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ABSENCE D’ACTION DÉCISIVE ET DÉTERMINÉE, ET INCAPABLE D’APPELER AU CESSEZ-LE-FEU : L’UE, servile et blâmée

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Au-delà du discours voilé et de la soi-disant inquiétude quant à la situation humanitaire catastrophique à Ghaza, les dirigeants européens, lors de la réunion de Bruxelles, n’ont voté aucune décision ou mesure contre l’arrêt de cette guerre hystérique, si ce n’est l’adoption d’une déclaration, à mi-chemin de la réalité sanglante du peuple palestinien.

Ces mêmes dirigeants qui se sont déplacé à Tel Aviv, pour exprimer leur plein soutien à Israël et son système colonial d’apartheid, imposé depuis 1948 à des millions de palestiniens. Ces mêmes dirigeants qui ont refusé d’admettre le droit à l’indépendance du peuple palestinien, pleinement consacré dans le droit international. Depuis le 7 octobre dernier, l’UE fait l’objet de vives critiques dans sa réponse à ce massacre sioniste, pour ses déclarations contradictoires, pour la suspension potentielle de l’aide aux Palestiniens, à son soutien indéfectible à Israël, et à l’hésitation à appeler au respect du droit humanitaire international. À ce moment même où des milliers d’innocents civils tombent en martyrs sous les bombes des ennemis de l’humanité, la majorité des peuples et des États exigent en toute urgence l’arrêt de la guerre et du génocide perpétrés contre le peuple palestinien. La contestation mondiale contre le génocide sioniste sur le peuple palestinien avance à pas de géant, une multitude de dirigeants et personnalités influentes ont appelé à un cessez-le-feu immédiat, alors que dans la rue, des millions d’individus, toute races confondues, ont parlé d’une seule voix en faveur de la cause palestinienne légitime, et contre l’épuration ethnique maquillée, avec la complicité occidentale et européenne.

L’AG de l’ONU exprime une vive inquiétude
Pour sa part, l’AG de l’ONU assume et assure, par son travail, les missions de la paix et la sécurité, à l’inverse, cependant, du Conseil de sécurité, plus que jamais pris en otage par le véto des pays occidentaux, bloquant toute application des droits fondamentaux du peuple palestinien. Alors que les USA ont refusé la formulation « pause humanitaire », vendredi, l’ONU s’est dite « préoccupée par ces crimes de guerre ». Après quatre échecs en 10 jours du Conseil de sécurité à agir, l’Assemblée générale a pris le relais sur ce dossier qui a mis en lumière des divisions, notamment chez les Occidentaux.
« Nous sommes préoccupés par la punition collective infligée aux Ghazaouis », a déploré la porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l’homme, Ravina Shamdasani, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève. Plus tôt dans la journée, le Commissaire général de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait averti que beaucoup de Palestiniens « allaient bientôt mourir » dans la bande de Ghaza en raison du siège imposé par l’occupation sioniste.

Trêve humanitaire, un discours douteux
À ce stade, que faut-il vraiment pour que l’on décrète l’arrêt de cette guerre hystérique, et l’effusion de sang ? Suffit-il de dénoncer le carnage en cours à Ghaza, pour que la vie de milliers d’enfants et de femmes soit hors de tout danger ? C’est ce que laisse croire cette prétendue inquiétude exprimée par les dirigeants européens à Bruxelles, où ils ont soit disant appelé à la mise en place de « couloirs humanitaires » et de « pauses pour répondre aux besoins humanitaires ». De grands mots, certes, mais qu’en est-il du cessez- le-feu vivement réclamé par la majorité de l’opinion internationale ? Dans une déclaration en 19 points, adoptée par le groupe des 27, l’UE est favorable à l’organisation d’une Conférence internationale de paix, qui aurait lieu prochainement. Mais force est de déplorer l’absence d’un cessez-le-feu dans l’accord, en dépit des intentions en faveur de l’acheminement de l’aide humanitaire. Il s’agit là de vouloir sauver les apparences, plus que d’être véritablement en faveur de la paix et l’arrêt du conflit.

120 pays ont appelé au cessez-le-feu
Pour sa part, la présidence palestinienne a salué l’adoption vendredi soir par l’AG de l’ONU, de la résolution visant à protéger les civils et à respecter les obligations juridiques et humanitaires. Le porte-parole de la présidence, Nabil Abou Rudeina, a en effet « remercié les pays favorables à cette résolution », confirmant que « la majorité du monde est aux côtés du peuple palestinien ». Soulignant que « le vote de 120 pays en faveur de la résolution signifie que le monde, contre 45 abstentions et 14 pays contre, sur les 193 membres de l’ONU, confirme son rejet de l’agression contre le peuple palestinien », le responsable a réitéré que « le vote a confirmé aux 14 pays qui ont voté contre que le monde rejette la politique de deux poids et deux mesures ». Le porte-parole a confirmé que « la majorité des pays du monde ont appelé à l’établissement d’une paix permanente et globale en mettant fin à l’occupation sioniste et en établissant un Etat Palestinien indépendant et sa capitale El-Qods-Est », confirmant que « cela ne peut être réalisé que sur la base des résolutions pertinentes des Nations unies, conformément au droit international et sur la base de la solution à deux États ».

« Palestine, le monde est avec toi »
Les ambassadeurs des pays arabes auprès de l’UE, ont dénoncé à leur tour l’absence de décision décisive de la part de l’UE, et son incapacité à appeler à un cessez-le-feu. À l’instar du chef de la Mission de l’Autorité palestinienne auprès de l’UE, Abderrahim Al Farra, a déclaré que « cette politique de deux poids deux mesures n’est absolument pas acceptable ». Même état d’esprit chez le MAE jordanien, Ayman Safadi, qui a écrit sur X (ex-Twitter) : « L’adoption de la résolution présentée par la Jordanie au nom des pays arabes est une prise de position claire, contre le meurtre de Palestiniens, contre les crimes de guerre d’Israël, et en faveur du droit international ». Même les ONG ont critiqué ce « geste timide » du Parlement européen, estimant à l’unanimité, que l’urgence absolue n’exige pas seulement une pause humanitaire, mais un cessez-le-feu. En Amérique latine, la MAE du Vénézuela a affirmé dans une déclaration : « Palestine, le monde est avec toi ».
Hamid Si Ahmed

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