Accueil À LA UNE PRIS DE PANIQUE APRÈS LES ARRÊTS DE LA CJUE : M6 tente...

PRIS DE PANIQUE APRÈS LES ARRÊTS DE LA CJUE : M6 tente de séduire Macron

0

Le roi du Maroc continue de verser dans la diversion et de s’accrocher au mirage de son prétendu plan d’autonomie des territoires sahraouis comme cadre de règlement du conflit du Sahara occidental.
Vendredi, M6, qui a tété aux courbettes et au baise-main depuis sa tendre enfance, s’est fendu, dans un discours prononcé devant les parlementaires, à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne, d’un chapelet de remerciements au président français, Emmanuel MACRON , pour le soutien qu’il a apporté au plan marocain. Il a remercié en son propre nom et en celui du peuple marocain, le président français, Emmanuel Macron et la France, pour l’appui clair apporté à la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Ce message traduit la panique du makhzen qui n’a pas encore trouvé la parade pour dépasser la cinglante gifle que lui a assénée la Cour de justice européenne (CJUE), qui a invalidé les contrats conclus entre le Maroc et des pays membres de l’UE, englobant, dans leur sphère de mise en œuvre, des territoires sahraouis qu’elle a considérés comme non occupés.  L’arrêt de la CJUE est le clap de fin pour les illusions marocaines et M6 tente, par ses gesticulations, de s’accrocher à l’illusion que d’autres pays n’emboîteraient le pas à l’Allemagne pour se conformer à la décision de la justice européenne. Il est nécessaire, ici, d’ouvrir une parenthèse pour rappeler la déclaration du président de la République, lors de sa rencontre avec les représentants de la presse nationale, dans laquelle il avait affirmé que le plan d’autonomie, vanté par le Maroc, est un plan français, et les courbettes du commandeur des croyants devant son parlement en direction du président français, apportent la preuve que M. Abdelmadjid Tebboune avait vu juste en affirmant la paternité de la France au plan d’autonomie des territoires sahraouis défendu par le Maroc et qui est, depuis l’arrêt de la CJUE, mort et enterré.  Dans son discours devant ses parlementaires, M6 a consacré ses orientations au dossier du Sahara, première cause nationale du Maroc, en rappelant le travail effectué pour faire entendre la voix du Maroc et ses droits historiques au niveau international ces dernières années. Un travail qu’il a qualifié d’ardu dans un contexte international compliqué et qu’il a prétendu avoir permis de faire briller la cause nationale, couronnée récemment par la reconnaissance française de la souveraineté du Maroc sur l’entièreté de son territoire.

« Le plan d’autonomie mort et enterré »
Sur son compte Twitter, Oubi Bouchraya Bachir, le représentant du Front Polisario en Suisse et auprès des Nations unies et des organisations internationales à Genève, a analysé le contexte du discours du roi du Maroc et son contenu en affirmant que le commandeur des croyants ne pouvait pas, dans son allocution à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du parlement, « zapper » le sujet du Sahara occidental comme il l’avait fait dans son message du 29 juillet dernier à l’occasion de la fête du trône. Oubi Bouchraya Bachir s’est interrogé sur les motivations d’un tel changement dans le contenu du discours de M6. Pour lui, le dossier qui était considéré par le Maroc comme « clos-plié » a reçu un véritable coup à travers l’arrêt de la CJUE   « Ce sont les arrêts de la Cour de Justice européenne,  rendus la semaine dernière, qui ont ébranlé la thèse du « dossier clos », et vidé le message de Macron de son contenu, confirmant, une fois de plus, que le Sahara occidental et le  Royaume du Maroc sont « deux pays distincts et séparés » et que « le Maroc ne possède pas la souveraineté qui reste entre les mains du peuple sahraoui dans le cadre de son droit inaliénable à l’autodétermination et l’indépendance », note Oubi Bouchraya. Il affirme que le retour de la question sahraouie, avec tant de force dans le discours du Roi du Maroc, n’indique pas seulement un sentiment d’effondrement de la thèse du « dossier plié », mais exprime plutôt le sentiment d’un danger imminent qui s’est manifesté à travers l’affirmation selon laquelle la prochaine étape nécessite beaucoup de vigilance et de mobilisation et d’efforts communs pour affronter les ennemis. Il affirme, dans ce sens, que le virage radical, en seulement deux mois, confirme, contrairement aux déclarations du ministère marocain des Affaires étrangères, que les décisions de la Cour européenne de Justice européenne sont en réalité, un événement majeur, et que le Maroc a complètement perdu le pari de donner la priorité au politique sur le droit. L’autre élément sur le plan du contexte est que le commandeur des croyants et accessoirement président du comité El-Qods, a créé un épais nuage de fumée, en s’épanchant sur le dossier du Sahara occidental, pour ne pas évoquer la crise sociale que vit le royaume et surtout la question de la normalisation avec l’entité sioniste qui est un sujet qui ébranle actuellement les fondements du royaume.
Slimane B.

Article précédentGRAND SOULAGEMENT CHEZ NOS RESSORTISSANTS ARRIVÉS DU LIBAN : « Merci au Président et à l’État algérien »
Article suivant« SOUVENIRS D’UN VILLAGE MARTYR » DE CHERIF CHIKHI : L’enfant et l’enfer de la guerre