Dans sa tentative d’exclure la délégation de la République arabe sahraouie démocratique et populaire de participer aux travaux des experts pour préparer le sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le Makhzen a tenté l’arme qui lui est chère la violence verbale et physique, un comportement de voyou qui a valu à un de ses sbires une correction qu’il n’oubliera pas de sitôt administrée par un diplomate algérien et une vaste campagne de condamnation des présents qui ont été unanimes à exiger l’exclusion de la délégation marocaine des travaux.
Le Maroc, pays colonisateur avait dans un premier temps demandé au Japon pays hôte, de ne pas adresser d’invitation à la RASD pour participer aux travaux. S’appuyant sur «la non-reconnaissance » par Tokyo de la République arabe sahraouie, il avait usé de la voie diplomatique pour tenter d’obtenir une participation à la conférence de la TICAD conforme à ses goûts. Cette tentative a échoué puisque les organisateurs s’étant appuyés sur la légalité internationale avaient sollicité l’avis de l’Algérie et de l’Afrique du Sud pour comprendre que la RASD est un membre fondateur de l’Union africaine et que sa présence aux travaux de la conférence de Tokyo était légale et logique. Constatant son échec, il a usé de méthodes de voyou en passant à l’agression physique. Il faut rappeler dans ce cadre qu’il y a quelques années, lors d’une réunion de l’UA tenue à Johannesburg, ses représentants avaient osé le même coup avant de se voir chassés manu militari de la salle de réunion. Relatant les faits, l’Agence de presse sahraouie (SPS) a indiqué dans une dépêche que l’ambassadeur de la République sahraouie auprès de l’Union africaine (UA), Lamine Aba Ali, a été agressé, vendredi, par un membre de la délégation marocaine participant à la réunion des experts préparatoire au sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). La même source qui n’a pas manqué d’affirmer que cet acte ne reflète pas simplement une réaction individuelle d’un membre de la délégation marocaine, mais traduit plutôt l’échec des représentants du Maroc à cette réunion dans la mission qui leur a été confiée. L’agence de presse sahraouie note que la délégation marocaine a proféré des insultes à l’encontre de l’ambassadeur sahraoui et des diplomates africains qui se sont interposés pour le protéger. L’agence a rapporté, citant une source diplomatique sahraouie en réaction à cet acte, que « ce qui s’est passé a révélé l’échec du régime d’occupation marocain à empêcher la délégation sahraouie de participer au sommet de la TICAD », et ce après que « l’État hôte a respecté la volonté de l’UA qui refuse toute forme d’exclusion de ses membres dans de telles réunions ». Le diplomate sahraoui a qualifié cet acte « de comportement de voyous de la part des diplomates marocains », car il s’agit là « d’une preuve manifeste de leur échec et de leur fuite en avant face à la lutte juste du peuple sahraoui et à la présence de la République sahraouie aux côtés de l’occupant marocain dans de tels fora internationaux, en dépit de toutes les tentatives désespérées du Makhzen pour faire obstacle ».
Le Maroc continue, malgré les soutiens de ses alliés à son plan qui est contraire à la légalité internationale, de cultiver les échecs. Il se refuse de dénoncer les massacres d’enfants palestiniens à Ghaza, apporte son soutien à l’armée israélienne dans ses crimes contre la population de Ghaza, sous-traite pour certaines compagnies israéliennes qui peinent à faire face au mouvement mondial de boycott des produits israéliens. Il est devenu le principal allié de l’entité sioniste et reste sourd aux appels de son peuple à suspendre l’accord de normalisation conclu sous l’impulsion de l’administration Trump. C’est ce Maroc, façonné par Lyautey et mis sous la botte d’une famille royale maffieuse et d’un makhzen qui use de la répression et des restrictions de libertés qui essuie chaque jour un peu plus des échecs devant la détermination du peuple sahraoui à défendre son droit quelles qu’en soient les difficultés. Un ippon bien placé a remis le malotru à sa place et lui a montré que l’Algérie est toujours aux cotés de causes justes et qu’elle est prête à user de tous les moyens pour exprimer sa solidarité et sa détermination à défendre la légalité internationale contre vents et marées.
Slimane B.
