Accueil LA CHRONIQUE DU JEUDI Un reporter dans la foule : Après le SIDA, le MPOX

Un reporter dans la foule : Après le SIDA, le MPOX

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Mardi dernier, notre Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a publié un communiqué (le 3ème sur ce sujet depuis le début de cette année) qui se veut rassurant. Aucun cas de variole du singe n’est signalé en Algérie précise l’agence. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes à l’abri de ce virus qui semble avancer très vite et gagner de plus en plus de pays. Africains mais aussi européens. Ce n’est pas encore l’alerte générale mais on n’en est pas loin. L’OMS est sur le pied de guerre. Une nouvelle pandémie pointe à l’horizon. Alors que le virus de la variole a été vaincu et éradiqué, sur l’ensemble de la planète, en 1980, un virus de la même famille, le MPOX ou Variole du Singe, a été signalé dans plusieurs pays notamment africains. Plus que signalé puisque l’OMS suit de très près ce nouveau virus et commence à mettre en garde contre sa propagation. D’abord il faut commencer par la multitude de noms qui désignent cette variole du singe. Ortho poxvirus simien, variole simienne, infection à virus monkeypox, MPOX, Variole du Singe, tous ces noms désignent le même virus qui circule actuellement. Un virus qui s’apparente à celui de la variole que le monde a déjà connu et qui a été éradiqué il y a près d’un demi siècle. Avec toutefois, cette difference notable, anciennement la contamination se faisait par voie aérienne alors qu’aujourd’hui l’OMS précise que c’est par contact physique étroit d’une personne infectée. D’un animal infecté aussi. Toujours selon l’OMS, la flambée mondiale a débuté en 2022 propagée comme pour le SIDA principalement par contact sexuel. L’organisation sanitaire de l’ONU prend tout de même des précautions en estimant que « des recherches supplémentaires sont nécessaires sur la façon dont la MPOX se propage lors d’épidémies dans différents contextes et dans différentes conditions ». Il est question de salive, de gouttelettes de transpiration, de sang, de contamination par contact sexuel, du fœtus par la mère, de morsure d’un animal infecté, etc. Autant de ressemblances avec le SIDA. Venons-en maintenant aux symptômes. « La MPOX se manifeste habituellement par une éruption cutanée qui peut durer deux à quatre semaines. Cette éruption peut être précédée ou suivie de fièvre, de maux de tête, de douleurs musculaires, de douleurs dorsales, d’une asthénie et d’adénopathies (hypertrophie des ganglions lymphatiques) » nous dit l’OMS. Quels sont les soins contre la maladie ? Selon l’OMS, il n’existe que « des soins de soutien, tels que des médicaments contre la douleur ou la fièvre (analgésiques et antipyrétiques, par exemple) ». Entendez par là l’absence de traitement. Au stade actuel, la médecine ne peut agir que sur les symptômes. Quant au vaccin, celui de l’ancienne variole pourrait faire l’affaire selon des experts de l’OMS. Reste que le conditionnel utilisé installe le doute. D’autres vaccins existent ou sont en cours d’expérimentations. Dans tous les cas de figure, l’OMS précise que « la vaccination de masse n’est actuellement pas recommandée ». La plus efficace protection contre ce virus reste les moyens de prévention. Ils sont carrément les mêmes que pour la Covid 19. La distanciation, le port du masque, le lavage fréquent des mains, utilisation du gel hydroalcoolique, etc…Qu’en est-il de la propagation de la maladie actuellement ? Le communiqué de l’ANSS précise qu’un comité ad hoc suit de près la situation après « la déclaration par l’OMS du Mpox comme urgence de santé publique de portée internationale le 14 août 2024 après une hausse inattendue des contaminations à l’échelle mondiale et particulièrement en Afrique, avec plus de 3.331 nouveaux cas confirmés depuis janvier 2024, dont 2 961 en République Démocratique du Congo (RDC) avec 575 décès ». Donc pas de panique au stade actuel mais la vigilance s’impose !
Zouhir Mebarki
zoume600@gmail.com

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