Accueil À LA UNE PARTICIPATION DE L’UA AUX RÉUNIONS DU G20 : L’Algérie plaide pour la...

PARTICIPATION DE L’UA AUX RÉUNIONS DU G20 : L’Algérie plaide pour la défense des intérêts de l’Afrique

0

Lors des travaux de la 45e session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) qui ont débuté jeudi (18-19 juillet, Accra, Ghana), le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a exposé la position de l’Algérie sur les questions liées à la qualité de membre  permanent de l’UA au G20.
l s’agit de mettre à profit cet acquis- « précieux et stratégique », comme l’a qualifié Ahmed Attaf dans son intervention- au service des priorités et des attentes du continent dans les divers domaines de la croissance et du développement. La participation de l’UA au G20 n’est pas une fin en soi, fait-il remarquer en attirant l’attention sur deux questions. D’abord, comment préparer l’UA aux réunions du G20 ? Pour Ahmed Attaf, la préparation doit faire l’objet d’un effort collectif des pays de l’UA pour examiner les points inscrits à l’ordre du jour des réunions du G20 et élaborer des positions unifiées sur ces questions. Dans ce sens, le ministre appuie la proposition de la tenue en septembre d’une réunion extraordinaire du Conseil exécutif de l’UA pour préparer la prochaine réunion du G20. La deuxième question, poursuit le ministre, concerne la définition des buts que l’on veut atteindre à travers la participation au G20 et comment utiliser la qualité de membre du G20 pour aborder les priorités d’ordre stratégique pour le continent, surtout celles qui concernent la réforme des institutions financières et monétaires internationales et le traitement de la dette et le financement du développement. Dans son allocution sur la clause relative au rapport du Comité des représentants permanents (COREP), Ahmed Attaf a plaidé pour une nouvelle vision stratégique du partenariat entre l’UA et les différents acteurs internationaux. Il a souligné la nécessité de « conférer à ces partenariats une vision stratégique globale à même de préserver notre dignité et notre souveraineté et de défendre nos intérêts et nos priorités ». Un véritable partenariat doit reposer sur les principes de l’égalité souveraine, du respect mutuel et des intérêts communs, a-t-il soutenu, ajoutant que ses objectifs doivent être définis d’un commun accord. « Qu’en est-il de ces principes, lorsque 55 États sont invités à se réunir avec un seul État ? Qu’en est-il de ces principes lorsque le pays hôte définit, de manière unilatérale, les conclusions de la réunion sans écouter les avis de ses invités africains ? Qu’en est-il enfin de ces principes lorsqu’on nous considère comme étant à la merci de ce que décident les donateurs ? », s’est interrogé le ministre des Affaires étrangères. Déplorant le blocage que connaît le projet de politique et de cadre stratégique, Ahmed Attaf a tenu à rappeler que ce projet a vocation à régir les partenariats établis par l’UA avec les différents acteurs internationaux (pays et communautés régionales). Ce qui est d’autant plus regrettable, ajoute le ministre, c’est que ce blocage est dû à « la volonté de certains de consacrer la politique d’exclusion, ou plutôt l’exclusion d’un membre fondateur de notre organisation en empêchant sa participation à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique-TICAD ». Ahmed Attaf a réaffirmé la position de l’Algérie, pour qui une telle logique n’a pas sa place au sein de l’UA.  En marge de sa participation aux travaux du Conseil exécutif de l’UA,  Ahmed Attaf s’est entretenu à Accra avec ses homologues africains de la République islamique de Mauritanie, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et de la République du Rwanda, du Ghana, du Tchad, de l’Angola, de la Tanzanie ainsi qu’avec le vice-ministre des Affaires étrangères du Soudan du Sud.
M. R.

Article précédentPrésidentielle, l’étape qualité
Article suivantILS ONT DÉPOSÉ, JEUDI, LEURS DOSSIERS DE CANDIDATURE AUPRÈS DE L’ANIE : 16 postulants passent le premier test