Accueil ACTUALITÉ CLÔTURE AUJOURD’HUI DU « SIPA 2024 » : La pêche algérienne toutes voiles dehors !

CLÔTURE AUJOURD’HUI DU « SIPA 2024 » : La pêche algérienne toutes voiles dehors !

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Plusieurs représentants de ministères, organismes publics et organisations internationales, ainsi que des ambassades, étaient présents, jeudi dernier, à l’occasion de l’ouverture, au Centre des conventions « Mohamed Benahmed » d’Oran, de la 9ème édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA 2024).
Supervisé par le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, et organisé par la Chambre algérienne de le Pêche et de l’aquaculture,  la cérémonie d’inauguration de cette manifestation économique, à laquelle a également participé le ministre de l’Autorité populaire de la pêche maritime et de l’Aquaculture du Vénézuela, Juan Carlos Loyo Hernandez, a tenu toutes ses promesses. En effet, le premier jour du salon a vu la signature d’une convention de coopération entre le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques et l’Observatoire national de la Société civile. Organisé sous le thème : « pour une sécurité alimentaire durable », cette édition, qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui, a enregistré la participation de 174 exposants, dont 157 algériens, alors que les participants étrangers représentent 16 nationalités d’Afrique, d’Europe, d’Amérique Latine et de pays arabes. Outre l’organisation de quatorze (14) ateliers scientifiques et techniques, portant sur plusieurs thématiques, dont les produits halieutiques dans l’industrie pharmaceutique, la construction navale, les normes sanitaires et les techniques modernes dans la pêche au thon rouge, ce rendez-vous a été marqué par la tenue d’un concours des meilleurs projets innovants dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture. Un concours au profit des startup et des porteurs de projets, en partenariat avec le programme « Économie Bleue ».

«Objectif : produire 200 000 tonnes/an à l’horizon 2030»
S’exprimant au cours d’une conférence de presse, tenue en marge de ladite cérémonie d’ouverture, Ahmed Badani, et même s’il reconnaît que cet objectif reste « un défi qui n’est pas difficile à relever », a mis en avant « les ressources et potentialités immenses dont dispose l’Algérie, ainsi que les grands investissements injectés ou inscrits et en perspective ». Dans le même sillage, le ministre a affirmé que son département se fixe aussi comme objectif d’atteindre un volume de production halieutique de 200 000 tonnes/an à l’horizon 2030, soit à raison de 50% de pêche, en haute mer et 50% d’aquaculture ». En outre, le ministre a mis en exergue « les mesures incitatives déjà engagées par l’État au profit des pêcheurs et des opérateurs intervenant dans le domaine, en particulier celles contenues dans la Loi de finances 2024 ». Et de réaffirmer, à ce juste titre, « toutes les mesures incitatives et dispositions de soutien au secteur portées par la volonté du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ce qui nécessite de mobiliser et de conjuguer toutes les énergies et les efforts pour atteindre tous ces objectifs visant à assurer une sécurité alimentaire ».

L’Algérie et le Vénézuela : Deux producteurs, deux expériences à partager
Lors d’une rencontre organisée vendredi, soit le deuxième jour du Salon, entre  Ahmed Badani et Juan Carlos Loyo Hernandez, Badani a émis son souhait de développer l’élevage de la crevette d’eau douce, une activité dans laquelle le Vénézuela dispose d’une grande expérience. Dans ce contexte, le ministre a rappelé que « l’Algérie dispose d’une ferme aquacole d’élevage de crevettes d’eau douce dans la wilaya de Ouargla », qui peut être « un départ pour le développement de cette activité. De son côté, le ministre vénézuélien, soulignant à cette occasion « les bonnes relations entre les deux pays », a également exprimé « son intérêt pour l’expérience de l’Algérie dans l’élevage du tilapia rouge ». À cet égard, le directeur de l’aquaculture au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, Hamza Habbache, présent à la réunion, a rappelé que l’Algérie « maîtrise toute la chaîne d’élevage du tilapia rouge, y compris l’éclosion et la fabrication de l’aliment ». C’est ainsi qu’il a été décidé l’envoi de missions scientifiques pour développer l’élevage de la crevette d’eau douce en Algérie et du tilapia rouge au Vénézuela. Par ailleurs, les deux ministres ont abordé les possibilités d’échange dans le domaine de la gestion des ports, de la recherche scientifique, de l’importation et de l’exportation de produits aquacoles.

Consultations en cours pour exporter vers l’Europe
Pour sa part, le secrétaire général de l’association italienne des ressources halieutiques, Giuseppe Palma, a indiqué, lors d’une déclaration à la presse, que « des consultations sont en cours avec les autorités publiques algériennes sur les modalités d’exportation des produits halieutiques algériens vers les marchés italiens et européens ». Selon le représentant italien, «l’association  est intéressée par l’importation de produits halieutiques algériens, aussi bien ceux de la pêche que de l’aquaculture, au profit des marchés italiens et européens ». Il a souligné, à cet effet, que les pourparlers concernent « les lois organisationnelles relatives au contrôle de ces produits », indiquant que « l’importation des produits halieutiques d’Algérie débutera dès qu’un accord y afférent sera conclu ». M. Palma a également souligné que son association « s’intéresse à différents poissons et crustacés», précisant que l’importation « concernera les produits de la mer dans une première phase, qui sera suivie par celle des poissons d’aquaculture ».
Hamid Si Ahmed

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