C’était, il y a cinq ans. Abdelmadjid Tebboune venait d’être élu président de la République.
Le jour même de sa prestation de serment, il avait annoncé qu’il ne voulait plus être appelé « Fakhamatouhou » mais tout simplement « Monsieur le président ». Les Algériens ont acquiescé. À peine quelques temps après, ils ont décidé de l’appeler « Aâmi Tebboune ». Traduit en français, cela veut dire « Oncle » mais sans la charge affective de son équivalent en arabe. Cela vaut bien plus que toutes les élections. C’est ce lien qui unit le président de la République à son peuple. Ce petit rappel pour ajouter une couche aux râles de nos ennemis et des traitres. Ceci dit, aujourd’hui, le président Tebboune réélu pour un second mandat, prête serment de nouveau. Conformément aux articles 89 et 90 de la Constitution. « Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment » précise la loi fondamentale. Au-delà des grandes lignes de son programme à venir qu’il définira, les observateurs s’interrogent sur le jour d’après. Plus précisément quelles seront les premières décisions qu’il prendra pour se donner les moyens de sa politique. Entre une nouvelle chambre basse et un nouveau gouvernement, les discussions vont bon train. Il est vrai que ce sont des sujets qui relèvent de sa seule autorité. Ce qui n’empêche personne d’avoir son idée sur la nécessité de dissoudre une assemblée nationale (dont le mandat court jusqu’au 12 juin 2026) où il dispose déjà d’une très large majorité composée des principaux partis politiques qui ont soutenu sa candidature lors de l’élection présidentielle qui vient de se tenir. Quant au gouvernement, ses membres ont fait preuve de performances inégales. De plus et si l’on se rappelle sa promesse d’encourager et d’accompagner les jeunes qui s’investissent en politique, il est fort probable qu’il procède à un remaniement ministériel dont il est seul à en connaitre l’ampleur. On peut d’ores et déjà avancer que dès demain ce sera la rentrée pour tout le monde. C’est-à-dire qu’il faudra retrousser les manches. La rentrée de nos écoliers prévue le 22 septembre prochain n’est qu’un épisode parmi d’autres. Le débat sur la loi de finances 2025 en est un autre. La liste est longue !
Zouhir Mebarki
