Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, l’ambassadeur Amar Bendjama, a souligné l’impératif de mener « des enquêtes approfondies», sur les violences sexuelles commises par les forces d’occupation dans les territoires palestiniens, appelant une nouvelle fois à l’imposition « urgente » d’un cessez-le-feu à Ghaza pour mettre un terme à ces atrocités.
«Je tiens à souligner la position de principe de mon pays, l’Algérie, selon laquelle personne, homme ou femme, quelle que soit sa religion ou son origine, ne devrait endurer les horreurs des violences sexuelles » dans les territoires palestiniens occupés », a déclaré Bendjama, qui a indiqué avoir pris note du briefing lundi devant le Conseil de sécurité de la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, Pramila Patten. « De tels actes sont clairement condamnés par notre religion et les responsables doivent faire face à de graves conséquences dans les limites de la loi », a-t-il poursuivi avant d’ajouter: « Il est impératif que des enquêtes approfondies sur des incidents de cette nature soient menées avec le plus grand sérieux et la plus grande diligence ». Bendjama a, en outre, dit espérer que Mme Patten obtiendrait l’autorisation de visiter de nombreux centres de détention où les droits humains des Palestiniens sont violés, avec plus de 3 484 détenus administratifs emprisonnés sans procès. « En outre, sa présence dans la bande de Ghaza lui aurait permis de constater par elle-même l’ampleur des abus sexuels infligés aux Palestiniens par les forces d’occupation et de les transmettre à la communauté internationale », a-t-il enchaîné. Et de souligner dans ce sens : « Cet engagement contribuerait à sensibiliser davantage aux défis auxquels sont confrontés les Palestiniens et à favoriser une meilleure compréhension de leurs souffrances ». Depuis 2001, malgré le dépôt de 1 400 plaintes par des Palestiniens pour actes de torture, seules trois enquêtes pénales ont été ouvertes. Etonnamment, aucune de ces enquêtes n’a abouti à une quelconque inculpation, a regretté Bendjama. Il a rappelé, par ailleurs, qu’en 2022, lors d’un incident terrifiant, les autorités israéliennes ont qualifié l’ONG (Défense internationale des enfants – Palestine) d’entité terroriste après avoir dénoncé le viol d’une enfant palestinienne de 15 ans par les forces israéliennes ». Ainsi, a-t-il alerté, « la violation systématique des droits humains des femmes palestiniennes constitue une grave injustice, violant leur droit à la vie, à la santé, à l’éducation et à la subsistance.
Ania Nch
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