Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la renaissance économique en cours en Algérie appelait la poursuite et l’intensification des efforts par des mesures complémentaires aux acquis réalisés en vue d’augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures.
Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de la deuxième édition du Prix du président de la République du meilleur exportateur, qu’il a présidée au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, le président de la République a indiqué que «la renaissance économique en cours dans notre pays appelle la poursuite et l’intensification des efforts et le renforcement de ce processus économique national par des mesures complémentaires aux acquis réalisés». Parmi les mesures que le président de la République a cité, figurent la redéfinition de la carte du commerce extérieur du pays, en tenant compte de l’intérêt national et des défis géopolitiques mondiaux, la libéralisation des exportations de certains secteurs de production, dont les capacités ont dépassé les besoins nationaux, à l’instar de l’huile, du sucre et des pâtes, et la création de bases logistiques destinées à l’exportation au niveau de tous les pôles économiques.
Le président de la République a également cité l’extension du réseau bancaire algérien à l’étranger, notamment en Afrique, l’ouverture de lignes commerciales aériennes et maritimes pour renforcer le rôle pivot de l’Algérie dans la région, l’ouverture de l’investissement aux opérateurs privés et étrangers dans le domaine des réseaux de grande distribution en plus du fait de permettre aux exportateurs d’utiliser le système d’admission temporaire pour augmenter le taux de leurs exportations de produits à haute valeur ajoutée. Dans le même sillage, le président de la République a affirmé que l’enjeu de la sortie progressive de la dépendance économique, sous toutes ses formes, notamment en ce qui a trait à notre sécurité alimentaire, restait «une priorité absolue».
Une croissance de 4,2% et 70 milliards USD dans les réserves de change
Le président de la République a également indiqué que l’Algérie avait engagé «des réformes profondes et structurelles pour corriger les dysfonctionnements relevés dans le domaine économique, à travers l’amélioration du climat des affaires, la promotion du commerce extérieur, l’encouragement des initiatives, l’adoption de la numérisation et la réforme de la politique monétaire, répondant ainsi aux exigences des mutations économiques à l’échelle mondiale». Nonobstant les contraintes découlant de la pandémie de Covid-19, poursuit le président de la République, «nous avons réussi à surmonter les difficultés et, grâce à Dieu et à la mobilisation des capacités du pays et à l’intensification des efforts de relance de l’économie nationale, nous avons pu réaliser un taux de croissance de 4,2% et un PIB de 260 milliards de dollars et porter les réserves de change à 70 milliards de dollars». « Ce taux est considéré comme l’un des meilleurs taux de croissance en Méditerranée souligne le Chef de l’État.
Un PIB de plus de 400 milliards USD à fin 2027
De plus, des chiffres «sans précédent » frôlant les 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures ont été enregistrés, ajoute le président de la République, considérant que ces résultats positifs «traduisent concrètement la forte volonté de remporter le pari des choix stratégiques que nous avons adoptés, conformément aux engagements que nous avons pris ». Et d’ajouter : «à la lumière des indicateurs au vert enregistrés dans plusieurs secteurs, nous pouvons aujourd’hui dire en toute confiance que les réformes engagées avancent résolument vers le développement de l’économie nationale et la diversification de ses sources, ce qui permettra de rejoindre les chaînes de valeurs mondiales et d’atteindre un PIB de plus de 400 milliards de dollars fin 2027 ».
Cap sur 29 milliards USD d’exportations hors-hydrocarbures en 2030
Dans ce cadre le chef de l’État a déclaré : «nous avons axé notre vision de la relance économique sur l’impératif de mobiliser toutes les énergies de la nation, dont les opérateurs économiques, producteurs et exportateurs que vous êtes, en tant que créateurs de richesses et ambassadeurs du produit algérien sur les marchés mondiaux, pour mener à bien la vision 2020-2030 de la politique de commerce extérieur». À travers cette vision, l’objectif d’atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2030 a été fixé, selon le président de la République, qui a affirmé qu’il sera atteint à travers l’investissement dans les secteurs économiques prometteurs, notamment l’agriculture, les industries lourdes, les industries manufacturières, l’industrie pharmaceutique, les mines, le tourisme et les services. Pour atteindre ces objectifs, poursuit le président de la République, «nous nous appuierons sur une infrastructure forte, dont l’exploitation en est à ses débuts en Algérie parallèlement à la mise en œuvre de cette vision, à l’instar du projet de mine de Gara Djebilet, qui place l’Algérie parmi les plus grands pays disposant de réserves de fer dans le monde». Ce projet s’ajoute aux deux projets de phosphate et de zinc, qui «permettront à l’Algérie de figurer parmi les grands pays exportateurs de ces substances», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, Tebboune a affirmé que les résultats obtenus par les exportateurs, chacun dans son domaine, «sont la preuve que le climat économique offre désormais les incitations qui permettent d’atteindre l’efficacité et la compétitivité dans une Algérie qui relève toujours plus haut le niveau de ses défis, car jouissant de tous les atouts qui lui permettent d’occuper sa place de pays fort et influent et de partenaire fiable et ouvert à la coopération et au partenariat aux niveaux régional et international ». Le président de la République a saisi l’occasion pour adresser ses remerciements aux jeunes pour leurs efforts dans la création de start-up «qui se comptent aujourd’hui par milliers et qui contribuent à la création de milliers d’emplois ».
Sarah O.