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Salon International de l’Artisanat : Clôture de la 25e édition à Oran

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La 25ème édition du Salon international de l’Artisanat, clôturée lundi après-midi à Oran, a connu une grande affluence, estimée à environ 20.000 visiteurs, a indiqué le Directeur général de la Chambre nationale de l’Artisanat et des métiers (CAM), AbdelKrim Berki.
Les journées du salon ont connu une affluence importante des Oranais et d’autres wilayas de l’Ouest, à raison de 2.500 à 3.000 visiteurs/jour, tandis que les deux jours du week-end ont connu une affluence record, équivalant à trois fois le nombre réalisé durant les autres jours, ce qui nous a incité à étendre les horaires du salon, a indiqué à l’APS M. Berki, qui gère également l’Agence nationale de l’Artisanat, organisateur du salon.
« Cette forte participation a confirmé l’intérêt porté par les Algériens à l’artisanat et les métiers, puisque le salon a exposé de magnifiques œuvres d’art algériennes et étrangères, formant un vrai mélange de patrimoine, d’authenticité et de modernité », a-t-il déclaré. Lors de la cérémonie de clôture, des prix et certificats de participation ont été attribués aux meilleurs produits exposés, aux meilleurs stands d’exposition algériens et étrangers, en plus honorer les stands de la Palestine et de la République Arabe Sahraouie Démocratique pour leur participation exceptionnelle. Pour ce qui est de la possibilité d’organiser ce salon de nouveau à Oran, M. Berki a précisé : » nous avons senti une grande appréciation de la part des exposants algériens et étrangers quant à l’organisation de cette importante manifestation à Oran, à tel point que les autorités locales, à leur tête le wali d’Oran, ont émis le souhait de le voir pérennisé dans cette wilaya. A ce propos, il a fait savoir qu’un atelier de réflexion sur ce sujet sera ouvert pour étudier la possibilité que le salon sillonne les wilayas du pays, ou restera à Alger ou Oran, ou même attribuer un salon de l’Artisanat spécialement à Oran. A noter qu’environ 400 artisans, dont 64 étrangers, ont participé à cette 25 édition du salon international de l’Artisanat.

L’importance de la formation et du développement du savoir-faire dans le domaine soulignée
Les artisans participant à la 25ème édition du Salon international de l’artisanat ont insisté sur l’importance de la formation et du développement du savoir-faire des artisans pour préserver le patrimoine dans ce domaine et assurer sa pérennité. Des artisans interrogés, en marge de ce Salon international qu’ abrite Oran pour la première fois, et qui se poursuit depuis jeudi dernier, ont déclaré à l’APS, qu’il n’ y a pas d’autre alternative que la formation des jeunes pour préserver les différents métiers et assurer leur pérennité, car ils constituent un des éléments les plus importants du patrimoine national et un symbole de l’identité culturelle. Boudina Hassan, artisan dinandier de la wilaya de Constantine, a soutenu que  » la formation est primordiale pour sauvegarder ce patrimoine culturel traditionnel, hérité des ancêtres », soulignant que le travail du cuivre, notamment les différentes spécialités, peine à survivre.  » Il est question d’ouvrir un mini-centre dans la ville de Constantine pour développer ce métier, qui est pratiqué officiellement par près de 130 artisans et autant officieusement « , a-t-il ajouté.
Concernant la demande sur les objets  » luxueux et précieux « , dont le travail a survécu au fil du temps, il a fait savoir que leur spécialité (sculpture) a baissé, en raison du changement de leurs utilisation, car ces objets étaient utilisés à des fins décoratifs et non pour les usages quotidiens et étaient également chers, en raison de la pénurie des matières premières, dont les prix ont augmenté. Mme farida Khandriche, artisane potière de la wilaya de Bouira, a affirmé, pour sa part, que la formation est l’élément le plus important pour la préservation de cet artisanat légué par les ancêtres et qui survit difficilement, faisant observer que la plupart des jeunes boudent l’apprentissage de ce métier, regrettant que son atelier accueille à peine un petit nombre de personnes intéressées par une formation.
De son côté, l’artisan sculpteur sur bois, Seddik, étudiant dans la wilaya de Bouira, a souligné que son métier risque de disparaitre si des mesures ne sont pas prises en urgence pour le préserver, notamment la formation.
Cet artisan, qui fabriquent des ustensiles de cuisine en bois, comme les assiettes, les cuillères et autres, a indiqué qu’il faut réfléchir aux moyens de former la jeune génération à ce métier, ajoutant que son idée est de créer une structure de formation dans la sculpture sur bois, mais le manque d’engouement chez les jeunes pour apprendre ce métier l’a découragé de mettre à exécution ce projet.

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