Incapable de réaliser ses objectifs militaires, l’armée d’occupation sioniste intensifie ses frappes contre le Liban depuis plus d’un mois, et contre Ghaza depuis plus d’un an, dans une campagne de bombardements meurtriers.
Soutenue par un approvisionnement ininterrompu d’armes de ses alliés occidentaux, principalement les États-Unis, l’armée de l’occupant s’attaque sans relâche aux infrastructures civiles libanaises. Pompiers, secouristes, écoles, hôpitaux et habitations constituent des cibles répétées, des actes qualifiés de crimes contre l’humanité par de nombreux observateurs internationaux. Selon le ministère libanais de la Santé, l’agression sioniste a fait, depuis octobre 2023, un total de 3 002 martyrs et 13 492 blessés. Rien que ces dernières 24 heures, les frappes israéliennes ont causé la mort de 16 civils et fait 90 blessés supplémentaires. Ce bilan ne cesse de s’alourdir, suscitant une indignation grandissante à travers le monde, qui condamne ces attaques comme une politique de génocide. Le 4 novembre, l’aviation de l’occupant sioniste a frappé le village méridional libanais de Meïss el-Jabal, situé à la frontière avec la Palestine occupée. D’après Abdelmenhem Choukaïr, président du Conseil municipal, « Meïss el-Jabal est devenu un village sinistré. Ses bâtiments et maisons sont totalement détruits, avec des centaines d’édifices anéantis ». Le village a subi plus de 500 frappes aériennes, et plus de 5 000 obus de différents calibres, y compris des munitions au phosphore, qui ont détruit les terres agricoles et ravagé les infrastructures civiles. Les destructions incluent le réservoir d’eau du village et deux écoles, laissant 73 morts et des centaines de blessés parmi les habitants. Les images de ce « tapis de bombes » sur Meïss el-Jabal ont circulé largement, exposant l’ampleur des ravages. Le président du Conseil municipal indique que la quasi-totalité des habitants ont dû fuir, et que quatre personnes demeurent portées disparues sous les décombres .Alors que les responsables politiques et médiatiques de l’entité sioniste continuent de présenter cette armée comme «éthique » et « morale », les peuples du monde entier la dénoncent comme une force militaire fasciste, engagée dans des génocides depuis plus d’un an. L’opinion publique internationale pointe de plus en plus cette armée comme une menace pour la stabilité régionale, accusant les gouvernements occidentaux de complicité par leurs approvisionnements en armement. Ces bombardements et leurs conséquences humanitaires exacerbent l’indignation mondiale, tandis que la résistance libanaise et palestinienne appelle la communauté internationale à agir pour mettre un terme à ces attaques continues contre des populations civiles.
Nouvelles frappes sur les positions et colonies sionistes
La résistance au Liban, dans le cadre de l’opération baptisée « Ouli al-Baâs », a mené plusieurs attaques ciblées contre les positions militaires et les colonies de l’occupant sioniste le lundi soir. Ces opérations s’intensifient en réponse aux provocations et aux incursions sionistes, visant les soldats, les infrastructures militaires, et avertissant les colonies du nord. Dans la localité de Maroun al-Ras, située à la frontière sud du Liban, la résistance a visé des mouvements de troupes de l’occupant sur le flanc nord-est du village. Une salve de roquettes a frappé cette zone, après une attaque menée contre un rassemblement de soldats, touché par une frappe précise de drone. Pour la troisième fois, la base stratégique de Miron, dédiée à la surveillance et gestion des opérations aériennes, a été ciblée. Une première frappe a eu lieu à minuit, une seconde à 9h00, suivie d’une autre à 19h00. Ces attaques visent à perturber les opérations de l’armée de l’occupant.Dans le cadre de l’avertissement adressé par la résistance libanaise aux colonies sionistes, plusieurs sites tels que Kadmat Tsvi et Aylet HaShahar ont été touchés par des tirs de roquettes. Plus tôt dans la journée, Aylet HaShahar avait également été frappée. Le bombardement s’est étendu aux colonies de Nahariya, Yessod HaMaala, Sha’al, Hatzor et Dalton, selon des informations diffusées par les médias de guerre.Les régions situées au nord de Safed ont également été touchées par des roquettes, après une première frappe le matin même. Un bombardement a également visé la région de Kiryot, au nord de Haïfa occupée, marquant une escalade significative des opérations.Le lundi matin, la résistance a lancé des drones de frappe contre des regroupements de soldats sionistes dans les colonies de Manara et Yiftah. La veille, trois autres positions militaires avaient été attaquées dans les colonies d’Even Menachem, Zarit, et Natoua, avec des drones ayant atteint leurs cibles avec précision. Le service de communication de la résistance libanaise a diffusé des images confirmant les frappes précédentes contre les positions de Baghdadi et de la colonie de Metula, situées à la frontière avec la Palestine occupée. Ces vidéos témoignent des dégâts infligés aux rassemblements militaires de l’occupant, dans un contexte où la résistance poursuit sa stratégie d’intimidation et de réponse aux agressions de l’armée sioniste. Ces frappes, marquées par une grande précision, montrent la détermination de la résistance libanaise à poursuivre ses opérations en réponse aux agressions continues de l’occupant sioniste. Les actions se multiplient dans une intensité croissante, posant des défis logistiques et militaires aux forces de l’occupation, tout en galvanisant le soutien populaire pour la résistance dans la région.
Des dizaines de martyrs et de blessés, des colonies ciblées en Cisjordanie occupée
La situation à Ghaza et en Cisjordanie occupée connaît une intensification dramatique des violences israéliennes, causant un lourd bilan humain et des destructions massives. Les frappes israéliennes, visant des zones résidentielles et des abris de déplacés, ont fait des dizaines de martyrs et de blessés parmi les Palestiniens, notamment des femmes et des enfants. Quatre Palestiniens ont été martyrisés hier lors du bombardement d’une maison à l’est de la ville de Ghaza. Plus au nord, dans le camp de Jabalia, l’armée de l’occupant a détruit plusieurs bâtiments résidentiels. Aux premières heures de la journée, les bombardements ont causé la mort d’au moins 29 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, dans les zones de Beït Lahia, Deir al-Balah, al-Zawaida, et Khan Younès. À Beït Lahia, 20 Palestiniens réfugiés dans une maison ont perdu la vie suite à une frappe intense. Dans le centre de Ghaza, un bombardement à Deïr al-Balah a tué deux personnes et blessé plusieurs autres, dont des enfants. Dans la région de Khan Younès, trois Palestiniens, dont un enfant, ont également été tués dans l’attaque d’un abri de déplacés.Parallèlement, les forces israéliennes ont déployé des engins militaires dans la localité de Qabatya, au sud de Jénine, où elles ont démoli l’infrastructure locale à l’aide de bulldozers militaires. Des snipers israéliens ont été placés sur les toits, et plusieurs maisons ont été perquisitionnées, y compris celles de Palestiniens tombés en martyrs lors des attaques de septembre dernier. L’occupant a également bloqué les routes reliant les villages sud de Jénine à la ville, ainsi que le rond-point des Martyrs à Qabatya, où des affrontements violents ont éclaté.Dans un nouvel épisode de violence, un drone israélien a bombardé un véhicule dans le village de Thalatheh al-Shouhada au sud de Jénine, causant la mort de deux résistants identifiés comme Mohammad As’aousy et Shawqi As’aousy. À Tamoun, près de Tubas, l’armée israélienne a encerclé une maison et tué deux autres résistants après les avoir ciblés avec des explosifs.Les sources médicales rapportent que le nombre de martyrs à Ghaza a dépassé les 43 391 personnes depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les blessés s’élèvent à 102 347, avec des centaines de civils toujours sous les décombres, dans l’impossibilité d’être secourus.
Intensives opérations de la Résistance palestinienne
Face aux attaques israéliennes, la résistance palestinienne a intensifié ses actions contre les forces israéliennes en Cisjordanie, notamment à Qabatya et Tamoun, où des combats acharnés ont éclaté. La résistance a utilisé des dispositifs explosifs pour frapper les véhicules militaires israéliens, causant des pertes avérées. Les affrontements se poursuivent dans diverses régions, avec des groupes de résistance à Jénine, Tulkarem et d’autres localités palestiniennes luttant pour repousser les forces occupantes. Ces récents événements témoignent de l’escalade de la violence dans les territoires occupés, où chaque jour apporte son lot de pertes humaines et de destructions, aggravant ainsi la crise humanitaire que subit le peuple palestinien. Aujourd’hui, la résistance palestinienne a mené une série d’opérations de grande envergure dans le nord de la bande de Ghaza. Elle a annoncé avoir neutralisé une unité israélienne composée de cinq soldats près de la rue « Al-Houja » au cœur du camp de Jabalya, en utilisant des armes à feu et des grenades. Par ailleurs, la résistance a ciblé un char israélien de type « Merkava » près de l’hôpital « Yemen Al-Saeed » dans le camp de Jabalya avec un missile « Yassine 105 ». Elle a également confirmé avoir attaqué un véhicule militaire israélien de même type à Jabalya à l’aide d’une charge explosive puissante. En collaboration avec les forces du martyr Omar al-Qassem, la résistance a visé un groupe de véhicules de l’occupant et leurs soldats au nord-ouest de Beït Lahia, au nord de la bande de Ghaza. De plus, elle a frappé une position israélienne nouvellement établie à l’ouest de la rue al-Rachid dans le couloir « Netsarim » à l’aide d’obus de mortier lourds. La résistance palestinienne a également mené une attaque conjointe sur un site de commandement et de contrôle israélien dans le couloir « Netsarim » avec une salve de roquettes. Elle a ciblé un rassemblement de soldats israéliens et de leurs véhicules au nord-ouest de Beit Lahia avec des obus de mortier de calibre 80 mm. Des reporters à Ghaza ont rapporté qu’aujourd’hui, la résistance palestinienne a engagé une guerre de rues avec les forces d’occupation au nord de la bande de Ghaza, notant que ses opérations se sont intensifiées dans un contexte de renseignement accru. Dans le sud de la bande, des affrontements sporadiques ont également été signalés entre la résistance et les forces d’occupation sur les flancs ouest de la ville de Rafah.
Les infrastructures de Tulkarem et Nour Shams rasées
Les bulldozers de l’occupant ont provoqué d’importantes destructions mardi dans les infrastructures et les propriétés des citoyens dans les camps de réfugiés de Tulkarem et Nour Shams, lors d’une agression continue qui a duré quatre heures. Dans le camp de Tulkarem, les bulldozers ont envahi les quartiers de la Moukataâ, Qaqoun, Al-Foul et Al-Salam, endommageant les rues et la principale conduite d’eau alimentant le camp, tout en imposant un siège total autour de ses entrées. Au camp de Nour Shams, ces engins ont détruit de nombreuses propriétés, y compris des maisons et des magasins, particulièrement dans le quartier de la Manshya. Un magasin appartenant à Ibrahim Al-Shabrawi a été incendié, entraînant une destruction totale du bâtiment. Des sources locales ont rapporté que le camion de pompiers de la défense civile d’Anabta a réussi à éteindre l’incendie, empêchant ainsi sa propagation aux magasins voisins. Les forces d’occupation avaient déployé leurs véhicules blindés sur toutes les routes menant aux camps, mettant en place un siège strict et installant des tireurs d’élite sur les toits des bâtiments surplombant ces zones, tirant sur toute cible en mouvement. Le correspondant a également noté que plusieurs véhicules militaires de l’occupation avaient quitté les portes du mur de séparation à l’ouest des villages des Sha’rawya, dans le nord de la province, passant par les localités d’Attil, Deïr al-Ghusoun, le carrefour Alar, Kufin, Al-Jaroushya, et la banlieue de Shuweïka, pour atteindre le rond-point Al-Alimi (les « tribunaux ») à l’ouest de la ville. Il a rapporté que les forces d’occupation avaient tiré des grenades lacrymogènes sur des civils autour du rond-point Al-Yunès, dans le quartier nord de la ville. Des bulldozers militaires ont également déblayé les infrastructures sur la rue Al-Muqataâ, près de l’entrée est du camp de réfugiés de Tulkarem, ainsi que sur la rue Nablus, à proximité des entrées du camp de réfugiés de Nour Shams, alors que des explosions retentissaient dans ces zones. Précédemment, les véhicules blindés et les bulldozers de l’occupation avaient circulé dans les rues de Tulkarem, perturbant la circulation des véhicules et des citoyens, ce qui avait causé des embouteillages sur les principales artères de la ville.
Le silence assourdissant de l’ONU face aux abus dans les prisons sionistes
Depuis lundi soir et jusqu’à ce matin, les forces de l’occupant sioniste ont arrêté au moins 15 Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris un blessé et un enfant, a rapporté la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens. Ces arrestations, accompagnées d’opérations de raid, de violences et de menaces contre les détenus et leurs familles, se sont concentrées dans les gouvernorats d’El-Khalil, Ramallah, Qalqilya, Tulkarem et Jenin, avec des destructions ciblées notamment à Tubas. Depuis le début de l’agression généralisée contre le peuple palestinien, plus de 11 600 arrestations ont été recensées en Cisjordanie, y compris à ElQods occupée. Les ONG notent une intensification sans précédent de cette politique répressive : les arrestations massives s’accompagnent de graves violations des droits humains, y compris la torture, l’isolement, et des privations de soins, de sommeil et de nourriture. Dans le même temps, la prison du Naqab connaît une crise sanitaire grave avec la propagation rapide de la gale, une maladie contagieuse. La Commission des Affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont alerté, lundi, sur cette épidémie qui touche déjà des centaines de détenus et se manifeste par des symptômes douloureux. Les associations accusent l’administration pénitentiaire sioniste d’encourager la propagation de cette maladie en refusant de fournir des soins appropriés, et dénoncent ce qu’elles appellent une « volonté délibérée d’exposer les détenus à des conditions mortelles ». Le silence et l’inaction des organismes onusiens face à ces abus soulèvent des interrogations, alors que des milliers de Palestiniens sont incarcérés dans des conditions inhumaines, exposés aux maladies et soumis à des traitements cruels.
M. Seghilani