Accueil ACTUALITÉ GHAZA : Un premier jour de Ramadhan sous les bombes

GHAZA : Un premier jour de Ramadhan sous les bombes

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La population palestinienne à Ghaza a commencé le mois de Ramadhan dans les conditions de grave crise humanitaire, et sous les bombardements des forces d’occupation sioniste, mais également et surtout sans abdiquer et en maintenant sa résistance armée à l’occupant. Dans les territoires occupés, l’alerte sioniste a atteint, hier, son paroxysme avec 15 000 soldats et policiers dans les rues, craignant de nouvelles actions de la résistance palestinienne, coïncidant avec le début du mois sacré de Ramadhan.
La Douzième chaîne de l’entité sioniste, citée par Al-Mayadeen, a rapporté que la taille des forces de l’occupation sioniste en Cisjordanie, qui ont été déployées « en préparation du Ramadhan », est deux fois supérieure au nombre de forces présentes dans l’ensemble de la bande de Ghaza. Le site Internet du journal Yedioth Ahronoth rappelle que deux mille soldats de l’armée sioniste protègent les colonies de Cisjordanie depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza. Hier, dimanche, les forces d’occupation sioniste ont empêché l’entrée de centaines de fidèles dans la mosquée d’Al-Aqsa pour accomplir les prières des Tarawih. À Ghaza, au 157e jour du génocide sioniste contre la population palestinienne, le bilan s’est alourdi à 31 112 martyrs et 72 760 blessés, depuis le 7 octobre dernier. Au moins 16 Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés lundi à l’aube, premier jour du Ramadhan, lors d’une série de raids sionistes lancés sur diverses zones de la bande de Ghaza, rapporte l’agence de presse palestinienne (Wafa). Un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, les forces de l’occupation empêchant les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.

Les positions  de la résistance palestinienne
Le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien, Hamas, Ismaïl Haniyeh, a rejeté sur l’entité sioniste « la responsabilité de l’impossibilité de parvenir à un accord parce qu’il ne veut pas se conformer aux principes de base de l’accord ». Dans une allocution télévisée diffusée dimanche sur la chaîne Al-Mayadeen, il a affirmé que le Hamas est ouvert à la poursuite des négociations et ouvert à toutes les formules qui permettent de mettre fin à l’agression. Il a réaffirmé la position de Hamas, partagé par les autres mouvements de la résistance palestinienne : « Nous ne voulons absolument pas d’un accord qui ne mette pas fin à l’agression sioniste contre la Bande de Ghaza, ou qui ne ramène pas les personnes déplacées dans leurs foyers, ou encore qui ne garantisse pas le retrait de l’ennemi sioniste de la Bande de Ghaza, en particulier de son centre ». Ismaïl Haniyeh a fait remarquer que son mouvement a fait montre d’un « esprit positif et de responsabilité » lors des négociations indirectes avec l’entité sioniste, et a maintenu son attachement à un accord global en trois étapes, assorti de garanties internationales contraignantes pour l’occupant sioniste pour s’y conformer. « L’ennemi parle du retour progressif des déplacés sans préciser de paramètres et de mesures clairs, et souligne qu’il maintiendra sa présence dans l’axe des martyrs, coupant la Bande de Ghaza en deux », a noté le dirigeant palestinien. Il a souligné que l’entité sioniste « discute avec les médiateurs, du redéploiement et du repositionnement des forces de l’armée d’occupation à l’intérieur de la Bande de Ghaza », notant qu’il « n’a pas encore pris d’engagement pour le retour des déplacés dans leurs lieux de résidence ». Haniyeh a mis l’accent sur cinq préalables afin de parvenir à un accord global pour mettre fin à l’agression sioniste, à savoir « un cessez-le-feu global, un retrait complet de l’armée sioniste de tout le territoire de la Bande de Ghaza, le retour total et inconditionnel des personnes déplacées (dans leurs quartiers), la sécurisation des aspects humanitaires, y compris l’aide et les abris, la reconstruction et la fin du siège, puis la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers ».
M. R.

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