Les exigences de la rentrée sociale de millions d’algériens ont été traitées avec prudence par l’État et son gouvernement, en marge du Conseil des ministres tenu dimanche, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Placé en tête des dernières recommandations du chef de l’État, le bien-être du citoyen continue d’interpeller les autorités du pays, d’où l’obligation pour le chef de l’État et son administration, de prêter oreille aux revendications légitimes des Algériennes et des Algériens. Car bien qu’il y ait eu bonne volonté et ce désir de propulser l’économie nationale, outre l’exécution, autant que faire se peut, des engagements du président Tebboune, il faut bien admettre que certains secteurs ont quelque peu buté contre des aléas et certaines turbulences inopinées. Comme l’alimentation et la disponibilité des produits de première nécessité, que le président Tebboune s’est fixé comme objectif de mener à bien, plaçant la stabilité sociale et l’épanouissement du citoyen, au-dessus de toute considération. En effet, considérant le paysan comme étant le maillon fort de la chaîne productive, en considération des défis et enjeux de la sécurité alimentaire, Abdelmadjid Tebboune place ainsi l’intérêt général comme une ligne rouge à ne pas outrepasser. Ainsi, l’augmentation de la production nationale, en vue de répondre à la demande intérieure croissante, ne pourra se faire qu’en muselant les mauvaises voix, en neutralisant le marché informel, et en dressant un programme de soutien indéfectible aux agriculteurs.
Facilitations et solidarité financières
Afin de réorganiser le système de financement et de crédit au profit des exploitants agricoles, notamment ceux touchés par la sécheresse, les dernières mesures dictées par Abdelmadjid Tebboune, ont concerné le paiement des taxes, le remboursement des crédits et les indemnisations. Au titre des taxes, la décision a été prise de « reporter leur paiement », notamment « sur les terrains octroyés au titre d’une concession». Concernant les crédits, le président de la République a instruit de « suspendre les crédits agricoles » R’FIG » pour une durée de trois ans », précisant à cet égard que « le paiement du taux d’intérêt sera à la charge de l’État ». Enfin, pour ce qui relève des indemnisations, le rapport du Président a confirmé « leur attribution aux agriculteurs pour les productions de céréales et leur dotation en semences et engrais, à titre gracieux ». Des décisions qui découlent de l’obligation d’augmenter le rendement des terres et la diversification des produits agricoles, et de réguler le marché et son approvisionnement, conformément aux priorités portées vers la valorisation de l’effort de l’agriculteur.
Une importation intelligente selon une stratégie de production gagnante
L’objectif initial de contrôler strictement le niveau des importations étant de prime abord d’encourager la production nationale, et la baisse de la facture des importations, cette vision affichée par l’État a cependant été enrayée par les pratiques frauduleuses de bon nombre de spéculateurs. Cette mafia de l’agro-alimentaire qui continue, sans foi ni loi, de porter atteinte au pouvoir d’achat du citoyen et à l’accessibilité aux produits de base. À cet effet, le président Tebboune a ordonné de « réorganiser l’importation avec, pour objectif, d’encourager et de protéger le produit national et non créer la pénurie au détriment du citoyen ». Et de réitérer l’engagement de l’État à « écarter toute décision d’austérité concernant les vivres destinées aux Algériens ». Alors que la production locale dépendra d’une stratégie adéquate et d’un programme réfléchi, le chef de l’État a ainsi fait part de la directive d’« accélérer la réalisation des silos de stockage de céréales, aux fins d’atteindre la capacité de 9 millions de tonnes ». Dans un passé récent début mai 2023, lors d’une entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale, le président Tebboune avait fustigé la poursuite de l’importation d’un certain nombre de produits agricoles pouvant être produits localement, comme le maïs.
On ne badine pas avec les vivres des Algériens
Conscient des agissements enregistrés en cours d’année, visant à créer un climat de frustration chez l’habitant, Abdelmadjid Tebboune a accordé une attention particulière sur « l’impératif de veiller à la stricte mise en œuvre du Plan de l’État afin d’éviter toute mauvaise interprétation des décisions de l’État dans l’objectif de nourrir les rumeurs sur la pénurie, au moment où l’État est capable de garantir, avec aisance, la stabilité économique et sociale à la faveur de la loi sur la concurrence ».
Une mesure qui a fait l’objet d’un intérêt radical et formel de la part du chef de l’État, en raison des manipulations subversives et nocives à la bonne marche du mode de vie du citoyen. Référence faite aux manigances et autres manœuvres de déstabilisation de la sérénité de la vie citoyenne. Dans le même contexte, Abdelmadjid Tebboune a évoqué dans ses recommandations, la nécessité de « maintenir la subvention par l’État de tous les produits de large consommation, quels que soient les prix sur les marchés internationaux », complétant sa plaidoirie avec insistance, par le fait que « l’État frappera d’une main de fer quiconque oserait toucher aux vivres des Algériens ».
Hamid Si Ahmed