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UNE RÉSOLUTION CONTRE LE PHÉNOMÈNE A ÉTÉ ADOPTÉE VENDREDI : L’AG de l’ONU condamne l’islamophobie !

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L’Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi une résolution sur des mesures de lutte contre l’islamophobie.
Le texte adopté à la majorité, par plus de cent pays membres, condamne tout appel à la haine religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence.  Il condamne en particulier l’incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence à l’égard des musulmans, telle qu’elle se manifeste dans un nombre croissant d’incidents de profanation du Saint Coran, d’attaques contre des mosquées, des sites et des sanctuaires et d’autres actes d’intolérance religieuse, de stéréotypes négatifs, de haine et de violence à l’égard des musulmans.  Curieusement, les pays occidentaux, notamment les poids lourds de l’Union européenne ont préféré botter en touche en s’abstenant de voter. Cette attitude, hypocrite  et qui renseigne sur la nature sectaire de ses auteurs traduit en fait la gêne des gouvernements de ces pays qui ont pactisé avec le diable, les extrêmes de la droite qui font de la xénophobie, de la ségrégation et de l’islamophobie un leitmotiv pour gagner des voix d’électeurs. Parmi les pays qui ont préféré s’abstenir figurent la France, l’Italie, l’Allemagne,  le Royaume uni ou encore la Grèce qui ne sont plus des pays de transit pour les flux migratoires mais plutôt des espaces d’installation ce qui explique la montée en puissance du discours de haine prôné par la droite nationaliste. Ces pays qui ont rechigné à accorder leur voix à la résolution proposée au vote de l’assemblée générale, ont été prompts à adopter, via leurs parlements, des lois criminalisant la négation de la Shoah, et l’antisémitisme.

Le cas édifiant de la France
Pour le cas français, c’est le résultat d’un consensus entre la droite traditionnelle qui a dirigé le pays depuis le retour de De gaulle au pouvoir en 1958, et l’extrême-droite représentée aujourd’hui par une foule de petits partis comme le front national, devenu  le rassemblement national de Marine Le Pen. C’est le même cas dans les autres pays de l’Europe occidentale ou l’islamophobie est en train de fleurir grâce à la passivité des gouvernements. Le génocide actuellement en cours à Ghaza a permis à l’opinion publique internationale de comprendre que les puissances occidentales usent d’un discours à deux vitesses quand il s’agit de liberté de culte, d’antisémitisme ou d’islamophobie. En France, les manifestations dénonçant l’agression contre Ghaza sont interdites au motif qu’elles pourraient être accompagnées d’un discours ou d’actes antisémites. Et sur un autre plan, le soutien à Israël est permis voire encouragé. Il y’a quelques jours, des groupes de colons israéliens avaient introduit une action en justice contre ceux qui appellent au boycott des produits israeliens au motif qu’ils sont l’expression de leur antisémitisme. La haute cour a rendu un arrêt affirmant que ces appels ne transgressent aucune loi et ne sont pas une forme d’antisémitisme. La résolution adoptée vendredi invite les États membres des Nations unies à prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre l’intolérance religieuse, les stéréotypes négatifs, la haine, l’incitation à la violence et la violence à l’encontre des musulmans et à interdire par la loi l’incitation à la violence et la violence à l’encontre des personnes en raison de leur religion ou de leurs convictions. Cela suppose que les pays européens sont tenus d’adapter leur arsenal juridique en votant une loi qui criminalise toute ségrégation à l’égard des musulmans. Et par mesure d’équité et de justice, ils doivent au même titre que l’antisémitisme punir lourdement tout acte islamophobe.

Projet de nomination d’un envoyé spécial de l’ONU
Le texte appelle également les Etats membres à s’engager avec toutes les parties prenantes concernées à promouvoir les vertus du dialogue interreligieux et interculturel et du dialogue entre les civilisations, le respect et l’acceptation des différences, la tolérance, le respect de la diversité religieuse et culturelle, la coexistence et la cohabitation pacifiques, l’inclusion et le respect des droits de l’homme, et à rejeter la propagation des discours de haine. Le texte demande au Secrétaire général des Nations unies de nommer un envoyé spécial des Nations unies chargé de lutter contre l’islamophobie et de soumettre à l’Assemblée générale, lors de la prochaine session, un rapport sur la mise en œuvre de la résolution et sur les mesures prises par les États membres et les Nations unies pour lutter contre l’islamophobie. Les pays occidentaux qui ont fait preuve de cynisme et d’hypocrisie dans le traitement de l’agression israélienne contre Ghaza, seront-ils en mesure de faire leur mea-culpa en reconnaissant le caractère criminel des actes islamophobes et en dénonçant avec vigueur les crimes commis par l’armée israélienne et qui sont passibles d’actions devant la Cour pénale internationale? C’est la toute la question même si la réponse paraît évidente : le sionisme a pris en otage les puissances occidentales et ces dernières sont devenues ses soutiens pour commettre les crimes les plus  abjects. L’islamophobie est un phénomène qui prend de l’ampleur en Europe et au lieu de le combattre, des gouvernements ont fait alliance avec ceux qui le pratiquent sous sa forme la plus vile.
Slimane B.

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