Entre 56% et 60% des martyrs palestiniens depuis le début des génocides à Ghaza sont des femmes et des enfants voire même davantage. Selon l’estimation statistique des Nations unies, présentée mardi. Ces chiffres, basés sur les données recueillies par le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza, témoignent de l’impact disproportionné de la violence sur les populations les plus vulnérables.
Le ministère de la Santé a également publié un bilan alarmant, confirmant que l’agression brutale menée par les forces d’occupation sionistes avait engendré la perte tragique de 35 173 vies palestiniennes. Parmi ces victimes, plus de 25 000 ont été formellement identifiées par les autorités sanitaires. Cependant, la tragédie ne s’arrête pas là : près de 10 000 martyrs demeurent non identifiés, soulignant ainsi l’ampleur de la destruction et du chaos qui règnent dans la région. Christian Lindmeier, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné la véracité et la gravité de ces chiffres, les qualifiant de « données factuelles ». Il a également mis en évidence le besoin urgent d’une assistance humanitaire accrue pour faire face à cette crise humanitaire sans précédent. L’agression prolongée de l’occupation sioniste contre Ghaza, désormais dans son septième mois, a eu des conséquences dévastatrices. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 35 173 vies palestiniennes perdues, parmi lesquelles près de 15 000 enfants et plus de 9 800 femmes. En outre, on dénombre 79 061 blessés, soulignant ainsi l’ampleur des souffrances endurées par la population palestinienne. Ces chiffres déchirants ne sont pas simplement des statistiques, mais représentent des vies brisées, des familles déchirées et des communautés entières plongées dans le deuil et la désolation. Ils soulignent l’urgence d’une action internationale concertée pour mettre fin à cette violence aveugle et pour répondre aux besoins humanitaires criants de la population de Ghaza.
Nouvelle escalade meurtrière
Au moins 60 civils sont tombés en martyr et 80 autres ont été blessés, lors de 6 massacres par l’armée de l’occupation israélienne, contre des familles dans la bande de Ghaza, les 24 dernières heures. Les sources médicales ont affirmé que des milliers de victimes sont toujours sous les décombres, sur les rues et les équipes de défense ne peuvent pas les atteindre. Ces attaques s’inscrivent dans une série de frappes aériennes israéliennes qui ont débuté mardi soir et se sont poursuivies jusqu’à hier matin, marquant le 222e jour consécutif de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza. Alors que deux personnes ont été tuées et d’autres ont été blessées lorsque des drones de l’armée israélienne ont attaqué un groupe de Palestiniens au nord de la région d’Al-Dawa, au nord-est d’Al-Nuseirat. Par ailleurs, trois personnes ont été tuées par des tirs d’artillerie des forces d’occupation visant un autre groupe de civils dans la région de Juhor al-Dik, au nord-est du camp de Bureij. Au moins quatre civils ont été tués et plusieurs autres blessés lorsqu’un avion de chasse israélien a bombardé une maison de la famille Abu Al-Husna dans la ville de Jabaliya, au nord de l’enclave palestinienne. Parallèlement, une fillette palestinienne a perdu la vie à la suite d’une frappe de missile israélien visant une maison de la famille Barash à proximité du club dans le camp de réfugiés de Bureij, au centre de la bande de Ghaza. Les quartiers d’Al-Zaytoun, Al-Sabra et Al-Rimal dans la ville de Ghaza ont été soumis à des bombardements aériens et d’artillerie intensifs de la part de l’armée israélienne, entraînant de nombreux blessés. Des bombardements violents ont également été signalés dans d’autres quartiers, dont Al-Musalba et les environs de la rue 8 dans le quartier d’Al-Zaytoun, ainsi que la vieille rue de Ghaza dans la ville de Jabaliya, au nord de la bande de Ghaza. Les quartiers d’Al-Salam, d’Al-Jeneina et d’Al-Barazil, à l’est de la ville de Rafah, ont également été touchés par des bombardements d’artillerie, causant d’importants dégâts aux maisons et aux biens des civils. Le bilan de l’offensive israélienne sur la bande de Ghaza s’alourdit à 35 233 martyrs et 79 141 blessés, depuis le 7 octobre 2023.
L’hôpital européen hors-service faute de carburant
Des sources médicales ont rapporté qu’un autre hôpital situé dans le sud de la bande de Ghaza avait été mis hors service en raison de la panne de ses générateurs électriques, causée par le manque de carburant, pendant que les attaques israéliennes sur Ghaza se poursuivent. Il s’agit de l’Hôpital européen de Ghaza, près de Khan Younès, l’un des rares établissements médicaux encore en fonction dans cette région dévastée par la guerre. Cette défaillance met en danger la vie de centaines de patients et de blessés déjà touchés par le conflit.
Ces événements surviennent alors qu’Israël continue de bombarder les zones orientales de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, ainsi que les zones du camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de l’enclave. Depuis que l’armée israélienne a pris le contrôle du terminal de Rafah la semaine dernière, le flux d’aide humanitaire, de fournitures médicales et de carburant a été interrompu, exacerbant ainsi les conditions humanitaires déjà désastreuses dans la région palestinienne.
Ghaza étouffe sous le blocus depuis neuf jours
En ce qui concerne la fermeture des points de passage terrestres de Rafah, les forces d’occupation continuent de les maintenir fermés, ainsi que celui de Karem Abu Salem, le seul point de passage commercial de la bande de Ghaza. Pour le neuvième jour consécutif, le passage de Rafah reste fermé, entraînant l’arrêt complet de la circulation des passagers, notamment des malades et des blessés, ainsi que l’entrée de l’aide humanitaire ou le transfert de l’aide accumulée vers la population de la bande de Ghaza, tant dans les zones sud que nord. Le passage terrestre de Rafah est crucial pour les habitants de la bande de Ghaza, étant le seul point de passage pour l’entrée de l’aide humanitaire et l’évacuation des blessés.
Sa fermeture stricte entraîne une privation de nourriture et d’aide médicale. Les forces d’occupation maintiennent également la fermeture du passage de Karem Abu Salem pour le treizième jour consécutif, empêchant totalement l’entrée de l’aide. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a récemment appelé les autorités d’occupation à rouvrir immédiatement les points de passage de Rafah et de Karem Abu Salem afin de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghwaza. Il a également exhorté à mettre fin à cette escalade, soulignant que la fermeture simultanée des deux points de passage aggrave une situation humanitaire déjà désespérée.
M. Seghilani