Un mémorandum d’entente sera signé en septembre prochain entre Sonatrach et des sociétés italiennes, autrichiennes et allemandes pour le lancement d’une étude de faisabilité conjointe du projet du corridor sud (SoutH2, sur 3300 km) pour l’exportation de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Europe.
L’annonce en a été faite par président-directeur général du Groupe, Rachid Hachichi, qui a évoqué les perspectives de développement de l’hydrogène vert, lors de son passage à l’émission « Likaa Télévision » diffusée dans la soirée de mercredi, par la Télévision algérienne. À ce propos, Rachid Hachichi a indiqué que des sociétés allemandes, autrichiennes et italiennes ont été invitées récemment à investir avec Sonatrach, parallèlement à l’étude du corridor destiné à l’exportation de l’hydrogène vert produit en Algérie vers l’Europe, à travers la Tunisie et l’Italie. On sait que la Commission européenne a présenté, en 2022, la stratégie REPower EU pour une énergie plus abordable, sûre et durable. Dans le cadre de ce plan, l’Union européenne (UE) devrait augmenter la production d’hydrogène renouvelable d’ici 2030. Cela porterait la quantité d’hydrogène à 20 mégatonnes/an par rapport aux 10 mégatonnes/an proposées dans la stratégie 2020 sur l’hydrogène. Dans le but, l’UE déploie des efforts pour augmenter et accélérer le déploiement des énergies renouvelables, avec l’hydrogène comme domaine prioritaire pour stimuler la transition verte. L’Algérie et l’UE ont convenu qu’il existe un excellent potentiel pour un partenariat fructueux et mutuellement bénéfique sur l’hydrogène renouvelable et ont pris l’engagement d’intensifier la coopération dans ce domaine. Le développement d’une économie verte de l’hydrogène fait partie d’un programme de coopération d’une valeur de 15 millions d’euros conçu par l’UE et ses partenaires algériens. En juin dernier, le ministère de l’Énergie et des Mines et la Délégation de l’énergie de la commission européenne ont organisé à Alger (Centre international de conférences Abdeltif Rahal) un atelier intitulé « vers une économie basée sur l’hydrogène vert ; stratégies, cadres réglementaires et projets en cours de mise en œuvre ». Les experts algériens estiment que l’Algérie a de grandes potentialités en matière de production d’hydrogène qui l’habilitent à jouer un rôle efficace et essentiel dans l’approvisionnement du marché européen en ce produit énergétique. Les potentialités de l’Algérie en énergies renouvelables et propres, notamment l’hydrogène vert, et les opportunités de coopération et de partenariat qu’elles offrent, sont systématiquement présentées aux pays partenaires par les responsables algériens du secteur de l’Energie, qu’il s’agisse du ministre ou du P-DG de Sonatrach. L’Algérie dispose d’une stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène. Ainsi, en juillet dernier, en marge du 5e Forum économique arabo-japonais, tenu à Tokyo (Japon) en collaboration entre la Ligue arabe et les ministères japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie et des Affaires étrangères, le P-DG du groupe Sonatrach avait examiné les possibilités de partenariat entre l’Algérie et le Japon avec le représentant de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), en vue de la signature d’un protocole d’entente pour la réalisation d’une étude préliminaire de faisabilité des projets de l’hydrogène vert et de l’énergie solaire. Autre annonce importante faite par Rachid Hachichi à l’émission « Likaa Télévision »: le groupe Sonatrach est en contact avec des partenaires espagnols pour la réalisation d’un projet de câble sous-marin destiné à l’exportation de l’électricité vers l’Espagne, assurant que cet ouvrage énergétique viendra s’ajouter au projet similaire qui reliera l’Algérie à l’Italie, pour lequel Sonelgaz et Sonatrach ont signé un protocole d’accord avec la compagnie italienne ENI. Une réunion est prévue entre Sonatrach et la partie espagnole pour discuter de la possibilité de concrétiser cet ouvrage.
M’hamed Rebah
