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Des millions de vies en danger de vulnérabilité chronique en Haïti : Le Plan urgent de réponse humanitaire 2024 n’est financé qu’à 33 %

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Des années de sous-financement de l’aide humanitaire et des besoins croissants ont mis des millions d’Haïtiens en danger de vulnérabilité chronique, selon un rapport de l’ONU publié récemment.
Afin d’inverser la situation, la communauté internationale et les donateurs devront augmenter le financement des opérations de secours de l’ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), a déclaré le bureau humanitaire de l’ONU, OCHA, dans sa dernière note de plaidoyer. Des mois de violence ont conduit à une détérioration de la crise humanitaire en Haïti. Les déplacements ont triplé au cours de l’année écoulée dans ce pays insulaire des Caraïbes alors que la violence des gangs continue de le secouer, provoquant la fuite de près de 600.000 personnes. »
La violence aveugle des groupes armés et le quasi-effondrement des services de base ont plongé Haïti dans une crise humanitaire sans précédent depuis 2010″, a indiqué l’OCHA, évoquant le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays il y a 14 ans. Suite à l’aggravation de la situation sécuritaire dans la capitale, Port-au-Prince, et dans l’Artibonite, au nord, en février, le nombre de personnes déplacées a augmenté de 60%, selon le rapport, qui s’appuie sur les derniers chiffres de la matrice de suivi des données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Haïti. La violence continue de cibler les infrastructures civiles et seulement 24 % des hôpitaux encore opérationnels, selon OCHA. L’insécurité a également privé 1,5 million d’enfants de salles de classe. La moitié des 578.000 personnes déplacées, fuyant désespérément la capitale en quête de sécurité, ont gagné le sud du pays, où la grande majorité d’entre elles sont hébergées par des familles d’accueil déjà économiquement vulnérables.
Aussi, les services sociaux de base, tels que l’éducation, la santé, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, déjà insuffisants pour répondre aux besoins de la population locale, ont été mis à rude épreuve, selon OCHA. Les affrontements violents entre les gangs et les autorités ont également persisté, même si la Mission multinationale d’appui à la sécurité est arrivée fin juin pour aider la police haïtienne à faire face à la crise actuelle. « Ces vagues de violence continuent d’avoir des conséquences humanitaires sur les populations des quartiers et localités affectés, mais aussi dans les zones éloignées de la capitale qui sont devenues des terres d’accueil pour des centaines de milliers de personnes », a ajouté l’OCHA dans son rapport. De plus, signale l’OCHA, on craint que l’épicentre de la crise humanitaire actuelle ne se déplace progressivement vers un nombre croissant de zones auparavant épargnées par l’insécurité. Dans le même temps, la saison des ouragans devrait être active et pourrait provoquer une onde de choc supplémentaire dans la vie quotidienne des Haïtiens. Pendant ce temps, au huitième mois de l’année, le Plan de réponse humanitaire 2024 d’Haïti n’est financé qu’à 33 %, ayant reçu 162,5 millions de dollars sur 674 millions.
R.I.

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