« 2024 sera l’année de la consécration de l’établissement de l’État palestinien avec El-Qods comme capitale ».
C’est le message du président Abdelmadjid Tebboune, rapporté par le secrétaire du Comité central du mouvement palestinien Fatah, le général-major Jibril Rajoub, dimanche, à l’issue d’une audience que lui a accordée le président de la République. « L’année prochaine sera effectivement l’année de la fin de l’occupation et de l’établissement de l’Etat palestinien, avec le début du mandat de l’Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies », a confirmé le secrétaire du Comité central du mouvement « Fatah » qui a fait constater que l’Algérie « a toujours pris parti pour la Palestine et pour la volonté populaire, sans condition aucune et loin de toute ingérence étrangère ». Il y a quelques jours, le soutien de l’Algérie à la Palestine s’est traduit par une réunion au Centre international des conférences (CIC Abdelatif Rahal , Alger), avec la participation d’experts du droit international, d’avocats et de magistrats, et de défenseurs des droits de l’Homme venus de plusieurs pays pour la constitution d’un Comité permanent pour la poursuite de l’entité sioniste devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés contre la population civile à Ghaza. Cette démarche, elle-même, fait suite à l’appel du président Tebboune, le 21 novembre dernier, à une action urgente pour traîner les responsables sionistes du génocide contre les Palestiniens devant la CPI.
Autre soutien apporté à la lutte du peuple palestinien : les efforts en vue de « la cessation de la division » entre les factions de la résistance, selon les propos de Jibril Rajoub qui a appelé les mouvements Hamas et le Jihad islamique à un consensus sous la bannière de l’Algérie qui ne cherche aucun intérêt et qui ne cède à aucun chantage, ni au Proche-Orient ni au-delà a-t-il affirmé. « Nous sommes face à un tournant décisif et un grand défi. Il est grand temps d’unifier nos positions », a ajouté le responsable du Fatah. Il a appelé le mouvement depuis l’Algérie au nom de la direction palestinienne à « adopter une approche politique en relation avec projet de l’Etat de Palestine ». Jibril Rajoub a évoqué les prochaines élections nationales libres dont il est impératif, a-t-il souligné, de préparer les conditions. « Le Gouvernement national palestinien espéré doit être celui de tous les Palestiniens couvrant l’ensemble des terres palestiniennes en Cisjordanie, à Ghaza et à El-Qods, un gouvernement qui assume pleinement ses responsabilités », a-t-il insisté. « Il est grand temps de surmonter les désaccords et d’aller de l’avant, autant d’efforts dont dépend la tenue d’une conférence internationale visant à mettre un terme à la souffrance du peuple palestinien face à l’occupant sioniste inique », a insisté Jibril Rajoub qui a relevé qu’il existe un changement important dans le monde en faveur de la création de l’État palestinien. Le secrétaire du Comité central du mouvement « Fatah » a rappelé la conjoncture difficile que traverse le peuple palestinien face à l’agression sioniste qui « cible le projet de l’Etat », qualifiant ce qui se passe à Ghaza de « dernier cri en termes de crime et de terrorisme d’Etat ». Les Palestiniens « ont toujours vu en l’Algérie, et en son peuple vaillant, sous la conduite du président Abdelmadjid Tebboune, le symbole de l’unité de ce pays et la fierté de ce peuple », a fait observer Jibril Rajoub qui a confirmé que l’Algérie a toujours constitué la source à même de réunir toutes les conditions de protection du projet d’établissement de l’Etat de Palestine indépendant, pleinement souverain, parallèlement au règlement de la question des réfugiés conformément aux résolutions de la légalité internationale ».
Jibril Rajoub, qui est également président du Conseil supérieur palestinien de la Jeunesse et des Sports, a déclaré à la presse à l’occasion d’une visite qu’il a effectuée au Commandement général des Scouts musulmans algériens (SMA), que l’Algérie œuvrait au « renforcement de la résilience du peuple palestinien face à l’occupation sioniste, en vue de réaliser l’unité nationale palestinienne ».
M’hamed Rebah
