Grande figure du monde syndical national, le président et fondateur du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique), Rachid Malaoui, est décédé, hier.
Né le 21 mars 1964 à Aïn Beïda dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi, Rachid Malaoui était le président du Snapap et de la CGATA (Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie). À travers son activisme, Malaoui a marqué le paysage syndical national par un engagement ferme et déterminé, mais lucide avec des pas mesurés. D’ailleurs, l’homme, à la conduite modérée place les intérêts supérieurs du pays au-dessus de toute considération et calcul étroit. Nous gardons de Rachid, que nous avons eu l’honneur et la chance de côtoyer entre 2018 et 2019, notamment lors de ses passages mémorables au Forum du Courrier d’Algérie, un homme d’une grande modestie doté d’un grand sens de l’écoute.
Des qualités qui ont fait de lui un leader charismatique et meneur d’hommes, qui a laissé son empreinte dans l’arène des luttes syndicales et ouvrières, depuis les années 90 jusqu’à l’avènement du Hirak en février 2019.
C’est à partir des années 90, soit au lendemain de l’ouverture du champ politique, syndical et médiatique, que ce syndicaliste invétéré a lancé, en compagnie de ses pairs, le SNAPAP. Lorsqu’il était étudiant à l’USTO (Université des Sciences et Technologies d’Oran), Rachid Malaoui fut arrêté à Oran dans la foulée des évènements du 5 Octobre 88, avant qu’il ne soit libéré une semaine plus tard. Figure de proue des luttes en faveur des droits des travailleurs, Malaoui intervient également sur d’autres fronts. Défenseur des droits de l’Homme, il a fait du dossier migratoire son cheval de bataille durant ces dernières années. Malaoui intervient souvent sur ces dossiers aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur du pays.
Adieu Rachid !
Farid Guellil