Palestine (Mu’ta), ces actions ont compris des tirs, des affrontements armés, des lancements de charges explosives et de cocktails Molotov, ainsi que des manifestations et des affrontements avec l’armée d’occupation.
Les violences ont éclaté dans plusieurs régions, notamment dans la ville de Burin à Naplouse, à Zububa dans le gouvernorat de Jénine, à Tulkarem, dans la colonie de « Gush Etzion » près de Bethléem, et à Al-Khadr.
En outre, des affrontements armés, accompagnés de jets de charges explosives, ont eu lieu lors de l’invasion de la ville de Zububa, dans le district de Jénine. La résistance palestinienne a intensifié sa riposte face aux agressions israéliennes en Cisjordanie, notamment dans la ville de Naplouse. La branche armée du Jihad islamique, les Brigades El-Qods, en coordination avec les combattants du peuple palestinien, ont mené des affrontements violents avec les forces d’occupation lors de l’invasion du camp de réfugiés de Balata, au niveau de l’axe du « Serh al-Chouhada ».
Les résistants ont ouvert le feu sur les soldats israéliens avec des salves de balles et ont réussi à détruire un bulldozer militaire israélien à l’aide d’une charge explosive. Parallèlement, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont également mené des combats intenses, utilisant des armes à feu et des engins explosifs contre les forces d’occupation israéliennes. Ces dernières ont envahi le camp de Balata et ont procédé à la destruction de propriétés civiles. Le Croissant-Rouge palestinien a rapporté que ses équipes ont traité deux blessés graves à la suite des frappes israéliennes contre un bâtiment dans le camp de Balata.
Pression sur Netanyahu pour un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers
Des médias israéliens ont rapporté, ce lundi, que des responsables de la sécurité et de l’armée israélienne exercent des pressions sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il fasse preuve de flexibilité concernant un accord de cessez-le-feu et le retour des prisonniers israéliens détenus à Ghaza.
Selon eux, le groupe Hamas ne fera aucune concession inférieure à un arrêt complet des hostilités et au retrait total des forces israéliennes de la bande de Ghaza. Le journaliste diplomatique du quotidien israélien Yedioth Ahronoth, Itamar Eichner, a précisé que « Hamas ne cédera pas sur un accord moins favorable qu’un cessez-le-feu complet et un retrait total d’Israël de Ghaza ».
Il a également révélé que Netanyahu avait organisé une réunion dimanche avec plusieurs ministres, dont le ministre de la Défense, Israël Katz, le ministre de l’Économie Gideon Sa’ar, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, le ministre des Affaires étrangères Ron Dermer, le chef du Mossad David Barnea, et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, afin de faire avancer les négociations pour un cessez-le-feu et obtenir le retour des 51 prisonniers israéliens toujours vivants à Ghaza. Les responsables de la sécurité ont expliqué à Netanyahu que « si Israël ne fait pas preuve de flexibilité, il n’y aura pas de deal, ce qui signifiera abandonner les prisonniers israéliens ».
Eichner a ajouté que cette pression venait en partie de l’approche de l’hiver, avec la crainte que les prisonniers détenus dans des tunnels ne survivent pas aux conditions difficiles, et de l’arrivée imminente de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
M. Seghilani