Selon l’expert en questions géopolitiques, sécuritaires et de migration, Hacène Kacimi, il y a un acharnement de parties étrangères étatiques et non étatiques, cherchant à nuire à l’Algérie à travers l’installation de réseaux transnationaux de cocaïne.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, Hacène Kacimi a déclaré que les objectifs recherchés sont de financier l’opposition politique, et le terrorisme. Il a rappelé, dans ce cadre, les efforts des unités de l’ANP et des services de lutte contre le trafic de drogue et stupéfiant qui ont démantelé en l’espace de 15 jours des réseaux très importants, durant lesquels environ 100 kg de cocaïne ont été saisis. L’ampleur de ce phénomène à laisser l’expert s’interroger sur la nationalité des acteurs qui sont derrière, et qui sont entrain de manipuler et organiser tout ce trafic.
Dans ce cadre, il cite l’exemple du narcotrafiquant « CH. Chouaïb », dit « El hadj Zkaboudj » qui vit actuellement en France, et fait l’objet de mandats d’arrêt internationaux, « qui était derrière l’opération d’acheminement de 1 500 000 psychotropes en Algérie et qui ont été interceptés par les services de lutte contre la drogue. Cela nous pousse à poser la question suivante : est-ce qu’il y a une relation entre Chouaïb et les services spéciaux français qui encadrent, organisent et incitent ces réseaux de criminalité transnationale à s’attaquer frontalement à l’Algérie ? », s’est interrogé Kacimi.
L’Invité de la rédaction a indiqué que le trafic de la cocaïne, reste pour eux le moyen idéal pour mobiliser beaucoup de ressources financières ainsi que pour créer, et organiser des maquis terroristes en Algérie. À savoir, actionner certaines cellules de groupes armées et de terrorismes au sud du pays et des localités frontalières de l’Ouest et du sud-ouest.
Face à ces menaces, l’expert n’a pas manqué de rappeler le rôle de l’Armée nationale populaire dans l’unité et la protection du pays. « La mission de l’Armée nationale ne se limite pas à la protection du territoire, mais aussi la protection de la sécurité de la population où nous l’avons constaté dans les moments de forces majeures, lors des catastrophes naturelles, comme les feux de forêts et les inondations. Une armée solidaire avec le peuple et aux côtés du peuple face aux grands défis géopolitiques et l’instabilité à nos frontières ».
Kacimi ajoute que l’ANP est la colonne vertébrale de l’État algérien, en faisant face aux compagnes de dénigrement de la part de certains pays « partenaires étrangers. Les efforts de l’ANP ont donné des résultats rassurants, traduit pratiquement dans tous les instituts sur le plan mondial notamment américain de classement des armées. L’ANP est classée à la 2ème puissance militaire en Afrique, et 26ème sur le plan international. Une position qualifiée par Kacimi
d’« acceptable ». Et ce grâce au « travail de modernisation sur tous les niveaux et d’amélioration notamment au niveau des ressources humaines, précise-t-il. En soulignant que « la force de l’Algérie est dans son unité, sa cohésion. Nous avons tiré toutes les leçons de ce que nous avions vécu durant la décennie noire », indiquant que l’État a mis tous les dispositifs pour qu’on ne revienne plus à la case de départ. « Il y a certains acteurs étrangers qui tentent par tous les moyens de semer la division et aussi de créer une forme et un climat insurrectionnel », a-t-il cependant mis en garde.
« La France s’en sortira perdante au Niger »
Abordant la crise au Niger, Kacimi a salué la position de l’Algérie, et sa réaffirmation du refus de toutes formes d’ingérence étrangère et d’intervention militaire. « Il est impératif d’écouter la population qui appelle la France à quitter le pays, pour mettre en place un nouvel ordre politique et économique sur le continent africain et mettre fin à toutes ces formes d’interventions étrangères qui perpétuent l’exploitation des matières premières de nos pays », recommande l’expert algérien, pour qui la France « est consciente de ses limites concernant les interventions militaires en Afrique notamment après son échec au Mali ». Partant de cette expérience, la France d’Emmanuel Macron « n’a aucune chance de s’en sortir victorieuse au Niger dans le cas où elle décidera de faire intervenir ses troupes dans ce pays».
S. Oubraham
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