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Lassana Diarra : Un procès qui pourrait redéfinir le marché des transferts ?

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Lassana Diarra, footballeur français dont la carrière a été jalonnée de questions sans réponse, pourrait laisser une empreinte indélébile sur le monde du football avec un procès qui se conclura le 4 octobre 2024.
Depuis son dernier match professionnel le 20 octobre 2018, Diarra est devenu le symbole du « et si ? ». Que se serait-il passé s’il avait prolongé son séjour à Arsenal ou évité des décisions controversées concernant ses transferts vers Anzhi Makhachkala et Lokomotiv Moscou ?
En raison de blessures, Diarra a pris sa retraite après une brève apparition au Paris Saint-Germain, laissant derrière lui une carrière teintée d’opportunités manquées et de conflits. Actuellement, il se bat contre la FIFA pour contester une décision qui pourrait transformer le marché des transferts tel que nous le connaissons. Son avocat, Jean-Louis Dupont, connu pour avoir défendu Jean-Marc Bosman, voit dans cette affaire un potentiel bouleversement du système de transferts.
Le conflit a commencé à l’été 2014, lorsque la relation entre Diarra et son manager au Lokomotiv, Leonid Kuchuk, s’est détériorée. Après une première moitié de saison prometteuse, Diarra a été écarté de l’équipe et a manqué des entraînements, ce qui a conduit à la résiliation de son contrat. La FIFA a alors imposé une interdiction à Diarra et a approuvé la demande du Lokomotiv de compensation financière. Refusant de se laisser faire, Diarra a porté l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport, qui a confirmé l’interdiction de la FIFA, tout en lui ordonnant de payer une somme considérable au Lokomotiv. Après cette défaite, Diarra a tenté de rejoindre le Royal Charleroi, mais un manque de garanties de la part de la FIFA a bloqué son transfert.
Cette situation a été interprétée par lui et ses avocats comme une violation du droit du travail européen. La question cruciale soumise à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est de savoir si le refus de la FIFA de délivrer le certificat international de transfert (CIT) était légal. Si la CJUE statue en faveur de Diarra, cela pourrait remettre en cause les fondements du système de transferts internationaux. Les experts juridiques estiment que cela pourrait entraîner une chute du système actuel, ouvrant la voie à un modèle de négociations collectives entre clubs et joueurs, semblable à celui d’autres sports.
La décision de la CJUE est attendue avec appréhension, notamment à la FIFA, qui pourrait voir son autorité affaiblie si elle ne parvient pas à justifier ses réglementations. Si l’issue se révèle favorable à Diarra, le monde du football pourrait entrer dans une ère semblable à celle de l’affaire Bosman, transformant ainsi radicalement les règles du jeu.
En somme, alors que la date du 4 octobre approche, l’avenir du marché des transferts reste incertain, et Lassana Diarra pourrait bien devenir le protagoniste d’un tournant historique dans le football.
Mohamed Amine Toumiat

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