À la veille de la tenue aujourd’hui, mercredi, de la réunion du Conseil de sécurité, à la demande de l’Algérie, sur la suite à donner aux décisions de la Cour internationale de justice concernant le génocide mené par l’entité sioniste contre la population palestinienne à Ghaza, le ministère de la Santé de Ghaza, cité par Al-Mayadeen, a rapporté que l’occupation sioniste a commis 13 massacres au cours des dernières heures, faisant 114 martyrs et 249 blessés. Le ministère de la Santé a indiqué que le dernier bilan de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza s’élève à 26 751 martyrs depuis le 7 octobre 2023. Dans des déclarations à Al-Mayadeen, le porte-parole du ministère de la Santé de Ghaza, Ashraf Al-Qudra, a souligné que « le système de santé à Ghaza est dans un état d’effondrement continu », ajoutant que 800 blessés ont quitté le passage terrestre de Rafah pour recevoir des soins, tandis qu’environ 7 000 blessés ont besoin de soins à l’étranger. Il a souligné qu’« environ 2 millions de personnes déplacées vivant dans des conditions inhumaines et insalubres, qui les exposent à des maladies et à des épidémies, et nous n’excluons pas la propagation du choléra », ajoutant que « l’arrêt du soutien à l’UNRWA affecte directement le secteur de la santé » à Ghaza, d’autant plus que l’organisation supervise environ 70 % de ce secteur. À ce propos, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ne sera plus en mesure de poursuivre ses opérations à Ghaza et dans la région au-delà de la fin du mois de février prochain, si le financement ne reprenait pas, a averti lundi un porte-parole de l’Unrwa sous le couvert de l’anonymat, cité par l’agence de presse Wafa. Les pays qui ont suspendu leur financement à l’agence sont les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Italie, la Grande-Bretagne, la Finlande, l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Suisse, le Japon et l’Autriche, rappelle Wafa. Plusieurs États et organisations ont dénoncé la décision de la suspension par certains gouvernements occidentaux de leurs financements au profit de l’UNRWA, soulignant qu' »une telle décision est irréfléchie et précipitée ». Pour sa part, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a déclaré que la famine « est devenue inévitable » à Ghaza, après que certains pays ont cessé de financer l’UNRWA. Cité par l’agence de presse palestinienne Wafa, Fakhri a expliqué dans un message sur la plateforme X que, « cesser de soutenir l’UNRWA signifie laisser 2,2 millions de personnes sous le poids de la faim ». Dans ce contexte dramatique pour la population à Ghaza, la résistance palestinienne continue d’infliger des pertes en hommes et en matériel à l’armée sioniste l’empêchant après plus de 115 jours d’agression d’atteindre ses objectifs. L’agence américaine Bloomberg, cité par Al-Mayadeen, confirme que les combats à Ghaza, et à Khan Younès en particulier, sont plus difficiles que ne le prétendent de nombreux responsables militaires sionistes. La population de l’entité sioniste est rendue malade par le fait que la résistance palestinienne continue de tirer des roquettes dont certaines ont atteint Tel Aviv. Il y a deux jours, rappelle Al-Myadeen, les médias sionistes ont rapporté que la brigade de réserve « Kiryati » avait quitté Khan Younès et que l’armée sioniste avait réduit ses forces de réserve dans la bande de Ghaza. Hier, dans le pur style des crimes de l’OAS (Organisation de l’armée secrète, néo nazie) en Algérie, en 1962, à la veille de l’indépendance, une dizaine de soldats de l’occupation sioniste, membres des forces spéciales, se sont déguisés avec des vêtements civils et des blouses du personnel médical, pour s’infiltrer dans l’hôpital Ibn Sina à Jenine (Cisjordanie) et assassiner, avec des pistolets munis de silencieux, trois jeunes palestiniens (Mohammed Walid Jalamneh, Mohammed Ayman Al-Ghazawi, Bassil Ayman al-Ghazawi). La résistance palestinienne considère cette opération sioniste comme un crime de guerre et s’est engagé à y répondre. Les médias palestiniens qui rapportent l’information, indiquent que la caméra de surveillance a filmé le moment où les éléments des forces spéciales sionistes, déguisés en médecins et infirmières, sont entrés dans l’hôpital.
M. R.
