Accueil À LA UNE ALGÉRIE-TUNISIE : Des relations enracinées dans l’histoire des deux pays

ALGÉRIE-TUNISIE : Des relations enracinées dans l’histoire des deux pays

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La  vision nouvelle dans les relations entre l’Algérie et la Tunisie a été formulée dans la « Déclaration de Carthage » qui a sanctionné la visite d’Etat effectuée par le président Abdelmadjid Tebboune en Tunisie en décembre 2021. Il s’agit d’une « nouvelle approche de coopération, à même d’asseoir de nouvelles bases de partenariat bilatéral ».
Fait significatif qui traduit parfaitement cette démarche: il y a une forte volonté de promouvoir le développement des régions frontalières à travers deux accords de jumelage entre les wilayas de Jendouba avec El-Taref, et Le Kef avec Souk Ahras. Concernant la coopération économique entre les deux pays, le Président Tebboune avait réitéré, à l’occasion de cette visite, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président tunisien, Kaïs Saïed, la détermination des deux pays à aller vers « une intégration économique qui permette aux deux peuples de vivre dans la prospérité « . « La Tunisie est un prolongement de l’Algérie, de même que l’Algérie constitue un prolongement de la Tunisie », avait-il dit, ajoutant que « l’Algérie apporte un appui à la Tunisie, pays frère et une aide totale et globale selon ses capacités ». Sur la question palestinienne, la convergence est remarquable : le président tunisien Kaïs Saïed a été très clair à ce propos : Il a déclaré que le mot « normalisation » n’existe pas pour lui. Au contraire, le président tunisien a insisté sur la reconnaissance d’El-Qods comme capitale d’un État palestinien indépendant, sur le droit au retour des réfugiés palestiniens et pour le rétablissement des droits du peuple palestinien sur l’ensemble de la Palestine. La Tunisie est hostile aux Accords d’Abraham parrainés par les États-Unis, qui ont amené quelques pays arabes à «normaliser» leurs relations avec l’entité sioniste. Chaque année, la commémoration de l’anniversaire du bombardement de Sakiet Sidi Youcef (Tunisie), crime commis par l’armée française le 8 février 1958, donne l’occasion de souligner la symbolique de cet événement tragique et sanglant qui a contribué à unir les deux peuples algérien et tunisien en créant le socle solide sur lequel sont bâtis aujourd’hui les solides liens fraternels entre l’Algérie et la Tunisie. La commémoration des bombardements de Sakiet Sidi Youcef demeure une source intarissable pour renforcer la solidarité et la coopération entre les deux pays et peuples et permettre un envol dans de nombreux secteurs, notamment pour les citoyens de la bande frontalière. Il y a quelques années, cette commémoration avait été l’occasion d’annoncer l’approvisionnement de la Tunisie en gaz naturel algérien dans quatre régions frontalières tunisiennes y compris Sakiet Sidi Youcef, ainsi que le développement des zones frontalières algériennes et tunisiennes.  Plus récemment, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, inaugurait, à El-Tarf, le dernier tronçon de l’autoroute Est-Ouest, reliant la bretelle de la commune de Dréan (Ouest de la wilaya) et la commune de Raml Souk, frontalière avec la Tunisie. Ce tronçon traversant la wilaya d’El-Tarf devra faciliter les échanges économiques entre l’Algérie et la Tunisie. Il facilitera également le flux de touristes dans les deux sens. Pour rappel, au moment où la Tunisie  était frappée par des attentats portant un coup dur à son tourisme, source importante de devises, les Algériens ont continué à aller en masse passer leurs vacances dans ce pays voisin, ce qui traduit très bien les liens fraternels entre les deux peuples. La même force anime les relations des institutions des deux pays dans divers domaines : intérieur, industrie, commerce,… Les relations algéro-tunisiennes sont «enracinées dans toutes les étapes phares de l’histoire des deux pays et qui s’étendent aujourd’hui à tous les secteurs et domaines mutuellement bénéfiques », a fait observer le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, qui coprésidait, mardi avec son homologue tunisien, Nabil Ammar, l’ouverture des travaux de la session de la commission de suivi, tenue dans le cadre de la préparation de la 22e session de la Grande Commission mixte de coopération algéro-tunisienne.
M. R.

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