Israël s’est toujours comporté comme un État voyou qui ne s’estime pas tenu de respecter les résolutions de la communauté internationale. Face à la bonne volonté des pays arabes de faire la paix et face aux tentatives de la communauté internationale de satisfaire le vœu des Palestiniens de jouir d’un État aux frontières sûres et reconnues, l’entité sioniste a toujours versé dans la surenchère et s’est comporté comme un État hors la loi. Pour comprendre ce comportement, encouragé voire béni par ceux qui se prétendent démocratie occidentale et qui en réalité se font les protecteurs d’un trublion assassin de femmes et d’enfants, il faut revenir au sommet de la Ligue arabe qui s’était tenu à Khartoum la capitale du Soudan en août 1967. Ce jour-là, le défunt président égyptien Gamal Abdennasser avait annoncé les trois « Non ». Au terme de ses travaux, le sommet avait adopté la résolution de Khartoum du 1er septembre 1967 qui est une charte de solidarité affirmée entre les dirigeants des pays arabes réunis après la guerre des Six Jours. Le troisième point de ce document affirme « Non à la reconnaissance d’Israël, Non à la reconnaissance de cette entité et Non à la négociation avec lui ». Mais depuis, les Arabes sous la pression des occidentaux et de la communauté internationale avaient lâché du lest pour tenter de parvenir à un accord de paix avec l’entité sioniste. La guerre de Yom Kippour (juin 1973) puis les accords de Camp David qui avaient normalisé les relations diplomatiques entre l’Égypte et Israël, a lézardé l’unité des rangs arabes. Les Palestiniens ont alors accepté le principe des négociations pour parvenir à la paix avec l’entité sioniste. Une première rencontre fut organisée à Madrid (octobre 1991) sous l’égide de l’ex-URSS et les USA pour tenter de rapprocher les points de vue et élaborer la plateforme d’un accord. Un accord signé à Oslo en 1993 par le regretté Yasser Arafat et l’ancien Premier ministre israélien Yitzhak Rabin assassiné quelques mois plus tard. Cet accord prévoyait à moyen terme la naissance d’un état palestinien et des discussions autour du statut de la ville d’El-Qods occupée. Et c’est là que commencent les premiers atermoiements de la partie israélienne et ses premières entraves au processus de paix contenu dans l’accord d’Oslo. La communauté internationale, ou plutôt les puissances qui avaient parrainé cet accord n’ont pas estimé utile d’adopter une résolution contraignante du Conseil de sécurité pour obliger Israël à respecter ses engagements. Pire encore, cette entité poursuivra dans son arrogance en multipliant les agressions contre la Cisjordanie et la bande de Ghaza et poursuivra sa politique de construction de colonies dans les territoires qu’elle devait restituer aux Palestiniens dans le cadre de l’accord d’Oslo. Elle poussera son comportement d’État voyou en assassinant des dirigeants palestiniens et en envahissant le sud du Liban. Cela poussera les pays arabes à adopter une initiative de paix basée sur le principe des deux États (le Caire juin 1996). Et encore une fois ce bras tendu des Arabes vers Israël pour faire la paix sera repoussé et tous leurs efforts pour relancer le processus de paix furent sabordés par Israël. Pire encore l’enfant gâté de « l’oncle Sam », maintiendra sa politique de répression contre les Palestiniens allant jusqu’à mener plusieurs guerres contre Ghaza soumise à un blocus total depuis la création de l’autorité palestinienne. Il tente aujourd’hui de se présenter en victime en affirmant qu’il est victime d’actes terroristes menés par le Hamas alors qu’en réalité « Déluge d’Al-Aqsa » est un acte de résistance d’un peuple qui n’a rien demandé d’autre que la reconnaissance à un État aux frontières sûres reconnues et viables. Les occidentaux doivent comprendre une fois pour toutes qu’ils sont en train de soutenir le bourreau pour mieux soumettre la victime, honte à eux.
Slimane B.