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DES EXPERTS ALGÉRIENS L’ONT AFFIRMÉ À LA RADIO : L’Algérie se distingue par sa force morale

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À l’occasion de la Réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, hier à Brazzaville, à laquelle participe le Premier ministre, Nadir Larbaoui, en qualité de représentant du président Abdelmadjid Tebboune, le Forum de la chaîne 1 de la Radio nationale a invité, pour en parler, le Directeur général de l’institut national des études stratégiques globales (INESG), Abdelaziz Medjahed, et le Dr. Abdelhakim Boughrara, universitaire.
Pour le Dr. Abdelhakim Boughrara, les lois sur les élections sont prêtes en Libye mais les tendances en conflit ne s’entendront pas, parce que l’ambassadeur américain dans ce pays a dit aux protagonistes libyens qu’ils peuvent s’entretuer mais pas bloquer les exportations libyennes de pétrole et de gaz. Il trouve clair que l’occident veut affaiblir la Libye pour qu’il n’y ait pas de développement, et que ce pays ne puisse pas exploiter l’énergie et pour  que les pays occidentaux  puissent profiter des  richesses et des capacités du peuple libyen afin qu’elles aillent vers eux. Il estime que les peuples africains ont pris conscience des enjeux. L’arme de la dette extérieure est utilisée pour faire pression sur les pays africains, ajoute-t-il. Il soulève le problème de la migration clandestine qui est également utilisé par les pays occidentaux contre les pays africains. De son côté, Abdelaziz Medjahed, considère, à propos de l’Organisation des Nations unies (ONU), qu’il faut réajuster cette organisation qui n’a pas été capable, depuis sa création, de résoudre les problèmes qui se posent. D’abord, dit-il, elle a été créée par le tiers, voire le quart du nombre actuel de pays dans le monde pour les intérêts de certaines parties qui exercent leur hégémonie. Il rappelle l’appel lancé en 1974 pour une organisation plus juste. Il soulève la question de la différence entre les crises au Sahel, à Ghaza et en Ukraine, trois crises avec le même responsable, c’est la même stratégie du chaos fécond; il rappelle ce que Condoleeza Rice a dit à ce propos : ce sont les douleurs de la naissance d’un nouveau monde ; effectivement, fait-il constater, il y a un nouveau monde qui se construit avec l’émergence de nouvelles forces influentes qui n’acceptent pas  cet ordre injuste. À titre d’exemple, il fait observer que le plus grand pays du monde, l’Inde, n’est pas membre du Conseil de sécurité, alors que la France avec 70 millions en est membre. Il fait remarquer que les crises du Sahel, de Ghaza et de l’Ukraine ont donné une image plus proche de la réalité. On parle, explique-t-il, du Sud global, mais ce Sud global, on l’a appelé en 1974, on avait dit que le problème était entre le Sud et le Nord, pas entre l’Est et l’Ouest ; le Sud doit prendre sa part, pour cela il doit être conscient de ses capacités et de ses moyens, nous devons nous unifier notre vision qui traduise nos intérêts, nos ambitions, nos attentes, pour participer à la construction du nouveau monde. Comparons entre Ghaza et l’Ukraine, la réalité, poursuit Abdelaziz Medjahed, s’impose : dans la crise en Ukraine, tout le monde occidental s’est aligné sur les États-Unis, et sur Ghaza aussi, le monde occidental s’est aligné sur les États-Unis contre le droit international,  les droits de l’homme et contre tous les critères moraux, humanistes. Il estime que, comme l’a dit Mohamed Arkoun, il faut humaniser les relations internationales. Pour le DG de l’INESG, nous devons être conscients, sincères avec nous-mêmes. Concernant la Libye, il rappelle que la crise est due aux ingérences extérieures, de l’OTAN, et à l’action criminelle de Nicolas Sarkozy. Il fait observer que les États-Unis ont échoué partout où ils ont intervenu ; et la preuve est donnée par les Yéménites. Il rappelle que l’Algérie a une force morale. Pour le Dr Abdelhakim Boughrara, le respect dont jouit l’Algérie découle de son histoire révolutionnaire et sa non-implication dans les crises pour des intérêts égoïstes. L’Algérie est à équidistance de tous.  Il donne l’exemple du Japon, de l’Allemagne qui sont des puissances.
M’hamed Rebah

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