C’est ce soir, que l’on saura si le Conseil de sécurité aura décidé de recommander à l’Assemblée générale l’admission de l’État de Palestine comme membre de l’Organisation des Nations unies.
À 20h, heure d’Alger (15h, heure de New York) a lieu la séance de vote sur le projet de résolution présenté par l’Algérie dans ce sens.
Mardi, l’Algérie avait mis « en bleu » son projet de résolution, signifiant ainsi que le texte est arrivé à la dernière étape, avant sa soumission au vote des membres du Conseil de sécurité. Il s’agit de l’aboutissement d’une démarche de l’Algérie qui fait suite aux efforts inlassables déployés par l’appareil diplomatique algérien conformément aux instructions du président Abdelmadjid Tebboune, de mobiliser le plus grand soutien possible pour permettre à l’État de Palestine d’obtenir son statut de membre à part entière de l’ONU. Le Groupe arabe aux Nations unies a appelé tous les membres du Conseil de sécurité à « voter en faveur » du projet de résolution présenté par l’Algérie et a lancé un appel aux membres du Conseil à s' »abstenir, au moins, d’entraver cette initiative décisive ». Le Groupe arabe a ainsi fermement soutenu la démarche de l’Algérie. Il l’a exprimé dans un communiqué soulignant qu’il s’agit là d' »une mesure tant attendue depuis longtemps et qui aurait dû être mise en œuvre non seulement depuis 2011, mais depuis 1948″.
Dans sa déclaration, le Groupe arabe a souligné que l’adhésion à l’ONU « est un pas décisif dans la bonne direction vers une solution juste et durable de la question palestinienne, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies ». Il a averti que « le déni de la place légitime de la Palestine au sein de la communauté des nations a duré trop longtemps et qu’il était temps de corriger cette injustice historique et de réaliser les droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination, à la souveraineté et à la création d’un État ». Enfin, le Groupe arabe a exhorté le Conseil de sécurité de « tenir compte de l’appel de la communauté internationale et d’approuver sans plus tarder la demande d’adhésion de la Palestine », estimant que ne pas le faire constituerait « une abdication flagrante de la responsabilité du Conseil de faire respecter les principes de la Charte des Nations unies et du Droit international ». Pour le bloc occidental, allié de l’entité sioniste –États-Unis, Union européenne et pays qui la composent-, ce sera l’heure de vérité, sachant que ce bloc a appuyé en paroles la solution à deux États, qui implique la reconnaissance de l’État de Palestine, mais dans les faits apporte son soutien au crime génocidaire commis par l’armée sioniste à Ghaza. Conséquence : l’occupant sioniste a annoncé avoir adopté le Plan criminel de ses opérations à Rafah, au sud de Ghaza, alors qu’il a complètement méprisé la résolution de cessez-le-feu adoptée par le Conseil de sécurité durant le Ramadhan.
Attaf met la main à l’œuvre
Dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue à New York pour participer à une série de réunions ministérielles sur la question palestinienne, chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu, mardi, au siège de la mission algérienne auprès des Nations unies à New York, l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Abdoulaye Bathily, après la présentation de son dernier rapport au Conseil de sécurité sur la situation en Libye et l’annonce de sa démission de son poste. Lors de cette rencontre, Ahmed Attaf a salué « les efforts initiés par Bathily au cours de son mandat pour contribuer au rapprochement des vues entre les parties libyennes et permettre à l’Etat frère de Libye de tourner la page des divergences et de la crise de façon définitive », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. Ahmed Attaf a eu également des entretiens bilatéraux avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Staffan de Mistura « Les entretiens ont porté sur les démarches et les efforts onusiens visant à relancer le processus politique avec la participation des deux parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc, en vue de parvenir à une solution politique qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
M’hamed Rebah