Les électeurs à travers l’Europe ont majoritairement privilégié les partis de droite, montrent les premiers résultats des élections européennes, tandis que les partis socialistes, écologistes, libéraux et d’extrême gauche ont, dans l’ensemble, perdu du terrain.
Le Parti populaire européen (PPE) de centre-droit a obtenu 184 sièges, conservant ainsi sa position de première force au Parlement européen et gagnant 9 eurodéputés de plus qu’au terme des élections de 2019. Les Socialistes et Démocrates européens (S&D) arrivent en deuxième position avec 139 sièges. Le groupe libéral « Renew » se trouve pour l’instant à la troisième place. Il passe cependant de 102 à 80 sièges sous la précédente législature. Les analystes craignaient qu’il ne perde sa position de troisième force politique, les groupes d’extrême droite Conservateurs et Réformistes européens (CRE) et Identité et Démocratie (ID) étant censés monter en puissance. Les pertes enregistrées par Renew peuvent en partie être attribuées à la disparition du parti libéral espagnol Ciudadanos, et à l’affaiblissement profond de la coalition du président français Emmanuel Macron, qui a perdu dix sièges par rapport à 2019, pour passer à 13. A droite de l’hémicycle, les électeurs ont accordé quatre sièges supplémentaires au groupe CRE, le faisant passer de 69 à 73 eurodéputés. Le groupe ID a obtenu 58 sièges, contre 49 précédemment. Toutefois, 53 et 45 sièges relèvent respectivement des catégories « autres » et « non-inscrits », qui regroupent tous les nouveaux partis n’ayant pas encore déclaré officiellement leur affiliation à un groupe. Nombre d’entre eux sont considérés comme étant d’extrême droite et sont susceptibles de rejoindre ID ou CRE. On y retrouve notamment l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le Fidesz hongrois, la Republika slovaque, l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), le SALF espagnol (nouveau parti d’extrême droite) et le Vazrazhdane bulgare. Après avoir occupé la quatrième place lors de la dernière législature (2019-2024) avec 71 sièges, les Verts ont chuté à 52 sièges et occupent désormais la sixième place. Leurs pertes peuvent être attribuées à un affaiblissement de leur emprise sur leurs bastions traditionnels : l’Allemagne, l’Autriche et la France.Malgré de grandes victoires dans le nord de l’UE, en Italie et en Belgique par exemple, le groupe de La Gauche (GUE/NGL) n’a obtenu que 36 sièges, soit deux de moins que lors de la précédente législature, et reste désormais la dernière force politique.
R. I.