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800 000 DÉPLACÉS FACE AUX ATTAQUES SIONISTES : Les Palestiniens en quête de refuge et de nourriture 

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Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a annoncé samedi que 800 000 personnes ont été contraintes de quitter Rafah, à l’extrême sud de la bande de Ghaza, en raison des attaques israéliennes sur la ville ce mois-ci.

Sur X, Lazzarini a précisé que “près de la moitié de la population de Rafah, soit environ 800 000 personnes, sont en déplacement, obligées de fuir depuis le début de l’opération militaire israélienne dans la région le 6 mai”. Il a souligné que ces personnes se dirigent vers des zones dépourvues de ressources en eau et en services sanitaires. Il a également mentionné que la ville côtière de Mawasi, d’une superficie de 14 kilomètres carrés, ainsi que la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Ghaza, sont “surchargées” de déplacés. Lazzarini a averti que “le non-accès aux points de passage terrestres et l’absence de sécurité pour y parvenir signifient que les conditions humanitaires catastrophiques dans la bande de Ghaza vont persister”. Dans un communiqué, il a ajouté que “seulement 33 camions ont atteint la ville de Rafah, dans le sud de Ghaza, depuis le 6 mai, un nombre dérisoire face aux besoins humanitaires croissants et aux déplacements massifs”. Le responsable onusien a qualifié de “fausses” les affirmations selon lesquelles les civils à Ghaza peuvent se déplacer vers des zones sûres. Il a affirmé qu’il n’y a pas de zones sûres, ni de lieux sûrs, ni de personnes en sécurité à Ghaza.

Famine à Ghaza : jusqu’où laisserons-nous la situation se dégrader ?

Le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a exprimé de vives inquiétudes quant aux conséquences dévastatrices du blocage de l’aide humanitaire à Ghaza, avertissant que cela pourrait conduire à une famine imminente dans la région assiégée. Lors d’une entrevue avec l’agence France Presse à Doha, la capitale du Qatar, hier, Griffiths a souligné les graves répercussions de la situation actuelle, déclarant : “Si nous ne parvenons pas à acheminer du carburant et de l’aide aux personnes nécessiteuses, la famine que nous avons tant redoutée ne sera plus une hypothèse, elle deviendra une réalité”. S’adressant aux médias français lors de ses rencontres avec des responsables qataris, le chef des opérations d’aide de l’ONU a ajouté : “Nous sommes profondément préoccupés en tant que membres de la communauté internationale par les conséquences désastreuses à venir”. Les organisations humanitaires affirment que l’incursion terrestre de l’occupation à Rafah, malgré les protestations internationales massives, a exacerbé la crise humanitaire déjà précaire. Griffiths a souligné que “bien que jusqu’à 50 camions d’aide puissent accéder quotidiennement aux zones les plus touchées du nord de Ghaza par le passage de Beit Hanoun à Iriz, les restrictions aux passages de Rafah et de Kerem Abo Salem dans le sud de Ghaza ont quasiment paralysé ces voies vitales”. “Il est donc presque impossible d’acheminer de l’aide par voie terrestre vers le sud et Rafah, affectant gravement les personnes déplacées”, a conclu le responsable de l’ONU.

3 000 camions d’aides humanitaires bloqués

Les forces d’occupation israéliennes maintiennent la fermeture du poste frontière de Rafah, seul point de passage piéton de Ghaza vers l’extérieur, ainsi que du passage commercial de Karm Abu Salem, dans le sud de la région, pour le treizième jour consécutif. Cette situation a entraîné le blocage de près de 3 000 camions d’aide humanitaire à destination de la bande de Ghaza, exacerbant ainsi la crise humanitaire déjà préoccupante. Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a sonné l’alarme hier, mettant en garde contre les conséquences désastreuses de l’incapacité à ouvrir ces points de passage et à garantir un accès sûr. Seuls 33 camions ont réussi à atteindre Rafah depuis le 6 mai. Cette fermeture survient alors que l’agression israélienne s’intensifie dans plusieurs régions de Ghaza, forçant même les habitants de la région de Mawasi à se réfugier sur ordre de l’armée israélienne. Depuis le 7 mai en cours, les troupes israéliennes occupent le côté palestinien du poste frontière de Rafah, perturbant ainsi le flux d’aide vers la région. De plus, le passage commercial de Karm Abu, essentiel pour l’acheminement de l’aide humanitaire et médicale, demeure fermé sous le contrôle des forces israéliennes. Ce poste frontière est crucial pour le transit de l’aide internationale et pour les Palestiniens de Ghaza nécessitant des soins médicaux à l’étranger. Cette fermeture continue d’entraver considérablement les efforts humanitaires et aggrave la situation déjà désastreuse des Palestiniens de Ghaza, durement touchés par l’agression militaire israélienne depuis maintenant 226 jours. Le bureau d’information gouvernemental de Ghaza a déclaré que, pour le 13e jour consécutif, l’occupation israélienne interdit l’entrée d’aide alimentaire, de fournitures, de matériel médical et de carburant pour les hôpitaux et les agences humanitaires, ainsi que les déplacements des blessés et des malades après l’occupation du poste frontière de Rafah et la fermeture du passage de Karm abu Salem, aggravant ainsi la crise humanitaire profonde dans la bande de Ghaza. Ils ont également accusé l’administration américaine, l’Union européenne et la communauté internationale de ne pas avoir rempli leurs obligations pour prévenir le génocide, et ont critiqué leur inaction face aux politiques de famine et de siège en violation du droit international.

L’Autriche rétablit la voie de l’aide humanitaire

Alors que plusieurs pays annoncent la reprise de leur financement de l’UNRWA, suite à la démystification des campagnes de propagande et des mensonges perpétrés par l’occupant sioniste et ses partisans contre cet organisme onusien, l’entité sioniste intensifie ses actions visant à priver les habitants de Ghaza des aides humanitaires essentielles telles que la nourriture, les médicaments et l’eau, dans le cadre de sa politique génocidaire envers les Palestiniens. L’Autriche a annoncé samedi qu’elle allait reprendre son financement en faveur de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Selon un communiqué du ministère autrichien des Affaires étrangères, cette décision fait suite à une analyse détaillée du plan d’action présenté par l’UNRWA pour améliorer son fonctionnement. Un total de 3,4 millions d’euros de financement a été budgété pour l’année 2024, avec un premier versement prévu pour l’été. Le ministère souligne également que l’Autriche a substantiellement augmenté son soutien à la population palestinienne de Ghaza et de ses environs depuis le 7 octobre, avec une aide humanitaire de 32 millions d’euros fournie à d’autres organisations d’aide internationales. L’UNRWA, qui coordonne l’aide à Ghaza, rencontre des difficultés financières, exacerbées par les blocages imposés par l’entité sioniste. Cette dernière a accusé une douzaine des 13 000 employés de l’UNRWA à Ghaza d’avoir participé à l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » le 7 octobre dernier, sans fournir de preuves selon un récent rapport du comité d’évaluation de l’ONU. Cette situation a incité de nombreux pays donateurs, dont l’Autriche, à suspendre abruptement leur financement à l’agence, compromettant ainsi ses efforts pour fournir une aide cruciale à Ghaza, où l’ONU a averti d’une famine imminente.

M. Seghilani 

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