L’agression israélienne sur la bande de Ghaza se poursuit pour son 341e jour, avec une intensification des violences.
À Khuzâ’a, à l’est de Khan Younès, 13 martyrs ont été dénombrés, tandis que quatre autres ont été tués dans le camp de Nuseirat et une fillette a perdu la vie dans le camp de Bureij. Les frappes israéliennes menées la nuit dernière sur le sud, le centre et le nord du territoire sont parmi les plus violentes de ces dernières semaines. Au nord du camp de Nuseirat, des tirs en provenance de véhicules militaires israéliens ont été signalés, suivis d’un renouvellement des bombardements à l’ouest et au nord-ouest du camp. Ces attaques ont causé la mort de quatre personnes et plusieurs blessés après la frappe d’une maison à l’ouest du camp. Les services de défense civile à Ghaza ont confirmé ces pertes, ainsi que plusieurs blessés. Dans le camp de Bureij, une fillette a été tuée et 5 autres personnes blessées lors d’une frappe israélienne sur une maison du camp. Au sud de Ghaza, le bombardement intensif sur la localité de Khuzâ’a a entraîné la mort de 13 personnes, dont plusieurs enfants. Des frappes intensifiées ont également touché la zone de Shakoush, au nord-ouest de Muwassi, près de Rafah. Mardi soir, l’occupation israélienne a perpétré un massacre dans la rue de l’ancienne Ghaza, à Jabalya, au nord du territoire. Les équipes de secours ont retrouvé huit martyrs, dont trois enfants et deux femmes, après le bombardement d’une maison près de l’université El-Qods. Plusieurs personnes restent encore sous les décombres. Dans la ville de Ghaza, mardi, six martyrs ont été tués et d’autres blessés lors d’un bombardement israélien ciblant un stand de nourriture populaire à la place Shawa, à l’est de la ville. En outre, cinq martyrs supplémentaires, dont deux femmes et une fillette, ainsi que 12 blessés, ont été recensés dans la zone d’Al-Yarmouk. D’après le ministère de la Santé le nombre de martyrs tombés à Ghaza depuis le 7 octobre dernier a atteint 41 021 alors que le nombre de blessés est de 94 925 dont une majorité des femmes et des enfants alors que les équipes de secours ont encore du mal à atteindre les milliers de victimes qui sont toujours sous les décombres ou sur les routes.
À quoi sert un vaccin ou un médicament pour un Palestinien tué ?
« Les frappes meurtrières d’aujourd’hui à Khan Younès démontrent une fois de plus à la nécessité urgente d’un cessez-le-feu », a déclaré le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Ghebreyesus a ajouté : « Les habitants de Ghaza sont invités à plusieurs reprises à se déplacer et les zones censées être sûres sont bombardées. Aucun vaccin ni médicament ne peut aider les habitants de Ghaza s’ils sont tués et vivent dans des conditions horribles ». à son tour Le Haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a fermement condamné le massacre commis par l’occupation israélienne dans la zone d’Al-Mawasi à Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza. Borrell a déclaré mardi soir, à travers son compte sur la plateforme « X » : « Je condamne fermement l’attaque israélienne contre les tentes de réfugiés dans la zone sûre de Khan Younès».
L’Afrique du Sud soumettra de nouvelles preuves à la CIJ
Le procès pour génocide contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) se poursuit, avec un mémoire que l’Afrique du Sud prévoit de soumettre le mois prochain, selon un communiqué de la présidence sud-africaine. La présidence a déclaré : « L’Afrique du Sud est déterminée à présenter des faits et des preuves montrant qu’Israël est coupable de génocide en Palestine. Cette procédure se poursuivra jusqu’à ce que la Cour rende une décision finale. En attendant, nous espérons qu’Israël respectera les mesures provisoires déjà ordonnées par la Cour. » L’Afrique du Sud précise que son action contre Israël s’inscrit dans un cadre international plus large visant à instaurer la paix au Moyen-Orient. Elle a indiqué que plusieurs pays, dont la Turquie, le Nicaragua, la Palestine, l’Espagne, le Mexique, la Libye et la Colombie, se sont joints à cette affaire, dont les audiences publiques ont débuté en janvier. L’Afrique du Sud a déposé sa plainte auprès du tribunal de La Haye à la fin de l’année 2023, accusant Israël, qui mène des bombardements sur Gaza depuis octobre dernier, de violer ses obligations en vertu de la Convention sur le génocide de 1948. En mai, la Cour suprême a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive à Rafah, au sud de Gaza. Il s’agit de la troisième fois que le panel de 15 juges rend des ordonnances préliminaires pour réduire le nombre de victimes et alléger les souffrances humanitaires dans l’enclave assiégée, où le nombre de victimes a dépassé les 40 000.
Tulkarem, Naplouse et Tubas sous d’intenses frappes militaires
L’occupation israélienne intensifie son agression contre les villes de Tulkarem, Naplouse et Tubas en Cisjordanie occupée, alors que les forces de résistance continuent de s’opposer aux troupes israéliennes, infligeant des blessures directes à leurs rangs. Hier, les forces israéliennes ont lancé une offensive majeure sur les villes et les camps de réfugiés de la Cisjordanie occupée. L’armée sioniste a annoncé une opération impliquant des troupes importantes de l’armée, du Shin Bet et des Gardes-frontières dans le nord de la Cisjordanie. La résistance armée a signalé avoir repoussé les forces israéliennes lors de leur invasion de Tulkarem, Naplouse et Tubas, et avoir causé des blessures parmi les soldats israéliens. Des dispositifs explosifs ont été activés contre des véhicules blindés israéliens à Tubas. Des affrontements armés ont éclaté lorsqu’une unité israélienne a envahi une maison dans le camp de Nour Shams à Tulkarem, tandis que des tirs intenses ont eu lieu à Naplouse autour de la Grande Mosquée. La Croix-Rouge palestinienne a rapporté que cinq Palestiniens ont été tués dans une frappe aérienne israélienne près de la mosquée Al-Tawheed à Tubas. Cette attaque s’inscrit dans une escalade israélienne sur la ville, qui a subi une incursion importante tôt ce matin. Les forces israéliennes ont imposé un couvre-feu à Tubas et déployé des troupes dans la région, accompagnées d’une survolée intense de drones et d’hélicoptères à basse altitude. Des médias israéliens ont indiqué que des unités de l’administration pénitentiaire participaient à l’opération à Tubas et Tamoun, au nord de la Cisjordanie. À Tulkarem, les forces israéliennes ont démoli la rue Naplouse adjacente au camp de Nour Shams, tout en intensifiant leur attaque sur la ville et son camp. Les bulldozers israéliens ont détruit les infrastructures autour du rond-point Saif Abu Labda et ont fermé les magasins le long de la rue principale du camp avec des barrières en terre. En parallèle, les forces israéliennes ont envahi les villages d’Anabta, Kafr Labad, et Qafin, entraînant des affrontements avec les Palestiniens et un tir intensif des soldats israéliens. La ville de Beitunia, à l’ouest de Ramallah, a également été envahie, tandis qu’une vaste campagne d’arrestations a été menée dans les villages de Tulkarem et Qalqilya. L’offensive israélienne en Cisjordanie occupée se poursuit alors que les attaques des colons se sont intensifiées, parallèlement à l’agression continue sur la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, qui a causé la mort de 694 Palestiniens et blessé environ 5700 autres en Cisjordanie, selon des sources palestiniennes officielles.
46 293 incursions dans la mosquée Al-Aqsa
Selon l’unité de relations publiques et de médias d’El-Qods occupée, depuis le 7 octobre de l’année dernière, 68 citoyens ont été tués et 1 711 ont été arrêtés. Un communiqué publié hier présente un rapport spécial sur les crimes de l’occupation israélienne à El-Qods occupée depuis cette date, récapitulant les violations observées jusqu’au 8 septembre. Ce rapport révèle que 46 293 colons ont envahi la mosquée Al-Aqsa. Les autorités d’occupation continuent de retenir les corps de 43 martyrs dans des réfrigérateurs et cimetières d’occupation jusqu’au 8 septembre en cours. Les agressions des colons et des extrémistes contre les Palestiniens, particulièrement dans la province d’El-Qods occupée, sont en forte hausse. La police d’occupation reste inactive face aux agresseurs, tandis que l’entité d’occupation semble couvrir leurs pratiques racistes criminelles. Environ 138 agressions par des colons ont été signalées dans cette province, dont plus de 20 agressions physiques. El-Qods occupée a également enregistré 234 blessés à la suite de tirs réels, de balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et d’attaques au gaz lacrymogène. Les incursions dans la Mosquée Al-Aqsa se poursuivent, violant son caractère sacré. Pendant les heures imposées par l’occupation, 46 293 colons ont envahi la mosquée avec le soutien de la police d’occupation, réalisant des prières et rituels talmudiques, priant pour les prisonniers israéliens et les soldats tués, et se déguisant lors de leurs incursions pendant la fête dite « Pourim ». Les autorités d’occupation continuent de restreindre l’accès à Al-Aqsa, mettant en place des contrôles et empêchant les fidèles musulmans d’entrer. Les incursions continuent par la porte d’Al-Magharba. Les forces d’occupation ont également réprimé les fidèles pendant les jours de rassemblement, imposant des restrictions à la liberté de culte et à l’accès à Al-Aqsa, tout en installant des barrages autour de la mosquée et dans les quartiers voisins. Durant la première moitié de l’année, le nombre de participants aux funérailles dans Al-Aqsa a été limité à un maximum de 10 personnes. Pendant le mois de Ramadhan, l’accès à la Mosquée Al-Aqsa a été restreint pour les fidèles de Cisjordanie, avec des restrictions d’âge et des permis spéciaux limitant la durée de leur présence à la mosquée. En août, des incursions répétées de ministres et de membres de la Knesset ont tenté d’imposer une nouvelle réalité politique. L’extrémiste Ben Gvir a annoncé son intention de construire une synagogue à l’intérieur de la Mosquée Al-Aqsa et de permettre aux Juifs de prier à Al-Aqsa sur un pied d’égalité avec les musulmans. L’ancien membre de la Knesset Moshe Viglin a revendiqué avoir prié entièrement à Al-Aqsa pour la première fois depuis 30 ans, affirmant la « souveraineté israélienne » sur la mosquée. Le ministre du Patrimoine, Amieh Elyahou, a également promis des fonds pour soutenir les incursions des colons à Al-Aqsa et promouvoir le prétendu « récit biblique » autour de la mosquée. Les violations et agressions des colons contre les lieux chrétiens et les citoyens chrétiens d’ElQods occupée persistent, sans intervention significative des autorités d’occupation. Le 3 février, un moine allemand a été attaqué par des colons, et des restrictions ont été imposées aux chrétiens pour accéder à l’Église du Saint-Sépulcre. Les forces d’occupation ont également limité le nombre de participants aux célébrations du Samedi Saint et ont agressé certains d’entre eux. Les autorités d’occupation continuent d’imposer leur souveraineté sur El-Qods occupée et ses lieux saints. Le gouverneur de la province, Adnan Geith, est sous résidence surveillée depuis le 4 août 2022, tandis que d’autres personnalités nationales et islamiques, telles que le secrétaire général du Mouvement Fatah à El-Qods occupée, Shadi Al-Mtour, et le cheikh Akrama Sabri, sont ciblées par l’occupation. Au total, 1 711 arrestations ont été enregistrées à El-Qods occupée, dont 137 enfants et 96 femmes.
M. Seghilani