C’est le jeu du « ce n’est pas moi c’est l’autre » qui semble être au goût du jour au Parti justice et développement (PJD), de Abdellilah Benkirane. Sinon comment expliquer que c’est un parlement majoritairement formé de députés de cette formation politique islamiste qui avait voté puis ratifié les accords Abraham de normalisation avec l’entité sioniste. Le leader du PJD, tente depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza et la vague de manifestations que vit le Maroc pour appeler à la rupture avec Israël et au gel des dispositions de l’accord de la honte et la soumission, de surfer sur la vague et de présenter son parti comme innocent dans les errements du Makhzen. Il ne rate aucune occasion pour appeler l’actuel gouvernement à se délier des accords Abraham. Cette ruse ne peux pas « ferrer » le peuple marocain qui a assisté aux négociations ayant conduit à la signature des accords Abraham, menées par des ministres du gouvernement de Saâd Eddine El-Othmani et qui a vu comment le Makhzen a instruit le parlement de ratifier les textes officialisant la normalisation avec l’entité sioniste.
Dans sa dernière livraison, le site électronique « Tel Quel » qui est sous le contrôle du Makhzen est rentré dans le jeu en affirmant que Benkirane subodore une infiltration étrangère dans les décisions politiques marocaines. C’est une information qui ne vaut rien par sa pertinence mais qui renseigne sur les frictions que vivent les cercles de décision aussi bien ceux proches du makhzen que les autres. La pression du front anti-normalisation semble avoir ébranlé les certitudes de tous ceux qui espéraient que le rapprochement avec l’entité sioniste passerait comme une lettre à la poste.
« Tel Quel » indique que le secrétaire général du Parti de la justice et du développement, « ne désespère pas de comprendre les raisons qui ont poussé Saâd-Eddine El-Othmani à signer l’accord de normalisation avec Israël lorsque ce dernier était chef du gouvernement ». Benkirane avait indiqué dans de précédentes sorties que son parti était fermement opposé à toute forme de normalisation avec l’entité sioniste.
Pour laver sa formation de tous soupçons il avait affirmé que durant une session du secrétariat général du parti, il avait regretté que l’accord ait été signé par El Othmani. Il n’avait pas manqué à cet égard de mettre en relief un manque de consensus au sein du parti à ce sujet. “Bien que nous ayons compris sa position, j’attends toujours qu’il explique clairement les circonstances qui l’ont mené à cette décision critique. El Othmani avait précédemment qualifié le moment de la signature de l’accord de “douloureux et difficile”, soulignant que cela répondait à une décision d’État alors qu’il était en fonction », note le site proche du Makhzen. Le premier responsable du PJD a condamné la dernière visite d’une délégation de jeunes marocains à Israël. Il estime que cette visite, qui incluait un déplacement jusqu’à la frontière de Ghaza pour soutenir les soldats israéliens, constitue une provocation et une erreur grave. Il a, en outre, déploré le comportement de ces jeunes, mentionnant leur apparente joie et insouciance, et leur protection par des niveaux supérieurs de l’État marocain. Il a qualifié cette action de troisième calamité, indiquant une violation des principes religieux et politiques et un manquement à l’intérêt national.
Dans ce cadre, il a soupçonné une ingérence étrangère dans les décisions politiques marocaines. Or tout le Maroc sait que le Royaume est géré aujourd’hui par le premier conseiller du roi M6, le sioniste André Azoulay. C’est lui qui a la haute main sur les décisions aussi bien du palais que sur celles du makhzen et du gouvernement. Mais la question que se posent de nombreux observateurs a trait à la sortie pour le moins bizarre de telQuel. Elle pourrait cacher en réalité une tentative de certaines parties au Maroc de pousser Azoulay vers la porte de sortie. Son influence sur le roi et certains membres de la famille royale fait de lui, l’homme fort et l’autorité première. Benkirane qui s’est rendu compte qu’il a été roulé dans la farine en fermant l’œil sur la signature des accords Abraham par le gouvernement issu de son parti et la ratification de l’accord par un parlement majoritairement composé de députés islamistes, il n’a rien au change.
Et c’est ce qui le fait rager aujourd’hui, lui qui, au nom de l’intérêt suprême du royaume, n’a jamais condamné l’occupation du Sahara occidental par l’armée marocaine et qui avait condamné mollement la normalisation avec l’entité sioniste avant de se découvrir aujourd’hui l’âme du véritable opposant pour ne pas perdre la face devant le peuple marocain. Mais finalement ce n’est qu’une vaine gesticulation, le Maroc est bel et bien en train de devenir une annexe de l’entité sioniste.
Slimane B.
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