Les défis en matière de politique étrangère étant un sujet déjà survolé, dimanche dernier (sous le titre : Être et ne pas être à la hauteur) sur ces mêmes lignes, selon les échos de campagne électorale en date. Place maintenant au volet économique. Sur ce plan aussi, la barre est placée haut. On entend par là les grandes ambitions économiques d’ici 2030. Voire au-delà de cet horizon pour des défis ne se contentant pas d’un seul quinquennat présidentiel. On parle d’une Algérie économiquement émergente en devenir. Donc la question interpelle les trois candidats en course vers le Palais d’El Mouradia. Ce qui exige de chacun d’eux une vision économique, et vision économique requiert l’expérience et le savoir-faire. Loin de la démagogie ! On peut, ici, faire abstraction de l’objectif d’un PIB à 400 milliards USD, dont l’actuel chef de l’Etat est dépositaire des droits. Mais, la question reste le résultat, sinon le fruit attendu d’une action déjà en cours. On pense aux mégaprojets d’importance stratégique et à forte valeur ajoutée et aux contrats d’Etat conclus par l’Algérie avec ses partenaires étrangers. L’Algérie des grandes ambitions, c’est la sécurité alimentaire. Au-delà de la rente pétrolière, il y a les mines et la culture des céréales qui sont des défis qui exigent du prochain président de la République un programme d’action solide. Non pas des slogans creux ! L’Algérie a des acquis à faire valoir et à capitaliser pour continuer sur la voie de l’émergence. Des acquis sur lesquels reposent les espoirs de tout un peuple qui aspire à une Algérie économiquement forte.
Farid Guellil