Présenté la semaine dernière à l’Assemblée populaire nationale et suivi par un débat des députés, le projet de Loi de finances 2025 sera voté, aujourd’hui.
Tel qu’il a été présenté, le 4 novembre dernier, dans sa première mouture non amendée, par le ministre des Finances, Laâziz Faïd, puis débattu par les députés, le PLF-2025 prévoit que la croissance économique de l’Algérie devrait atteindre 4,5 % en 2025, tandis que la croissance hors hydrocarbures serait de 5%. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer, en valeur nominale, à 37.863 milliards DA (278,71 milliards de dollars) en 2025, passant à 40.850,54 mds DA (300,71 mds USD) en 2026 et à 41 859,30 mds DA (308,13 mds USD) en 2027.
D’autre part, le texte du Gouvernement prévoit des dépenses budgétaires de l’ordre de 16.794,61 milliards DA en 2025, en hausse de 9,9% par rapport à l’année 2024 (LF), tandis que les recettes budgétaires devraient s’améliorer en 2025 de 3,5% par rapport aux prévisions de clôture de l’année 2024, pour atteindre 8.523,06 mds DA, tirées essentiellement par l’évolution de 9% des recettes fiscales. Aussi, il y a lieu de noter que le PLF-2025 comprend de nouvelles mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat du citoyen et l’amélioration de son cadre de vie et la promotion de l’investissement et l’appui à l’économie nationale d’autre part, et dont la proposition d’autoriser le Trésor public à émettre des titres « Sukuk souverains », permettant aux personnes physiques et morales de participer au financement des infrastructures et/ou des équipements publics marchand de l’État. À ce titre, il y est prévu l’exemption de l’Impôt sur le revenu global (IRG) et l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pour une durée de cinq ans. À cela s’ajoute une exemption, pour une période de cinq ans, des droits d’enregistrement et de publicité foncière et ce pendant toute la durée de leur maturité. Également, le PLF-2025 prévoit la reconduction (pour une période de cinq ans de l’abattement de 50 % en matière d’IRG et d’IBS au profit des revenus réalisés dans les wilayas du Sud. A savoir, Illizi, Tindouf, Adrar,Tamanrasset, Timmimoun, Bordj Badji Mokhtar, In Salah, In Guezzam et Djanet. Le texte propose aussi l’exonération de la TVA, pour une période de deux ans, des biens amortissables acquis par les sociétés de production, au transport, à la distribution, à la commercialisation de l’électricité et du gaz par canalisation, destinés à être affectés directement à l’exploitation. Enfin, à souligner la question de l’autorisation des banques d’accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation aux ménages pour l’achat de biens et des services, notamment dans le domaine de la santé et les voyages.
Il serait utile de rappeler que le nombre d’amendement introduits par les députés dans le texte s’élève à 91 dont les termes ont été acceptés dans la forme, par le bureau de l’APN, près leur examen, samedi dernier, par la commission des finances et du budget de l’Assemblée.
Synthèse Farid Guellil