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ELLE APPELLE À LA REFONTE DU SYSTÈME ONUSIEN DE LUTTE CONTRE CE PHÉNOMÈNE : L’Algérie en maître de l’antiterrorisme

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La réunion conjointe des Comités du Conseil de sécurité de l’ONU chargés de la lutte contre le terrorisme et la non-prolifération, a donné l’occasion, ce jeudi, à l’ambassadeur Amar Bendjama, en sa qualité de président du Comité 1373 contre le terrorisme (CTC), de livrer, dans son intervention à titre national, une analyse percutante de l’architecture internationale de lutte contre le terrorisme, puisant dans l’expérience historique de notre pays qui a combattu le terrorisme seul dans les années 90, a-t-il rappelé.
Il en déduit que « l’approche du Conseil n’est pas viable », et appelle à « une refonte du système actuel de lutte contre le terrorisme ». Concernant spécifiquement la situation en Afrique, Amar Bendjama a lancé un appel pressant aux experts onusiens : « Choisissez d’aller visiter les plus vulnérables, les plus  affectés par le terrorisme. Allez vers le Sahel, vers le lac Tchad, et non vers des pays qui n’expérimentent pas le terrorisme ». Il expose le constat des facteurs qui favorisent le terrorisme : « En Afrique, jour après jour, nous voyons comment la pauvreté extrême, le désespoir sont exploités pour alimenter l’extrémisme. Nous voyons des institutions faibles sujettes à l’infiltration. Nous voyons le manque d’opportunités devenir un terreau fertile pour la radicalisation ». Il explique que ce constat a fondé la démarche de l’Algérie consistant en « une approche globale articulée autour de l’équilibre entre sécurité et développement », et appelle à « un soutien concret aux pays les plus vulnérables ». Son langage est ferme et insistant : « Pas de promesses, mais des ressources. Pas de conditionnalité, mais de la coopération. Et s’il vous plaît, plus de leçons, mais du partenariat dans la lutte contre le terrorisme ». Amar Bendjama a également insisté sur la consolidation des approches régionales, particulièrement en Afrique, continent qui « n’a pas de temps à perdre », a-t-il souligné. Il s’agit de la vision algérienne d’une approche régionale qui, a-t-il dit « doit s’accompagner d’un renforcement des cadres législatifs et des capacités opérationnelles des États les plus vulnérables ». Pour le diplomate algérien, « cette double intervention de l’Algérie illustre son engagement constant dans la lutte contre le terrorisme et sa volonté de contribuer à l’émergence d’une approche plus efficace et plus équitable ». À ce propos, fort de son expérience nationale, l’Algérie a réaffirmé sa disponibilité à « partager son expertise avec tous les partenaires partageant sa vision d’un monde libéré du terrorisme ». Amar Bendjama a exprimé l’engagement de l’Algérie de continuer d’œuvrer, tant à la présidence du CTC qu’en tant que membre du Conseil de sécurité, pour une lutte antiterroriste plus efficace et mieux coordonnée, fidèle à sa conviction que « l’avenir n’est pas quelque chose qui nous arrive, mais quelque chose que nous pouvons façonner ensemble. », a-t-il conclu. Auparavant, Amar Bendjama a mis en lumière les avancées significatives réalisées au cours de l’année écoulée, notamment à travers la conduite de neuf visites d’évaluation dans différents États membres. Il a souligné le renforcement substantiel du dialogue avec les coordonnateurs résidents des Nations unies et l’adoption des principes directeurs sur les menaces liées aux drones, et mis en avant le développement d’outils d’évaluation plus sophistiqués pour mesurer l’efficacité des mesures antiterroristes. La réunion conjointe des Comités du Conseil de sécurité de l’ONU chargés de la lutte contre le terrorisme et la non-prolifération, présidée par le Royaume-Uni, tenue en plénière, a été consacrée, ce jeudi, aux exposés des présidents des trois principaux comités chargés de la lutte contre le terrorisme et la non-prolifération : le Comité 1267 concernant l’EIIL (Daech) et Al-Qaïda, le Comité 1373 contre le terrorisme (CTC) présidé par l’Algérie, et le Comité 1540 sur la non-prolifération. Il est utile de noter que les pays occidentaux, membres permanents du Conseil de sécurité, qui soutiennent l’agression sioniste à Ghaza étendue au Liban, classent la Résistance palestinienne comme organisation terroriste alors pour que pour la Russie et la Chine, également membres permanents de cette instance onusienne, les combattants palestiniens de la résistance ne sont pas des « terroristes ».
M’hamed Rebah

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