Après la récente demande de l’Afrique du Sud à la Cour internationale de justice (CIJ) de défendre les Palestiniens à Rafah, l’Égypte a annoncé son intention d’intervenir formellement pour soutenir le procès intenté par ce pays contre l’entité sioniste devant la CIJ pour examiner les violations de ses obligations en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Ghaza.
L’Afrique du Sud a appelé la CIJ à imposer les mesures suivantes: l’arrêt de l’opération à Rafah et le retrait des troupes sionistes, l’accès des représentants internationaux à l’enclave, l’entité sioniste doit en un mois rendre des comptes sur l’exécution des ordonnances précédentes de la CIJ. L’attaque sioniste fait peser un « risque extrême » sur l’acheminement de l’aide humanitaire, voire la survie des Palestiniens de Ghaza, estime Pretoria. Le ministère égyptien des Affaires étrangères est du même avis. Il a expliqué dans un communiqué que l’intention de l’Égypte de soutenir l’Afrique du Sud dans sa démarche vers la CIJ, intervient à la lumière de l’aggravation de la gravité et de l’ampleur des attaques sionistes contre les civils palestiniens dans la bande de Ghaza. La Libye, ce samedi, et la Turquie, début mai, ont annoncé se joindre au procès pour génocide intenté par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste à la CIJ. L’Égypte a appelé l’entité sioniste à respecter ses obligations en tant que puissance occupante et à mettre en œuvre les mesures temporaires émises par la CIJ, qui exigent de garantir l’entrée de l’aide humanitaire et des secours d’une manière suffisante pour répondre aux besoins des Palestiniens dans la bande de Ghaza. L’Égypte a renouvelé son appel au Conseil de sécurité et aux parties internationales influentes sur la nécessité d’une action immédiate pour mettre fin aux opérations militaires dans la ville palestinienne de Rafah, et pour assurer la protection nécessaire aux civils palestiniens. Le mouvement Hamas a apprécié, dans un communiqué, cité par les médias, l’annonce par l’Égypte de son intention de se joindre au procès intenté par l’Afrique du Sud devant la CIJ dans le cas du génocide commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Le Hamas a déclaré dans sa déclaration qu’il appréciait également la condamnation par l’Égypte des violations et des crimes de l’occupation contre le peuple palestinien sans défense, et son appel à l’entrée de l’aide, à mettre fin à toutes les mesures qui pourraient conduire à la mort de civils dans la bande de Ghaza et à la réouverture du terminal de Rafah. Le Hamas a appelé tous les pays arabes et islamiques et les pays du monde entier à prendre des mesures similaires pour soutenir la cause palestinienne en se joignant au procès intenté contre l’entité criminelle sioniste, en rompant toute relation avec elle, en l’isolant au niveau international et en cherchant à lui demander des comptes pour ses crimes. Selon des sources médiatiques, l’institution religieuse égyptienne Al Azhar a soutenu la décision du Caire et appelé les autres pays à exercer le maximum de pression politique, internationale et populaire afin de mettre fin à l’effusion de sang, d’assiéger politiquement et économiquement l’entité sioniste, de la traduire en justice pour les crimes qu’elle a commis depuis plus de 75 ans contre le peuple palestinien, et mettre un terme aux massacres modernes, qui n’ont pas cessé 24 heures sur 24 depuis plus de 220 jours consécutifs. La décision du Caire de soutenir l’Afrique du Sud à La Haye a créé un climat de tension dans les relations entre ce pays et l’entité sioniste qui craint que des mesures plus concrètes soient prises par l’Égypte après l’extension de l’agression à Rafah et l’occupation du point de passage vers Ghaza. Par ailleurs, un site Internet sioniste confirme que les responsables militaires égyptiens ont annulé des réunions avec des responsables militaires sionistes et souligne l’aggravation de la crise entre les deux parties sur fond d’objection de l’Égypte à l’opération militaire à Rafah.
M’hamed Rebah