Des lézardes sont apparues dans le soutien manifesté à Israël par certaines capitales occidentales comme le confirment les nombreuses manifestations qui secouent Londres, Washington, Paris ou encore Munich dont les rues résonnent aux cris de « Free Palestine ». La mobilisation pour un cessez-le-feu est grandissante et le mot d’ordre pour une grève mondiale a été lancé par des activistes et des ONG de soutien à la cause palestinienne. Cet élan de solidarité, ne semble pas émouvoir les soutiens traditionnels de l’entité sioniste, notamment les États-Unis, qui ont montré encore une fois qu’ils sont partie prenante dans l’agression contre la population de Ghaza même s’ils affirment qu’ils restent attachés à l’option des deux Etats comme solution juste et pérenne du problème palestinien. Il y’a trois jours, les États-Unis en usant de leur droit de véto, se sont encore opposés à une résolution, présentée au Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Le projet de résolution a été présenté par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui avait invoqué pour la première fois un article rarement utilisé de la charte de l’ONU pour demander au Conseil de sécurité de “faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire” et d’adopter une résolution en faveur d’un “cessez-le-feu humanitaire entre Israël et les militants palestiniens”. Il s’agit de l’article 99, utilisé pour alerter le Conseil de sécurité d’une grave menace pour la sécurité internationale, depuis qu’il a été nommé en 2017. Mais cet appel du secrétaire général de l’Onu n’a pas fait réagir l’ambassadeur permanent des USA à l’ONU qui a usé du droit de véto montrant encore une fois son soutien indéfectible aux assassins de femmes et d’enfants palestiniens. Ce comportement de l’administration Biden conforte l’idée de l’urgence de réformer les institutions internationales devenues un jouet aux mains des grandes puissances. Aujourd’hui c’est tout le crédit de l’ONU et son Conseil de sécurité qui est sérieusement entamé car, le véto américain n’est rien d’autre qu’une consécration du principe du double standard utilisé quand il s’agit de débattre de causes justes ou de décolonisation. Et pour montrer encore plus son soutien à Israël, l’administration Biden se permet de défendre la volonté de l’entité sioniste de poursuivre le génocide à Ghaza. Blinken se donne même le droit d’assister aux réunions du cabinet de guerre sioniste.
De quelle paix parle-t-on ?
De quelle impartialité pourront encore se vanter les USA et comment envisagent-ils de jouer un rôle quand il s’agira de parler paix et solution des deux états ? De son côté, le gouvernement américain a approuvé « d’urgence », et sans passer par un vote du Congrès, la vente à Israël de près de 14 000 obus de 120 mm équipant les chars de combat Merkava. Il assure même à Israël le renouvellement de son arsenal pour perpétuer l’agression contre Ghaza. Pour leur part certains soutiens européens de l’entité sioniste continuent de défendre le droit de l’entité sioniste de se défendre. Ce n’est pas une action de défense que Tsahal mène à Ghaza mais des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité et une épuration ethnique. La position de la Russie dans ce conflit est conforme aux résolutions de la communauté internationale. Récemment le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov et commentant l’attaque héroïque du 7 octobre a indiqué qu’elle n’est pas venue du néant mais représente le cumul de plusieurs années de déni des droits du peuple palestinien. « Nous avons déclaré à Israël que le principal danger pour la sécurité au Moyen-orient est l’absence de solution du problème palestinien », a-t-il indiqué. Dans le même contexte, le bureau du Premier ministre israélien a indiqué que Netanyahou a exprimé au président russe Poutine ses regrets après ce qu’il a qualifié de positions dénonçant Israël exprimées par les représentants de la Russie à l’ONU et dans les institutions internationales. Israël forte du soutien de ses mentors occidentaux continue de fouler aux pieds toutes les lois et de commettre les crimes les plus abominables avec la bénédiction de ceux qui lui ont offert, un jour après la fin de la guerre mondiale, une terre qui ne leur appartient pas. L’opinion publique internationale et notamment occidentale, est en train de se libérer de la propagande véhiculée par les médias qu’elle contrôle et qui continuent d’affirmer qu’elle est la victime alors qu’en réalité elle est le bourreau et le monstre qui ne recule devant aucune abomination.
Slimane B.
