À moins de vingt jours de la convocation du corps électoral, prévue le 8 juin prochain pour les présidentielles anticipées du 7 septembre, la scène politique s’anime. Certaines formations politiques ont annoncé leur participation à ce scrutin et se placent déjà comme futurs acteurs de ce rendez-vous électoral, d’autres préfèrent temporiser.
Hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de septembre 2024. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse au siège de son parti. Louisa Hanoune a affirmé que sa formation politique proposera des solutions politiques concrètes. « Au PT, nous avons jugé indispensable de participer à la présidentielle du 7 septembre. Ce rendez-vous électoral est unique. Nous présenterons des solutions politiques concrètes lors de notre campagne », a-t-elle déclaré. Hanoune a poursuivi en expliquant les raisons de cette participation. « Nous avons décidé de participer aux élections pour garantir la pérennité et la souveraineté de l’État. Notre campagne ne sera pas défensive et traditionnelle», a-t-elle ajouté.
Devant les membres du Conseil national, qui ont approuvé à l’unanimité sa candidature au scrutin présidentiel, elle s’est engagée à défendre le projet politique et social du parti dans l’ensemble des régions du pays. Il faudrait évidemment transcender l’écueil de la collecte des signatures des électeurs. La SG du Parti des travailleurs a indiqué que les structures locales ont amorcé l’opération. « Nous serons capables de surmonter les obstacles pour entrer dans une bataille décisive, et non pas des élections ordinaires », a-t-elle attesté.
LE MSP : « Une opportunité pour consolider la pratique démocratique »
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelali Hassani Chérif, a estimé dans une déclaration médiatique, que les prochaines élections présidentielles sont une opportunité de consolider la pratique démocratique et le transfert pacifique du pouvoir, ainsi que la transition démocratique souhaitée et le pluralisme des partis, ce qui donne une grande importance aux élections. Concernant la forme sous laquelle le MSP va participer au présidentielles, le chef du mouvement a affirmé que le Conseil de la Choura déciderait de la question. D’autre part, l’homme politique a évoqué la position du parti en cas où l’ancien chef du MSP, Abderrazak Makri, annoncerait sa candidature aux élections présidentielles, où il a souligné que le Conseil de la Choura est autorisé à choisir qui se présentera au nom du mouvement, en soulignant que chaque militant a le droit de se présenter et d’être élu, et que chaque personne dispose d’une marge suffisante lors des élections pour mettre en pratique toute formule dans l’intérêt du mouvement.
Pour rappel, dès l’annonce de la tenue de cette élection présidentielle anticipée, des candidats à la candidature se sont prononcés, à l’instar de Zoubida Assoul, la magistrate, présidente du parti Union pour le changement et le progrès (UCP), qui a décidé de se lancer dans la course à la magistrature suprême dans le but de « poursuivre le combat enclenché par le hirak», pour reprendre ses propos, et de concrétiser « ses revendications. ».
De son côté, Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine, lui emboîte le pas et annonce, quelques jours après, sa candidature au nom d’une coalition de sept formations politiques dénommée «Groupe des partis pour la stabilité et la réforme». Il envisage de mener sa campagne sous le signe de la réhabilitation de l’action politique et du dialogue. S’ensuivra ensuite le candidat Tarek Zaghdoud, secrétaire général du Rassemblement algérien (RA), qui a émis le vœu de prendre part à ce scrutin, et ce, dans le but de «de stimuler le pluralisme politique et d’encourager une meilleure pratique démocratique».
Sarah O.