« Ni la justice suisse ni aucune justice étrangère n’a le droit d’ouvrir un quelconque dossier ou d’inculper un quelconque citoyen algérien au sein de la République, quelles qu’en soient les raisons et les motifs. Il s’agit d’une ingérence dans nos affaires intérieures et nous ne l’accepterons pas ».
Cette position, exprimée sur un ton ferme, sans doute partagée par de nombreux Algériens, est du sénateur Abdelouahab Benzaim, cité par l’agence russe d’information, Sputnik, et concerne les poursuites judiciaires engagées par le ministère suisse de la Justice contre le général-major à la retraite, Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense nationale, pour sa participation à la lutte contre le terrorisme qu’a menée l’Algérie dans les années 1990. « Où étaient la Suisse et son système judiciaire lorsque le terrorisme tuait sans pitié citoyens, journalistes, soldats, artistes et tous ceux qui croisaient son chemin « , interroge le sénateur algérien. Pour rappel, l’ambassade de Suisse à Alger a été évacuée en septembre 1994 pour des raisons de sécurité. C’était la période où les assassinats commis par les terroristes étaient quotidiens en Algérie. La section des visas de l’ambassade suisse avait été transférée à Tunis en 1994. Les Algériens qui devaient se rendre en Suisse étaient alors obligés d’aller à Tunis pour les formalités de visa.
Entre septembre 1994 et juin 1998, la Suisse n’avait pas d’ambassadeur dans notre pays. Dès le 1er juin 1998, la Suisse allait avoir de nouveau un ambassadeur en Algérie, selon les indications données, à l’époque, par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), rapportées par le journal suisse Le Temps qui précisait que « le personnel diplomatique comprendra un ambassadeur, un premier secrétaire qui tiendra également la casquette de chef de chancellerie et une secrétaire. Une douzaine de gardes-fortifications mis à disposition par le Département fédéral de la défense (DDPS) seront affectés à la protection des personnes et des bâtiments.
L’adresse de l’ambassade ne changera pas dans un premier temps. » L’ambassade suisse qui avait été fermée en septembre 1994 pour des raisons de sécurité (comme l’a précisé le journal suisse) était ainsi réactivée le 1er juin 1998.
On doit comprendre qu’il n’y avait plus de raison de sécurité à ce que l’ambassade suisse reste fermée.
La sécurité était revenue en Algérie, grâce à qui ?
Grâce à « la bravoure du combat solitaire que l’Algérie a mené contre le terrorisme », pour reprendre les propos du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, qui connaît parfaitement cette question pour avoir été membre du gouvernement dans les années 1990 et, pendant un temps, son porte-parole. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, qui rapporte l’appel téléphonique que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu jeudi de son homologue suisse, Ignazio Cassis, fait observer que la communauté internationale dans son ensemble reconnaît le combat héroïque et solitaire mené par l’Algérie contre le terrorisme durant les années 1990, et que le rôle de notre pays et son expérience en la matière étaient largement appuyés et sollicités aux niveaux régional et international. « Il semble que la planète entière reconnaît que l’Algérie luttait contre le terrorisme, à l’exception de la justice helvétique », a souligné Ahmed Attaf. Au contraire, celle-ci « a offert avec beaucoup de légèreté une tribune aux terroristes, à leurs alliés et à leurs soutiens pour tenter de discréditer le combat honorable de notre pays contre le terrorisme, de jeter l’opprobre sur ceux qui lui ont fait face et de souiller la mémoire de ceux qui sont tombés en lui résistant ». Le sénateur Abdelouahab Benzaim a rappelé que l’Algérie a souffert et en a payé le prix avec son peuple et son économie pour restaurer la République démocratique et restaurer la sécurité et la stabilité. Il a souligné, toujours cité par Sputnik, qu’aucun pays n’acceptera une coordination ou « des diktats politiques ou judiciaires d’une quelconque partie, et qu’il n’y aura aucune autre étape », soulignant que son pays protège tous ses citoyens où qu’ils se trouvent et ne permet pas qu’on leur fasse du mal.
M’hamed Rebah