Les médias ont annoncé que les premiers secours commencent à entrer à Ghaza par le port flottant que les Etats-Unis ont mis en place sous prétexte d’apporter de l’aide humanitaire à la bande de Ghaza, qui subit depuis 8 mois une agression et un siège de l’entité sioniste qu’ils soutiennent.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a souligné sa préférence pour le transport terrestre. L’Organisation mondiale de la santé a annoncé vendredi n’avoir reçu aucun matériel médical dans la bande de Ghaza depuis le 6 mai. Le mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, a réaffirmé que toute voie d’acheminement de l’aide, y compris le terminal maritime, « n’est pas une alternative à l’ouverture de tous les points de passage terrestres, sous supervision palestinienne ». Dans un communiqué, le mouvement a souligné son « rejet de toute présence militaire d’une quelconque force dans les territoires palestiniens », soulignant le droit du peuple palestinien à recevoir toute l’assistance dont il a besoin à la lumière du désastre provoqué par l’occupation. À son tour, le bureau des médias du gouvernement à Ghaza a confirmé que l’administration américaine « tente d’embellir son laid visage en établissant une jetée flottante au large de la ville de Ghaza ». Dans un communiqué, le bureau de presse a remis en question les intentions de l’administration américaine, qui « travaille à mener une guerre d’extermination et forme un mur de protection pour Israël ». Il a souligné que le quai flottant « ne couvre pas les besoins alimentaires du peuple palestinien » et que ce qu’il fournira « ne mettra pas fin à la famine ». Ils trouvent surprenant que des solutions fragmentaires et partielles soient recherchées et que les vraies solutions soient loin d’être réelles. En outre, les passages terrestres sont les plus réalisables et les plus efficaces pour acheminer l’aide à la bande de Ghaza, exigeant le retrait des forces d’occupation israéliennes du passage de Rafah, à la lumière de la catastrophe humanitaire de plus en plus tragique. Il a souligné que la crise de la sécurité alimentaire s’aggrave dans les gouvernorats du centre et du sud, notamment avec le déplacement de dizaines de milliers de personnes de Rafah suite à l’invasion israélienne de la ville. Les observateurs mettent en doute l’intention des Etats-Unis d’acheminer une aide humanitaire aux Palestiniens alors qu’ils fournissent à l’entité sioniste les bombes qui sont larguées sur Ghaza dans le cadre de son agression génocidaire contre le peuple palestinien. Ils estiment que les États-Unis veulent installer une base sur les lieux pour aider encore plus l’entité sioniste et mettre la main sur les richesses naturelles que recèle le littoral de Ghaza.
Séance du Conseil de sécurité sur Rafah
Selon des sources onusiennes, l’Algérie et la Slovénie ont demandé une séance publique du Conseil de sécurité de l’ONU sur Rafah (sud de la bande de Ghaza), lundi. Pour rappel, la ministre slovène des Affaires étrangères, Tanja Fajon, a déclaré, récemment, que le gouvernement de son pays «avait entamé la procédure de reconnaissance de l’Etat de Palestine et que cette décision serait transmise au Parlement slovène d’ici le 13 juin». Elle a souligné que «cette décision constituait une étape irréversible». «Je suis heureuse que le gouvernement ait entamé le processus de reconnaissance de la Palestine, car la Slovénie envoie ainsi un message clair sur la nécessité d’instaurer la paix au Moyen-Orient et de trouver une solution au conflit dans la région fondée sur la coexistence de deux États», avait-elle notamment déclaré. Il y a un mois, la Slovénie s’est associée à l’Algérie et à la Guyane pour prendre l’initiative d’un projet de communiqué de presse adopté en Conseil de sécurité concernant les questions de la famine et de la sécurité des travailleurs humanitaires dans la bande de Ghaza qui subit depuis le 7 octobre dernier une agression sioniste sans précédent.
M. R.
