Au-delà de son succès sur le plan organisation, le défilé militaire qui a marqué la commémoration du 70 e anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre, a été l’occasion pour l’Armée nationale populaire (ANP), de rappeler qu’elle est la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) qui a arraché au prix de nombreux sacrifices l’indépendance du pays.
C’est plus qu’une démonstration de force. C’est une démonstration du degré de mobilisation de toutes ses composantes pour faire face à toutes les menaces qui mettraient en péril la paix, la sécurité l’intégrité et la stabilité du pays. C’est une sérieuse mise en garde adressée à tous les ennemis du pays. De plus, la démonstration a été également l’occasion de rappeler la symbiose entre l’armée et le peuple qui en est le vivier.
C’est aussi une démonstration de sa puissance. L’Algérie qui est cernée par des foyers de tension a besoin, pour assurer sa sécurité et faire face à toutes les menaces, d’une armée professionnelle qui allie la maîtrise des techniques et des stratégies de combat à la puissance de son arsenal qui doit être non seulement dissuasif mais aussi répondre à tous à venir être posés aux pays. L’arsenal déployé au cours de ce défilé est certes le fruit d’acquisition auprès de pays amis et partenaires étrangers, mais ce sont des équipements qui ont subi des transformations visant à les adapter aux conditions météorologiques et géographiques du pays tout comme à remplir des missions dans des zones aux caractéristiques rudes comme le Sahel. Ces équipements ayant été modernisés par les experts de l’Anp affichent des taux d’intégration appréciables, des taux qui pourraient dans un proche avenir se bonifier pour atteindre les 100%, faisant de ces engins une production purement algérienne. L’armée de l’Algérie qui s‘est libérée du joug colonial est aujourd’hui une puissance redoutée dans le monde. Elle est un partenaire qui joue un rôle actif dans la stabilité dans la région du sud du bassin méditerranéen, du nord de l’Afrique et du Sahel. La flotte aérienne permet aujourd’hui de contrôler les mouvements dans l’espace aérien du pays et d’en interdire l’accès à tout appareil n’ayant pas été autorisé à le survoler.
Il y a environ deux années, l’état-major de l’armée française avait envisagé, au lendemain du coup d’état au Niger, d’intervenir dans ce pays, pour remettre au pouvoir le président déchu Bazoum. Ce plan, colonial qui visait à perpétuer l’hégémonie de la France dans cette région du continent a été contrarié par l’Algérie qui avait refusé tout survol de son espace aérien, mettant même sa flotte de défense en état d’alerte pour faire face à toute intrusion. Aujourd’hui les chasseurs, les bombardiers et tous les autres appareils de surveillance et de combat sont les maîtres et les gardiens du ciel du pays.
La flotte de la Marine nationale est aujourd’hui un élément incontournable dans la région du sud du bassin méditerranéen et oriental. Aujourd’hui, les unités de la Marine nationale, ont hérité des traditions de leur ancêtre la marine de la régence d’Alger qui était le maître incontesté de tout le bassin méditerranéen durant des siècles. À travers le grandiose défilé, l’Anp a démontré qu’elle est le garant de la sécurité du pays et le rempart sur lequel se briseront tous les plans funestes des ennemis du pays. Sur le plan politique, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées a adressé un signal fort, qui renseigne sur le rôle que s’apprête à jouer le pays dans la région de l’Afrique du nord et du Maghreb. En recevant les présidents tunisien, mauritanien et Sahraoui et le président du conseil présidentiel libyen Mohamed El Menfi, M. Abdeldajid Tebboune a relancé la dynamique de coopération entre les pays du nord de l’Afrique. Cette dynamique qui avait été contrariée par les manœuvres du Maroc qui avait entravé la conclusion de tout effort de promotion de l’Union du Maghreb Arabe a aujourd’hui la voie grande ouverte devant elle pour offrir des perspectives de développement aux peuples de ses pays.
Slimane B.