La 3e édition du Forum international de la jeunesse en solidarité avec le Sahara occidental a débuté vendredi dernier, et ce, jusqu’aujourd’hui, à Bilbao en Espagne, avec la participation de plusieurs délégations venues du monde entier, Sous le slogan «La jeunesse construit des ponts pour un Sahara occidental libre».
Ce Forum de trois jours, organisé par l’Union de la jeunesse du Front Polisario, accueille entre 190 et 220 participants, parmi lesquels des organisations internationales de jeunesse, des représentants de partis politiques et d’amis du peuple sahraoui venus de 31 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique latine. A l’ouverture des travaux, le secrétaire général de l’Union de la jeunesse du Front Polisario, Ali Mohamed Salem, a indiqué que «la 3e édition du Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara occidental constituait une base pour le dialogue, la continuité et la mise en œuvre de programmes conjoints, et représente une halte pour la solidarité et l’obtention de plus de soutien pour la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance». Il a, en outre, souligné que «le Forum constitue également une occasion pour faire connaitre la cause sahraouie et mobiliser le soutien international en sa faveur». De son côté, le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdellah Arabi, a tenu à mettre en valeur «le rôle prépondérant joué par la jeunesse sahraouie dans la lutte du peuple sahraoui contre le joug colonial». Il a, à ce titre, relevé que «la création du Front Polisario est étroitement liée à la jeunesse sahraouie sur laquelle il compte s’appuyer pour aller vers l’indépendance du Sahara occidental, mettant l’accent sur la nécessité d’une alternance au pouvoir au profit de cette jeunesse».
Soutien inconditionnel de députés basques
Par ailleurs, plusieurs députés au sein du parlement des Pays Basque ont tenu à réitérer le soutien inconditionnel de cette région espagnole au Sahara occidental. Ils ont notamment insisté sur le fait que les différents conflits à travers le monde ne devraient pas faire oublier les souffrances de milliers de Sahraouis qui n’ont pas encore pu bénéficier de leurs droits à l’autodétermination et à l’indépendance. Après la séance d’ouverture, un panel sous le thème «Présentation du diagnostic de la situation de la jeunesse sahraouie» a été organisé, suivi d’une prestation musicale et d’une table-ronde intitulée «jeunesse sahraouie : entre exil et espoir». Le Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara occidental vise à «renforcer le dialogue sur les défis auxquels est confrontée la question sahraouie, tout en offrant une plateforme d’échange d’idées et d’initiatives entre les participants, ce qui contribue à renforcer la solidarité internationale avec la lutte du peuple sahraoui». Il comprendra une série d’événements divers, notamment des séances de discussion, des ateliers et des activités culturelles, où les participants aborderont des sujets clés liés à la question sahraouie.
« Déterminés à arracher l’indépendance »
Dans ce cadre, des participants à ce forum ont indiqué que «les jeunes sahraouis sont déterminés à poursuivre la lutte de leur peuple pour la liberté et l’indépendance avec tous les moyens dont ils disposent». Peu avant le début des travaux de ce forum, un activiste et journaliste sahraoui, Salamou Ali Moussa a souligné «notre rôle en tant que jeunesse sahraouie est de faire connaitre notre cause et les souffrances qu’endure notre peuple à la jeunesse du monde entier». Il a notamment indiqué que«cet objectif passe par l’organisation de ce genre de forums et de rencontres qui, à travers plusieurs activités et ateliers liés, entre autres, aux droits de l’homme et aux ressources sahraouies, constituent un cadre idoine pour atteindre cet objectif». Le militant sahraoui a, en outre, signalé que «la tenue du forum intervient dans un contexte particulier, marqué par l’annulation par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) des accords d’association conclus entre l’UE et le Maroc, et élargis illégalement aux territoires sahraouis occupés». Cette énième victoire en faveur du peuple sahraoui, a-t-il poursuivi, «démontre encore une fois que le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental et que seul le peuple sahraoui est à même d’exploiter ses ressources naturelles». De son coté, Ibrahim Chagaf, un membre du groupe «Un cri contre le mur (de la honte séparant les territoires occupés des territoires libérés du Sahara occidental)», a alerté sur les dangers de cet édifice construit par le Maroc et qui a fait plusieurs victimes parmi les civils sahraouis. Il a expliqué que «la participation de ce groupe de jeunes volontaires sahraouis vise à sensibiliser les participants quant à cette question importante, à réunir le plus de voix à travers le monde pour demander sa suppression et à défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, ainsi que le droit au retour des réfugiés sahraouis dans leur terre». Ibrahim Chagaf a relevé que «ce groupe vise également à sensibiliser par rapport aux dangers liés aux quantités énormes de mines antipersonnel implantés par le Maroc tout au long de ce mur de la honte». Ajoutant, «notre groupe organisait, avant la reprise de la lutte armée entre le Maroc et le Front Polisario, des visites vers cet endroit». La même source a fait savoir, «nos activités consistaient à partir des camps de réfugiés aux territoires libérés du Sahara occidental où on a également implanté des tentes, et inviter des délégations étrangères ainsi que les médias pour mettre la lumière sur le plus grand et le plus dangereux mur au monde». Il a, à ce titre, regretté le fait que ce mur demeure «méconnu» aux yeux du monde, dénonçant au passage le blocus médiatique imposé par le Maroc quant à cette question, a-t-il conclu.
L. Zeggane
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