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Le procureur de la CPI et le SG de l’ONU bientôt en Palestine pour enquêter sur les crimes de guerre de l’armée israélienne : L’entité sioniste paiera-t-elle pour ses crimes ?  

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Bien qu’Israël ne soit pas membre de la CPI, la Cour est habilitée à engager des poursuites à l’égard des crimes graves commis dans les territoires palestiniens.

Mener une enquête rigoureuse sur la situation en Palestine est crucial pour la légitimité de la CPI. Agir autrement ne serait rien d’autre qu’un cas flagrant de « deux poids, deux mesures », avait indiqué le 20 mai 2021 un rapport de la Cour Pénale internationale. C’est d’ailleurs dans ce cadre que sont attendus en Palestine occupée, fin septembre prochain,   le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a indiqué un haut responsable palestinien. Le secrétaire d’État adjoint pour les Nations unies et leurs organisations, au ministère palestinien des Affaires étrangères, Omar Awadallah, cité par l’agence palestinienne de presse, Wafa, a déclaré que les préparatifs sont en cours pour une prochaine visite du secrétaire général de l’ONU et du procureur de la CPI, fin septembre.
La mission du SG de l’ONU et le procureur  de la CPI, longtemps entravée par un jeu pervers des Américains et des Israéliens pour soustraire l’armée sioniste à toute enquête pouvant conclure à sa responsabilité dans des crimes de guerre et contre l’humanité. Il faut rappeler dans ce cadre qu’Israël n’est pas signataire du traité de Rome de 2002 qui a donné naissance à la CPI qui compte 124 pays membres.  Par ailleurs, les USA qui agitent à chaque fois la menace de poursuites de dirigeants du monde par la CPI ne sont pas signataires du traité ayant permis la constitution et dont les statuts permettant sa création ont été adoptés dans la nuit du 17 au 18 juillet 1998 par 120 voix pour, et 7 contre (Chine, États-Unis, Inde, Israël, Bahreïn, Qatar et Vietnam) et 21 abstentions (notamment les États arabes), selon un rapport de cette instance. Aujourd’hui cette juridiction internationale est devant un sérieux test de légitimité qui pourrait déterminer son avenir, elle qui est décriée et qualifiée de massue aux mains de pays occidentaux. Le dernier épisode avec les poursuites lancées contre Vladimir Poutine pour des crimes contre l’humanité commis par l’armée russe et la milice Wagner en Ukraine traduit donne du crédit à cette thèse.
Dans le même cadre, les violations sionistes contre le peuple palestinien qui ont connu une nette augmentation en 2023, pourraient faire l’objet de la mission de M. Gutteres et le procureur de la CPI. Selon la Commission de la résistance au mur et aux colonies, plus de 4 000 violations ont été enregistrées au cours du premier semestre de cette année.
Cela a d’ailleurs poussé l’autorité  palestinienne a préparer un dossier énumérant toutes les atteintes qui pourrait être présenté lors de la prochaine session de l’Assemblée générale de l’ONU, « au cours de laquelle de nombreuses questions seront abordées, notamment celle ayant trait au processus de paix au Proche-Orient, actuellement à l’arrêt », a indiqué M. Awadallah dans une interview accordée à la radio « Sawt Falastine » (Voix de la Palestine).  Par ailleurs, il faut souligner que plusieurs ONG avaient soumis au Tribunal pénal international (à ne pas confondre avec la CPI qui est une instance permanente contre des dirigeants et des officiers israéliens.  Le 16 juillet 2020, le quotidien « Times of Israël », indiquait que les autorités israéliennes avaient dressé une liste de prés de 300 responsables de l’entité sioniste susceptibles d’être poursuivis par la CPI pour crimes de guerre. La liste comprend les noms de certains des principaux dirigeants d’Israël, en particulier ceux impliqués dans la guerre de 2014 à Ghaza. Parmi eux se trouvent l’actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Benny Gantz, qui était alors à la tête de l’armée israélienne, le député Moshe Yaalon, alors ministre de la Défense et actuel député de l’opposition, et l’actuel chef de l’armée israélienne Aviv Kohavi, qui était alors à la tête des renseignements militaires. Les anciens ministres de la Défense Avigdor Liberman et Naftali Bennett, chefs des partis d’opposition Yisrael Beytenu et Yamina, peuvent également figurer sur la liste, ainsi que les anciens et actuels chefs du service de sécurité du Shin Bet et d’autres officiers de rang inférieur.
Israël paiera-t-il pour ses crimes contre les enfants palestiniens ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs qui estiment que la CPI est devant un sérieux test et que cette instance est aujourd’hui sommée de faire justice pour les enfants brulés aux bombes au phosphore ou encore déchiquetés par les obus largués sur leurs têtes par les avions israéliens ou pire encore ceux tués atrocement par les bombes à sous munition. À noter que la Palestine est membre de la CPI depuis 2015.
Slimane B.

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