Le trafic de drogue en Algérie n’a jamais été aussi menaçant, notamment depuis que les « ennemis » prennent plaisir à submerger notre pays, qui compte au moins 11 millions de jeunes âgés entre 19 et 25 ans, soit 30 % de la population, par tous types de drogues, même les plus dangereuses.
En effet, il ne s’agit plus désormais que du commerce illégal des psychotropes et de la résine de cannabis, le trafic s’est amplifié, désormais, aux drogues dures, la cocaïne en l’occurrence. Et la saisie par les autorités espagnoles, fin mai dernier, de 322 kg de cette poudre blanche, au port d’Algésiras, à l’extrémité sud du détroit de Gibraltar, n’était qu’un avant-goût de ce qui allait être saisi, quelques temps plus tard, sur le sol algérien. Dissimulée dans des sacs de semences de maïs à destination d’Oran, cette drogue dure était donc bel et bien destinée à la consommation algérienne locale. Quoi de plus effrayant que de se savoir la cible » des cartels de narcotrafic, au moment où le pays est au défi des crises sahéliennes, de la sionisation du Makhzen et des pressions occidentales. La vigilance était donc de mise pour les autorités algériennes, qui ont réussi deux mois après, fin juillet, à intercepter pas moins de 40 kg de ce même poison, lors d’une fouille minutieuse menée à bord d’un navire battant pavillon étranger qui avait accosté au port d’Alger. Là aussi, ce ne fût qu’un énième avertissement, sur ce risque permanent de voir l’Algérie devenir une destination privilégiée pour la consommation de cocaïne. Effectivement, quelques jours plus tard, les services de la Sûreté nationale ont déjoué une des plus grandes opérations de trafic de drogues dures dans l’histoire de l’Algérie, où ils ont saisi plus de 79 kg de cocaïne et arrêté 16 individus, à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa.
Mais pas que, puisque pas plus loin que cette semaine, les services de la Gendarmerie nationale de Mostaganem ont procédé à la saisie de 1,3 kg de cocaïne et 35 000 comprimés psychotropes, ainsi qu’au démantèlement d’un réseau international de trafic de ces produits prohibés à partir de l’Europe avec l’arrestation de sept individus.
Une opération qui a permis la saisie également d’une quantité de boissons alcoolisées, mettant en cause un réseau transfrontalier activant dans l’import, le transport et le trafic de drogue à partir de la France puis l’Espagne vers l’Algérie. L’opération a permis aussi la saisie de quatre véhicules et des pièces de rechange, de huit téléphones portables et des montants estimés à 122 750 DA et 2 860 euros. Une action, qui pour rappel, intervient après que la police d’Oran ait réussi à démanteler un dangereux réseau criminel spécialisé dans le trafic de drogue en provenance du Maroc, avec l’arrestation de 4 personnes et la saisie de
17 735 comprimés hallucinogènes de type «Ecstasy» et environ 54 kilogrammes de kif traité. Ainsi, rien qu’au titre des saisies de cocaïne, le chiffre s’est aggravé à pas moins de 120 kg, rien qu’en l’espace d’à peine un mois.
Si lors des deux dernières années, les saisies n’étaient pas d’une telle ampleur, l’année 2023 a déjà battu tous les records. Une nouvelle menace d’un nouveau genre, qui risque de peser lourdement sur la stabilité du pays, et que le président Abdelmadjid Tebboune et son administration, ont juré de combattre corps et âme, jusqu’au dernier gramme.
Hamid Si Ahmed
