Ces derniers mois, les appréciations du Fonds monétaire international (FMI) sur l’économie algérienne sont positives et ses prévisions de croissance sont optimistes.
Ainsi, dans son dernier rapport, cité par plusieurs médias, le FMI a révélé que l’Algérie devrait enregistrer une croissance de 3,8 % en 2024. De ce fait, selon la même indication, l’Algérie se classe en tête des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), laissant derrière elle des économies régionales puissantes comme celles de l’Égypte, du Koweït et de l’Arabie saoudite. Pour les spécialistes, cette prévision souligne la résilience et le potentiel de croissance économique de l’Algérie, malgré les défis économiques mondiaux et régionaux. En avril 2024, déjà, les estimations du FMI donnaient l’Algérie en mesure de devenir le moteur de la croissance économique dans le monde arabe. Cette tendance est appelée sans doute à se poursuivre sachant que le président Abdelmadjid Tebboune a exprimé la volonté de faire de son second mandat présidentiel un mandat économique par excellence dans l’objectif de faire reculer le plus possible la dépendance aux hydrocarbures dont le marché mondial est caractérisé par des fluctuations dues à des facteurs souvent imprévisibles. Il s’agit de favoriser les investissements dans les activités productives et accroître le volume des exportations hors hydrocarbures à partir d’une économie diversifiée en mesure de créer 450 000 nouveaux emplois et de ramener l’inflation sous la barre des 4%. Le but est également d’assurer l’autosuffisance en blé, orge et maïs. La valeur du produit intérieur brut (PIB) devrait être hissée à 400 milliards de dollars d’ici à 2027. La volonté de réduire les importations incite à développer encore plus les capacités de production nationale, dans l’industrie et l’agriculture. Effectivement, le projet de loi de finances pour 2025 (PLF 2025), en débat actuellement à l’Assemblée populaire nationale (APN), a été élaboré pour maintenir un rythme accéléré de croissance de l’économie en rapport avec les engagements du président Tebboune. Il s’agit en particulier de favoriser l’attractivité de l’investissement, national et étranger, en Algérie. Pour soutenir la croissance, le développement et l’investissement, des mesures ont été proposées dans le PLF 2025, à l’évidence, pour faciliter la poursuite des chantiers ouverts, notamment, dans les domaines du logement, des ressources en eau, des infrastructures, de la santé, des transports,… À ce propos, et à titre illustratif, on sait que le PLF 2025 prévoit la réalisation de 235 000 logements, dont 185 000 unités en location-vente, 40.000 au titre des aides au logement rural et 10.000 logements publics locatifs (LPL) et, toujours en 2025, le secteur de l’Habitat va poursuivre la réalisation des programmes restants. La croissance économique est appelée à créer les conditions de la promotion de l’emploi et de la préservation et l’amélioration du pouvoir d’achat et du cadre de vie des Algériens. Les observateurs constatent que l’année 2024 se termine dans une conjoncture marquée par des défis aux niveaux intérieur, régional et international et tout indique que l’environnement dans lequel évolue l’Algérie ne va pas s’améliorer. Cela signifie qu’il faut mobiliser les énergies et les capacités pour atteindre les performances économiques attendues, voire les améliorer, tout en préservant la souveraineté nationale et l’indépendance dans la prise de décision en fonction du seul intérêt de l’Algérie, d’où le refus de recourir à l’endettement extérieur auprès d’institutions internationales comme le FMI ou la Banque mondiale. Dans ce contexte, le fait significatif est la décision prise lors d’un récent Conseil des ministres, présidé par le président Tebboune, de créer l’Agence nationale des grands équilibres du budget de l’État, de la prospective et de la planification, pour un suivi minutieux des sous-budgets et budgets sectoriels. Aucun faux pas n’est permis.
M’hamed Rebah