Un taux de 98% du cheptel bovin de la wilaya de Tipasa a été vacciné contre la fièvre aphteuse, a-t-on appris, jeudi, auprès de l’inspection vétérinaire de la wilaya. « Ce taux représente 6.200 têtes bovines vaccinées », a indiqué le médecin vétérinaire auprès de cette inspection, Othmane Mohamed Kamel, lors d’une journée de sensibilisation sur « Les méthodes de prévention contre la fièvre aphteuse », organisée par la Caisse régionale de mutualité agricole de Koléa.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la vaste campagne nationale de vaccination contre la fièvre aphteuse, lancée à titre préventif le 21 décembre dernier par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. « Aucun cas d’infection par ce virus, affectant les bovins et les caprins, n’a été enregistré dans la wilaya de Tipasa », a affirmé M. Mohamed Kamel, appelant les éleveurs participant à cette rencontre à la nécessité de faire vacciner leur bovins, « car c’est l’unique moyen de protéger leur bétail », a-t-il affirmé. La direction des services agricoles (DSA) a mobilisé tous les moyens matériels et humains nécessaires à la réussite de la campagne de vaccination, dont 45 médecins vétérinaires, des secteurs public et privé, selon la même source. Outre la vaccination du cheptel, l’intervenant a cité nombre de mesures préventives susceptibles d’être prises par les éleveurs, dont l’isolement des nouvelles bêtes non contrôlées au niveau des fermes d’élevage, la réduction de l’entrée d’étrangers dans les fermes, l’installation de pédiluves et de bassins automatiques à l’entrée des fermes, l’épandage de la chaux et la réduction au maximum du déplacement des bêtes, tout en évitant, si possible, l’acquisition de nouvelles bêtes.
Pour sa part, l’adjointe du directeur des risques agricoles à la Direction générale de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), Samia Anas, a souligné « l’importance de l’assurance, comme étant un des moyens préventifs permettant à l’éleveur d’éviter de grandes pertes dues à une infection par la fièvre aphteuse ». Elle a cité parmi les avantages assurés aux éleveurs par les contrats d’assurance multirisques de la CNMA, la « possibilité d’indemnisation contre les pertes dues aux incendies, les catastrophes naturelles, et les maladies pouvant causer la mort des bêtes ou leur abattage ».
Le directeur de la Caisse régionale de mutualité agricole de Koléa, Samir Kouachi, a souligné le « rôle préventif » de la Caisse à travers l’organisation de ce type de rencontres, inscrites dans le cadre de la sensibilisation des agriculteurs en général, et des éleveurs de façon particulière. Outre des vétérinaires, une trentaine d’éleveurs de bovins et d’ovin ont pris part à cette journée organisée en coordination avec la Chambre d’agriculture, dans l’objectif de promouvoir la culture de l’assurance chez les éleveurs, et de renforcer l’esprit de responsabilité en eux, M. Kouachi.
