Pour discuter de l’agression de l’entité sioniste contre la population palestinienne de Ghaza, deux sommets, l’un, arabe, présenté comme extraordinaire, et l’autre, islamique, qualifié d’urgence, se tiennent aujourd’hui et demain en Arabie saoudite, qui assure la présidence tournante de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique. Il s’agit, selon les autorités saoudiennes, de discuter également des graves répercussions humanitaires entraînées par cette situation. La Ligue arabe avait annoncé, 30 octobre dernier, que son secrétariat général a reçu une demande officielle de la Palestine et de l’Arabie saoudite pour tenir ce sommet arabe aujourd’hui, afin de discuter de « la poursuite de l’agression israélienne contre Ghaza ». Ces deux Sommets se tiennent après 35 jours de guerre israëlienne, de crimes contre l’humanité et de génocides des palestiniens de Ghaza commis par l’occupation de l’entité sioniste soutenue, y compris militairement, par les États-Unis et les pays occidentaux. Autrement dit : après que 35 000 tonnes de bombes (plus que les deux bombes atomiques larguées par les États-Unis sur Hiroshima et Nagasaki) ont été lancées contre les palestiniens, leurs habitations, écoles, mosquées, églises, hôpitaux, y compris les ambulances mais aussi contre les boulangeries, les citernes d’eau, les panneaux photovoltaïques, à Ghaza. Les États-Unis ont livré à l’entité sioniste leurs bombes les plus récentes pour que soient tués le plus d’enfants et de femmes et que soit détruit le maximum d’infrastructures. Malgré cela, la résistance, qui bénéficie du soutien actif de la population de Ghaza, continue d’infliger des pertes aux agresseurs sionistes. La résistance palestinienne à Ghaza a démontré qu’il est illusoire de croire qu’elle sera vaincue. Les dirigeants arabes savent que, dans un but génocidaire évident, les autorités de l’entité sioniste ont interrompu l’approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments, en électricité et en carburant des quelque 2,3 millions de Palestiniens résidant à Ghaza, qui souffrent déjà de conditions extrêmement précaires, en raison d’un blocus, imposé depuis 16 ans, par l’entité sioniste. L’occupation commet « un crime complexe contre les hôpitaux et le personnel médical », a ajouté Al-Kaïla. Cette dernière a noté que l’entité sioniste a commencé par « empêcher l’entrée de carburant et de consommables médicaux dans ces établissements de santé, et aujourd’hui elle conclut en ciblant directement les hôpitaux avec des bombardements ». Il est clair que ce que les Palestiniens attendent de ces deux Sommets, c’est qu’ils arrivent à imposer l’arrêt de l’agression sioniste sur Ghaza, qu’ils imposent également l’ouverture du passage de Rafah pour acheminer l’aide urgente à la population et évacuer les blessés. Il est attendu aussi le refus des déplacements forcés et l’appel à juger les dirigeants sionistes devant les tribunaux internationaux pour crimes contre l’humanité. Enfin, le minimum serait le gel, sinon l’abandon définitif des accords avec l’entité sioniste et donc expulser ses représentants. En fait, la plupart des dirigeants arabes sont en retard sur l’opinion publique mondiale et surtout dans les pays occidentaux, qui a pris conscience de la nature d’Israël et des États-Unis ainsi que des pays occidentaux responsables des crimes contre l’humanité commis contre la population à Ghaza.
M’hamed Rebah
