Depuis le Déluge d’Al-Aqsa, les pertes économiques de l’occupation sioniste augmentent de jour en jour, une menace qui risque d’assombrir davantage les perspectives économiques israéliennes. La gestion du conflit semble être plus onéreuse que prévue, causant une paralysie dans plusieurs secteurs et une pénurie de main-d’œuvre sans précédent.
Les conditions économiques et de vie dans l’entité sioniste continuent de se détériorer, ce qui a entraîné une nette pénurie de produits alimentaires sur les marchés, avec la fuite continue des investisseurs, des touristes et même des travailleurs étrangers, et l’effondrement de la monnaie, de la bourse et des marchés financiers. De nombreuses entreprises ont fermé leurs portes, incitant de ce fait les compagnies aériennes à suspendre leurs vols à destination et en provenance d’Israël. Environ 42 compagnies aériennes américaines, canadiennes et européennes ont suspendu leurs vols vers l’entité, y compris les vols cargo.
Outre le fait que l’armée sioniste ait mobilisé ses cadres (10% des ouvriers), et que bon nombre de travailleurs asiatiques ont dû fuir le conflit, pas moins de 140 000 Palestiniens de Cisjordanie, détenteurs d’un permis de travail, qui travaillaient majoritairement dans le BTP, sont interdits de séjour dans le pays.
Au total, pas moins de 160 000 personnes ont été déplacées, et rien que pour la Thaïlande, 7 000 de ses ressortissants ont quitté les territoires palestiniens occupés.
Les pertes se poursuivent…
Les pertes se poursuivent dans les principaux secteurs israéliens, car l’industrie technologique a enregistré d’énormes dommages. Centre-ville déserté, des centres commerciaux et restaurants quasiment vides, les écoles ont fermé, la crise se fait de plus en plus sentir sur le secteur financier. Les spécialistes israéliens reconnaissent eux-mêmes que leur économie se dirige inévitablement vers une récession, avec le déclin de la productivité. Le tourisme est au point mort et les pertes du secteur ont dépassé les 6 milliards de dollars, car les navires de croisière évitent les plages proches du conflit. À noter que ce déclin a touché les investissements gaziers israéliens. Selon le journal « Israel Today », les gisements de gaz naturel au large des côtes israéliennes couvrent environ 70 % de la production électrique et des besoins énergétiques du pays. Cela coûterait au secteur de l’énergie et du gaz des centaines de millions de dollars par semaine, selon les estimations de plusieurs médias israéliens. Il y a quelques jours, Ankara a temporairement suspendu ses projets d’exploration énergétique conjointe avec Israël en Méditerranée et ses exportations de gaz vers l’Europe.
Plus de 5 milliards USD depuis le début de la guerre d’Al-Aqsa
À ce titre, plusieurs médias israéliens ont abondé dans le même sens, rapportant que des centaines d’usines vitales qui fournissent de la nourriture, des médicaments et des produits de base à Israël, souffrent d’une « grave pénurie » de travailleurs. Selon le site Internet israélien « Channel 12 », une enquête menée par le Syndicat des industriels de l’occupation a montré que 70 % des usines ont signalé une sérieuse pénurie de travailleurs, deux semaines et demi après le début de l’attaque de Ghaza. Pour sa part, le média « Kan 11 » a rapporté qu’il y avait une pénurie de travailleurs dans les installations agricoles du sud, confirmant qu’environ 4 000 travailleurs étrangers avaient quitté Israël, notamment dans le domaine des soins infirmiers. Par ailleurs, d’autres médias israéliens ont annoncé que le secteur agricole de l’occupation israélienne se dirigeait vers l’effondrement. D’autant plus que plus de 75% des légumes consommés par l’entité occupante proviennent de la bande de Ghaza, selon le chef du Syndicat des agriculteurs de l’occupation, Amit Yifrach. Selon l’Agence américaine « Bloomberg », l’économie israélienne pourrait se contracter de 11 % sur un an, au cours des trois derniers mois de l’année, à mesure que la guerre s’intensifie. Des estimations basées sur les analyses les plus récentes de Wall Street, précise le site économique. Quant au ministre des Finances de l’occupation israélienne, Bezalel Smotrich, il a annoncé que le coût direct de la guerre est à environ 246 millions de dollars par jour, soit l’équivalent de 5 milliards 412 millions de dollars, depuis le début de la guerre d’Al-Aqsa.
Hamid Si Ahmed