S’il est un aspect méconnu de la guerre de libération nationale qui a pourtant duré 8 longues années, c’est bien la participation active d’Israël aux cotés de l’armée coloniale française puis de l’OAS. Demain, nous allons fêter l’indépendance de notre pays qui a eu lieu, il y a 62 ans, le 5 juillet 1962. C’est l’occasion pour ouvrir ce dossier « mis sous le tapis » par les historiens y compris ceux réputés être « experts » de l’Algérie et du Maghreb. Sur le million de pieds-noirs qui ont été rapatriés en France en 1962, on estime à 200.000 les juifs d’Algérie. Il y a très peu d’écrits sur eux. Tout comme sur la colonisation française en Algérie de 1830 à 1954. Contrairement à la « diarrhée » littéraire qui s’est emparée des historiens qui se sont rués sur « la guerre d’Algérie » (1954-1962). Une pléthore de livres expurgés de la participation d’Israël dans cette guerre aux cotés de l’armée coloniale française. Un « oubli » qui a ses raisons. Pour bien les comprendre, il faut remonter le temps. L’invasion militaire française en Algérie qui a eu lieu en juillet 1830 (d’où le choix comme date de l’indépendance le 5 juillet 1962), l’a été dans des circonstances très floues et jamais éclaircies depuis. À cette époque, la monarchie française qui était en très mauvais état depuis la révolution de 1789 était traversée par de graves turbulences. En Algérie deux négociants juifs, Bacri et Busnach, avaient vendu à la France du blé algérien à crédit. Des années après, la dette n’était toujours pas honorée (à ce jour). La dernière fois que le sujet fut abordé, le consul de France en Algérie, manqua de respect au Dey. Ce dernier dans un geste de mépris lui fit signe, avec son chasse-mouches, de quitter les lieux. Ce geste fut monté en épingle. En France, le roi Charles X vivait ses derniers jours de règne lorsque son « entourage » lui « souffla la solution », celle d’envahir l’Algérie. En lui faisant croire qu’un succès militaire à l’extérieur pouvait sauver son trône. En plein désarroi, il accepta la « solution ». Lorsque De Bourmont à la tête de 74.000 hommes embarqués sur 500 navires prit Alger le 5 juillet 1830, il envoya une mission pour informer Paris de l’occupation de l’Algérie. Charles X n’a pas eu le temps de prendre connaissance de « sa » réussite. Il a été destitué et remplacé par Louis-Philippe. Ensuite, ce qui n’était qu’une expédition « punitive » s’est transformée en occupation en bonne et due forme. Puis en colonie de peuplement et enfin en annexion pure et simple. De la dette du blé à l’annexion en passant par l’inattendu « coup d’éventail » et la concomitance des troubles en France, tout concoure à la thèse d’un complot pour un objectif gardé secret. Un autre fait vient étayer cette thèse. En 1870, le ministre de la justice Adolphe Crémieux, promulgua un décret accordant la nationalité française aux juifs d’Algérie. Ni les juifs du Maroc, ni ceux de Tunisie n’ont eu ce privilège. Et lorsque la guerre de libération nationale fut déclarée le 1er Novembre 1954, Israël est allée combattre les moudjahidine de l’ALN dans les maquis algériens. Nous vous suggérons de regarder la vidéo à cette adresse : https://www.tiktok.com/@ouarglalit/video/7219399548265975046. C’est Gisèle Halimi qui rafraichit la mémoire d’Enrico Macias au sujet du Mossad dans les maquis algériens contre l’ALN. Pour ceux qui veulent plus de détails, il y a le livre de l’historien Roland Lombardi : « Israël au secours de l’Algérie française » aux éditions Prolégomènes. Quel lien y-a-t-il entre l’origine de la colonisation française de l’Algérie et la participation d’Israël dans la guerre d’Algérie ? Question qui ne devrait pas laisser indifférents nos historiens. Le peuple algérien attend leurs éclaircissements. En attendant, célébrons ce 62ème anniversaire de l’indépendance et gloire à nos martyrs !
Zouhir Mebarki
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