L’Algérie a condamné fermement l’attentat terroriste, perpétré hier, en face du siège du ministère de l’intérieur turc dans la capitale Ankara.
Le communiqué de la présidence de la République a réaffirmé le soutien de l’Algérie au peuple frère de la Turquie et appelé à une coordination régionale et internationale pour faire face au terrorisme aveugle et aux actes visant à déstabiliser les États. Il y’a lieu de rappeler que l’Algérie avait condamné, il y’a deux jours l’attentat terroriste qui avait ciblé une mosquée dans le Balouchistan, au sud-ouest du Pakistan et qui avait fait plus de cinquante morts. L’attentat survenu, hier dimanche, en face du ministère turc de l’Intérieur à Ankara a été perpétré par un Kamikaze qui a actionné sa ceinture explosive au moment où un autre terroriste a été neutralisé, a indiqué un communiqué du ministère turc de l’intérieur. Le ministre turc de l’intérieur, Ali Yerlikaya a indiqué dans un tweet sur le réseau social X ( ex Twitter), qu’aux environs de 9h30, deux terroristes s’étaient présentés avec un véhicule utilitaire léger devant le portail d’entrée de la Direction générale de la sécurité du ministère de l’Intérieur pour perpétrer un attentat à la bombe. L’un des terroristes s’est fait exploser et l’autre a été neutralisé. Deux policiers ont été légèrement blessés, a-t-il précisé. Selon le correspondant de Sputnik des mesures de sécurité renforcées ont été prises à la suite de l’incident. De nombreux policiers ont été dépêchés sur place. Des routes ont été bloquées dans certains quartiers de la ville et une enquête a été ouverte. Il faut préciser dans ce cadre que l’attentat n’a pas été encore revendiqué et que la Turquie fait face depuis plusieurs années à des actes terroristes revendiqués par des groupes de la mouvance séparatiste conduite par le PKK ( Kurdistan Turc), ou encore le groupe terroriste État islamique (EI). L’attentat est intervenu quelques heures avant l’ouverture d’une séance du parlement pour valider l’entrée de la Suède dans l’OTAN. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sollicité par l’Union européenne pour lever le véto permettant l’entrée du pays scandinave dans l’alliance atlantique a préféré se référer au parlement qui doit s’exprimer sur la levée de l’ultime verrou qui empêche la Suède de devenir le 32e membre de l’OTAN. Cette question a d’ailleurs poussé de nombreux pays à exercer des pressions sur Ankara et à utiliser contre le chantage de son entrée dans l’espace de l’Union Européenne et à bloquer ses initiatives tentant à mieux contrôler le flux des sans papiers à ses frontières ou encore les vagues de réfugiés fuyant la Syrie et même ses tentatives de filtrer les djihadistes européens de retour des zones de conflit comme la Syrie ou l’Afghanistan depuis l’accession des Talibans au pouvoir.
Slimane B.